Sur le plan historique et culturel, Aroue-Ithorots-Olhaïby fait partie de la province de la Soule, un des sept territoires composant le Pays basque[Note 3],[6]. La Basse-Navarre en est la province la plus variée en ce qui concerne son patrimoine, mais aussi la plus complexe du fait de son morcellement géographique[7]. Depuis 1999, l'Académie de la langue basque ou Euskalzaindia divise le territoire du Labourd en six zones[8],[9]. La Soule, traversée par la vallée du Saison, est restée repliée sur ses traditions (mascarades, pastorales, chasse à la palombe, etc)[10]. Elle se divise en Arbaille, Haute-Soule et Basse-Soule, dont fait partie la commune.
La commune est drainée par le Lauhirasse, le Lafaure, un bras du Lafaure, un bras du Lafaure, le Hourquet, thiankoenerreka, et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 25 km de longueur totale[12],[Carte 1].
Le Lauhirasse, d'une longueur totale de 15,5 km, prend sa source dans la commune de Lohitzun-Oyhercq et s'écoule du sud vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans le Saison à Guinarthe-Parenties, après avoir traversé 5 communes[13].
Le Lafaure, d'une longueur totale de 16,7 km, prend sa source dans la commune de Lohitzun-Oyhercq et s'écoule du sud vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans le Saison à Espiute, après avoir traversé 5 communes[14].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 307 mm, avec 12,2 jours de précipitations en janvier et 8,5 jours en juillet[17]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Gladie-Arrive-Munein à 7,05 km à vol d'oiseau[18], est de 14,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 323,1 mm[19],[20]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[21].
Au , Aroue-Ithorots-Olhaïby est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[25].
Elle est située hors unité urbaine[1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Palais, dont elle est une commune de la couronne[Note 5],[1]. Cette aire, qui regroupe 25 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[26],[27].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78,1 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (75 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
prairies (34,3 %), zones agricoles hétérogènes (29,2 %), forêts (21,6 %), terres arables (14,6 %), eaux continentales[Note 6] (0,4 %)[28]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Lieux-dits et hameaux
Cinq quartiers composent la commune d'Aroue-Ithorots-Olhaiby[29] :
La commune est desservie par les routes départementales D 11 et D 115.
Risques majeurs
Le territoire de la commune d'Aroue-Ithorots-Olhaïby est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), feux de forêts et séisme (sismicité moyenne)[30]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[31].
Aroue-Ithorots-Olhaïby est exposée au risque de feu de forêt. En 2020, le premier plan de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été adopté pour la période 2020-2030[32]. La réglementation des usages du feu à l’air libre et les obligations légales de débroussaillement dans le département des Pyrénées-Atlantiques font l'objet d'une consultation de public ouverte du 16 septembre au 7 octobre 2022[33],[34].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[35]. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (59 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 4]. Depuis le , en application de la loi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 7],[36].
Le toponyme Aroue apparaît sous les formes
Aroe (1337[37]),
Aroa (1385[38], collection Duchesne volume CXIV[39]),
Aroe et Sent Stephen d'Aroe (respectivement[38] 1460 et 1469, contrats d'Ohix[40]),
Degaierie de Aroa (1520[37]) et
Aroue (1690[37]).
Le toponyme Ithorots apparaît sous les formes
Ithorrodz (1337[37]),
Uthorrotz (1469[37]),
Itorrotz, Utorrotz, Uturrotz et Ytorrotz (respectivement[38] 1469, 1478, vers 1480 et 1482, contrats d'Ohix[40]),
Uthurrotz (1480[37]),
Yptorrotz et Iptorrotz (1690[37]),
Ithorrots (1793[41] ou an II) et
Ittorolz (1801[41], Bulletin des Lois).
Le toponyme Olhaïbi apparaît sous les formes
Olhaivie (1308[37]),
Olhabie (1375[38], contrats de Luntz[42]),
Olfabie (1376[38], montre militaire de Béarn[43]),
Olhaibie et Olhabia (respectivement[38] 1385 et 1407, collection Duchesne volume CXIV[39]),
Olhayvi (1496[38], contrats d'Ohix[40]),
Olharby (1563[38], aveux de Languedoc[44]),
Olhayby et Olhaybié (1690[37]) et
Olhaiby (1793[45] ou an II).
