Fils d'un employé de chemin de fer marseillais, Auguste Durand-Rosé qui, « dès son enfance, manifeste un goût prononcé pour la peinture », a pour premier emploi, et ce pour satisfaire la volonté parentale, un poste d'employé de nuit à la compagnie du P.L.M., ce qui lui permet de consacrer ses journées à dessiner et à peindre[2].
« À force de volonté »[2], Auguste Durand-Rosé est à l'âge de trente ans professeur aux beaux-arts de Marseille. Installé ensuite au 5, rue Raymond-Losserand[3] à Paris où il expose dès 1922 au Salon d'automne et y présente la toile Bacchanale, il prend part en 1928 et 1929 au Salon des indépendants[4].
Il est reconnu comme un « maître du clair-obscur dans la tradition du Caravage, influencé également par Rembrandt »[5]. Ainsi, la correspondance datée des années 1932-1933 que lui adresse le peintre Émile Bernard, (dont il a été répertorié un portrait d'Auguste Durand-Rosé peint en 1923[6]) énonce une étroite amitié assortie d'une haute admiration: « Comme je voudrais aller chez vous dimanche pour voir ce que votre génie vous a de nouveau inspiré... » écrit Émile Bernard[7]. Auguste Durand-Rosé est également l'ami d'André Derain, Maurice Utrillo, Maurice de Vlaminck, Othon Friesz, Moïse Kisling et Albert Marquet[8].
Après le décès d'Ambroise Vollard (1866-1939) qui présentait des tableaux d'Auguste Durand-Rosé dans sa galerie et qui venait de le prendre en contrat quand la mort l'a surpris[8], Auguste Durand-Rosé se retire à Charols dans la Drôme : « il aimait y vivre en sage, dans l'univers paisible qu'il s'était créé. Il y a travaillé dans le calme, avec la fougue de son tempérament et dans la plénitude d'un style rarement atteint »[8].
Fondation Carnegie, Pittsburgh, participation non datée[9].
Bimillénaire de Paris - Comité Montparnasse - Exposition de peintres et sculpteurs de l'École de Paris, La Coupole, juin-juillet 1951[3].
Salon de peinture de la ville de Montélimar, Auguste Durand-Rosé invité d'honneur, 1964.
School of Paris - Le Ba Dang, René Margotton, Auguste Durand-Rosé and others, Newman Galleries, Philadelphie, juillet 1995.
Réception critique
« Il a du moins, dans la cohue, ce style, le mérite d'exister, truculent, capiteux, corsé, généreux, musclé, nerveux, puissamment charpenté, visant haut et loin pour émouvoir, à propos des plus humbles choses aussi bien que des plus mystérieusement sacrées, les sens d'abord, puis l'esprit et le cœur : un style d'homme. » - Maximilien Gauthier[12]
« La part austère du paysage provençal, dans une pâte lourde aux dominantes ocres. » - Gérald Schurr[13]
« Sa peinture est fondée sur la vieille tradition de l'enluminure. » - Dictionnaire Bénézit[9]
« Il a touché tous les sujets. Paysagiste, peintre de marines, de natures mortes et de nus, mais aussi de corridas et de manades. Il pratique le clair-obscur qui transfigure l'œuvre et lui confère relief et mystère. » - Jean-Pierre Delarge[14]
Prix et distinctions
Médaille d'or, Exposition universelle de 1937, Paris[5]
Prix de la Triennale de la Jansonne, mars 1958[2].
↑ ab et c Pierre Imbourg, « La Triennale de la Jansonne - A. Durand-Rosé », Journal de l'amateur d'art, n°209, 10 avril 1958, pages 10-11.
↑ a et b Comité Montparnasse, Exposition de peintres et sculpteurs de l'École de Paris, catalogue vendu au profit des œuvres des 14e et 6e arrondissement, juin 1951.
↑René Édouard-Joseph, Dictionnaire biographique des artistes contemporains, tome 1, A-E, Art & Édition, 1930, p. 448