La superficie de Bucy-le-Long, soit 12,86 km2, est supérieure à celle de Soissons, ville proche de la commune.
Au nord le plateau calcaire qui culmine à plus de 150 m, fait place en abordant la vallée à des coteaux boisés. À leur pied s'étire le village de part et d'autre de sa longue rue principale. Vers le sud, des étangs issus de l'extraction de graviers parsèment la vallée jusqu'à la rivière Aisne.
L'Aisne est un cours d'eau naturel navigable de 256 km de longueur, traversant les cinq départements Meuse, Marne, Ardennes, Aisne, Oise. Elle est un affluent de rive gauche de l'Oise, ce qui fait d'elle un sous-affluent de la Seine[4].
Divers plans d'eau complètent le réseau hydrographique : la gravière 1 des Grèvières (1,2 ha), la gravière 1 des Longues Raies (0,9 ha), la gravière 2 des Grèvières (1,3 ha), la gravière 2 des Longues Raies (6 ha), la gravière 3 des Grèvières (0,6 ha), la gravière 4 des Grèvières (0,7 ha), la gravière 5 des Grèvières (1,2 ha), la gravière 6 des Longues Raies (7,5 ha), la la fosse Tounise (5,6 ha), la sablière 1 de le Grand (7,9 ha), la sablière 2 de le Grand (4 ha), la sablière 2 du Peuplier Boully (2 ha), la sablière 3 de le Grand (1,1 ha), la sablière 3 du Peuplier Boully (7,9 ha), la sablière de sous le Vieux Moulin (18,7 ha) et le bassin d'épuration 7 de la commune de Bucy-le-Long (23,3 ha)[Carte 1],[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 680 mm, avec 12,1 jours de précipitations en janvier et 8,8 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Braine à 11 km à vol d'oiseau[8], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 662,7 mm[9],[10]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].
Urbanisme
Typologie
Au , Bucy-le-Long est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[12].
Elle est située hors unité urbaine[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Soissons, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[13]. Cette aire, qui regroupe 92 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[14],[15].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (50,7 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (57,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (39,9 %), eaux continentales[Note 3] (21,2 %), forêts (15,4 %), zones urbanisées (8,3 %), prairies (7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (4,4 %), zones agricoles hétérogènes (3,7 %)[16].
L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Buci (1132) ; Buciacus-super-ripam-Asone (1137) ; Buciacum (XIIe siècle) ; Bucy (1147) ; Buceium (1173) ; Bucyacum (1195) ; Busci (XIIIe siècle) ; Busciacum (1306) ; Bucy-sur-Aisne (1365) ; Bucy-en-Soissonnays (1378) ; Bussy ; Bucy-les-Soissons (XIVe siècle) ; Bussy-sur-Aisne (1442) ; Buissy-sur-Aisne (1656) ; Bussy-le-Long (1753)[17].
Le mot Bucy est dérivé du bas latinbuccium ou bucca, qui signifie « bouche » ou « embouchure ». Il fait référence à un lieu géographique marqué par une particularité géologique ou topographique, tel qu'une vallée en forme de bouche ou une embouchure de cours d'eau.
On peut penser que tous les lieux portant le nom de Bucy tirent son étymologie du mot boscus, « bois », dont on a fait Bosciacum ou Buciacum. Cette conjecture se trouve appuyée par cette observation que son territoire est situé dans le département, à une époque peu reculée, entièrement couvert de bois.
Histoire
Âge du fer
Une nécropole celtique a été découverte par des soldats allemands durant la Première Guerre mondiale. Depuis lors, 235 tombes ont été fouillées et une centaine d'autres ont été détruites par l'exploitation d'une carrière dans les années 1970. Les restes de 200 individus ont pu être étudiés, dont quatre femmes occupant des tombes à char dans un enclos circulaire et richement pourvues. L'absence de tombe masculine équivalente laisse supposer que des femmes pouvaient occuper de véritables positions de pouvoir dans la société de l'époque[18]. Un enclos quadrangulaire de 107 × 79 m avec une entrée délimitée par un rangée double de six poyeaux au lieu-dit le Grand Marais[19].
Gallo-romain
Des restes d'une nécropole à incinération au lieu-dit Longues-Raies.
Moyen Âge
Des traces de fossés et de fosses prouvant une occupation humaine.
XXe siècle
Vue de la gare détruite par un bombardement via une photographie : Raoul Berthelé, Archives municipales de Toulouse.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[25].
En 2022, la commune comptait 1 915 habitants[Note 4], en évolution de +1,43 % par rapport à 2016 (Aisne : −1,97 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
La tour de l'ancien château du XIIIe siècle ?, à l'extrémité est du village. La tour est flanquée d'une tourelle ronde, et le couronnement est en encorbellement et muni de bretèches[30]. Elle est classée depuis 1926.
Le château du Vaux-Fourché qui se dresse à l'entrée du village en venant de Soissons. Il a brulé pendant la Première Guerre mondiale et a été reconstruit entre 1919 et 1939. Un étage supplémentaire a été ajouté dans le toit devenu "mansardé". Le château est la propriété de la famille Dehollain.
Château les Egrets.
Château des Ruisseaux, devenu un centre APTE.
Le Prieuré (manoir).
La propriété Rozaux-Picard ou « Logis de Madame Brodin » ou « fief du chapitre ».
Depuis 1862, la sucrerie est établie sur les bords de l'Aisne à la limite de Crouy. La capacité de traitement est de 12 500 tonnes de betteraves sucrières par jour. Dans le film, de Denys de la Patellière, Les Grandes Familles (1958), la scène avec Jean Gabin, Jean Desailly et Françoise Christophe — censée se dérouler à la sucrerie fictive de Sonchelles — y a été tournée[31].
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Charles-Laurent Salch et Joseph-Frédéric Finó (photogr. Dominique Martinez), Atlas des châteaux forts en France, Strasbourg, Éditions Publitotal, , 19e éd. (1re éd. 1977), 834 p., p. 32 (cf. Bucy-le-Long).