Le nom de l'aubin blanc est retrouvé pour la première fois dans un rapport d'août 1722 du parlement de la ville de Metz[1]. Son nom vient du latin Albinus qui signifie blanchâtre[1].
L'aubin blanc est essentiellement présent, en proportion minoritaire, dans l'assemblage des vins blancs et rosés de l'appellationCôtes de Toul en Lorraine[2],[4]. Ce cépage est en voie de disparition mais quelques plantations sont recensées, en Moselle et en Meurthe et Moselle, à Rozérieulles, Bruley et Bulligny[4] et d'autres encore au Canada. En 2018, on recense 1,2 hectare en France[5]. La superficie cultivée en France était de 3 ha en 1958, d'un hectare en 2006 et de 0,9 hectare en 2011.
les grappes sont petites à moyennes, tronconiques, rarement ailées, plutôt compactes.
les entre-nœuds sont généralement courts.
les pédoncules sont forts, assez courts et peu ou pas lignifiés.
les baies sont petites à moyennes, irrégulières et sphériques.
la peau est de couleur blanc vert passant au vert fumeux à pleine maturité.
la chair est peu juteuse, sucrée, agréable.
le point pétiolaire et le début des nervures des feuilles sont rouges.
le sinus pétiolaire est en V ouvert ou légèrement fermé, les bords étant alors superposés.
Aptitudes culturales
La famille des Traminers est notoirement difficile à cultiver, avec une faible résistance aux maladies et de faibles rendements.
Ce cépage fleurit très tôt et risque donc les gelées tardives au printemps[1]. Ses rameaux se cassent fréquemment lorsque le vent souffle violemment[6]. Il est peu sensible à l'oïdium et au mildiou et possède une bonne résistance à la pourriture grise[6]. Il est peu vigoureux, précoce et de fertilité moyenne[5].
↑ abc et d(en) Jancis Robinson, Julia Harding et José Vouillamoz, Wine Grapes : A complete guide to 1,368 vine varieties, including their origins and flavours, Penguin Books Limited, , 1248 p. (ISBN978-0-14-196882-7, lire en ligne).
Adrien Berget, « Aubin de Lorraine », dans Revue de viticulture : organe de l'agriculture des régions viticoles, t. III, no 762, Paris, Bureaux de la "Revue de Viticulture", (lire en ligne), p. 85-89.
Victor Rendu, Ampélographie française : Comprenant la statistique, la description des meilleurs cépages, l'analyse chimique du sol et les procédés de culture et de vinification des principaux vignobles de la France, BnF, coll. « ebooks », , 585 p. (ISBN978-2-346-03914-2, lire en ligne).
Alexandre-Pierre Odart, Ampélographie universelle, ou Traité des cépages les plus estimés dans tous les vignobles de quelque renom, Libr. Dusacq, (lire en ligne), p. 211-212.
Jean Guicherd, Monographie des cépages de l'Aube : études d'ampélographie, Dijon, F. Rey, (lire en ligne), p. 208-209.
Ludovic Portes et F. Ruyssen, Traité de la vigne et de ses produits, t. 1, Paris, Octave Doin, (lire en ligne), p. 334.
Sylvère Le Roux, Traité de la vigne et le vin en Algérie et en Tunisie, t. 1, Blida, A. Mauguin, (lire en ligne), p. 230.
Édouard Goutay, Manuel de viticulture pour la région froide et la région tempérée, Paris, Bureaux du « Moniteur Vinicole », (lire en ligne), p. 138.
Auguste Chauvigné, Ampélographie tourangelle, Paris, Librairie agricole de la maison rustique, (lire en ligne), p. 69.