Étymologie
Jean-Baptiste Orpustan[37] indique qu'Ithorots pourrait signifier 'source, fontaine froide' et Olhaïby 'le gué des cabanes'.
Autres toponymes
Le toponyme Abbadie est mentionné en 1863 (dictionnaire topographique Béarn-Pays basque[38]) et provient de l'abbaye laïque d'Ithorots, vassale de la vicomté de Soule.
Bartulague désignait une ferme d’Ithorots-Olhaïby, déjà mentionnée sous les graphies Bairulague (1477[38], contrats d'Ohix[40]) et Barhulague (1863[38], dictionnaire topographique Béarn-Pays basque).
Béloscar est une ferme d’Aroue, dont les contrats d’Ohix[40] font mention en 1496[38].
L'hydronyme Lafaure apparaît sous les formes
la Phaura en 1538[38] (réformation de Béarn[46]) et
la Phaure et 1863[38].
Olhassaria était un fief d’Aroue, vassal de la vicomté de Soule, mentionné sous les graphies
Olhassari (XVIIe siècle[38], titres D'Arthez-Lassalle[47]) et
Olhassarry (1863[38], dictionnaire topographique Béarn-Pays basque).
Graphie basque
Son nom basque actuel est Arüe-Ithorrotze-Olhaibi[48].
Histoire
Paul Raymond[38] note qu'Aroue était un des sept vics de la Soule, et dépendait de la messagerie de la Barhoue.
Il y avait à Ithorots une abbaye laïque[38] vassale de la vicomté de Soule.
Le fief d'Olhaïby était vassal de la vicomté de Soule, et son titulaire était l'un des dix potestats de Soule[38].
La commune fut "temple de la Raison" pendant la Révolution, sans doute à cause du voisinage béarnais, Aroue fut la seule commune basque à adopter la politique jacobine antireligieuse.
Agriculteur Conseiller général du canton de Saint-Palais (1971-1994), député (1968-1973), sénateur (1983-1992), Président du Conseil Général (1976-1995)
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[51]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[52].
De 1793 à 1968, la population indiquée ne reflète que celle d'Aroue, encore séparé d'Ithorots-Olhaïby, dont la population durant cette même période est décrite ci-dessous[41].
C’est un village à l’architecture typique de l'est du Pays basque : toits à deux pentes couverts de tuiles, murs blanchis à la chaux, avec, dans le bourg, des maisons du XVIe siècle.
Comme dans beaucoup de villages basques, le fronton de pelote voisine avec l’église.
Il existe deux châteaux sur la commune, celui de Joantho et celui d’Abbadie.
Patrimoine religieux
La commune se trouve sur le GR 65. Elle marque le début du 7e tronçon de ce GR inscrit par l'UNESCO au Patrimoine mondial. Le dossier de présentation à l'UNESCO la situe sur la via Podiensis du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle. Il n'y a pas de véritable justification historique à cela mais c'est un fait contemporain important pour cette petite localité. Une justification a été trouvée par le docteur Urrutibetehy, pionnier du tracé des chemins dans la région (c'est lui qui a installé la stèle dite de Gibraltar et en a fait un point de convergence de ces chemins). Il a vu dans le cavalier figurant sur le linteau de la porte de la sacristie une représentation de saint Jacques Matamore.
L’église Saint-Étienne[55] à Aroue, romane remaniée au XIXe siècle présente parmi ses sculptures du XIIe siècle un saint Jacques à cheval, image espagnole du « matamoro ».
L'église Saint-Samson[56], d'Ithorots, date du XIXe siècle.
L'église d'Olhaïby recèle du mobilier[57] du XVIIIe siècle, inventorié par le ministère de la Culture (retable[58], chandeliers[59], statues[60], tabernacle[61], tableau[62], croix d'autel[63] et de procession[64]).
Personnalités liées à la commune
Laurent d'Abbadie, homme politique né le 28 octobre 1776 à Pau et décédé le 2 août 1851 à Ithorots-Olhaîby.
Franz Duboscq, né à Saint-Jean-de-Luz en 1924, fut député puis sénateur, ancien président du conseil général et maire de la commune jusqu'en 2001.
Pour approfondir
Bibliographie
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↑Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes par la voie routière et évaluées à l'aide d'un calculateur d'itinéraires.
↑Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
↑Le Pays basque comprend sept provinces dont trois au nord qui forment le pays basque français : le Labourd, la Soule et la Basse-Navarre.
↑Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[22].
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )