Attention, pendant les occupations allemandes (1871-1918 puis 1940-1945), Bust s'écrivait Büst, à ne pas confondre avec la commune mosellane de Boust qui a pris pour nom Bust pendant les occupations.
Géographie
Localisation
Le village de Bust se situe dans l'Alsace bossue, excroissance alsacienne en terre lorraine, et à la limite avec la Moselle, à 5 km au sud-est de Drulingen et à une douzaine de kilomètres au nord de Phalsbourg.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 958 mm, avec 12,2 jours de précipitations en janvier et 10,2 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Berg », sur la commune de Berg à 9 km à vol d'oiseau[8], est de 10,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 801,8 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 37,4 °C, atteinte le ; la température minimale est de −16,8 °C, atteinte le [Note 2],[9],[10].
La commune est traversée par la route départementale 722, qui se raccorde à la D 1061 à un peu plus de 2 km au nord-ouest ; celle-ci assure un accès à l'A4 par la sortie 43 ou 44 à une quinzaine de kilomètres.
Urbanisme
Typologie
Au , Bust est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[13].
Elle est située hors unité urbaine[14] et hors attraction des villes[15],[16].
La langue officielle et aujourd’hui majoritairement parlée est la français. Néanmoins, Bust se situe dans l’Alsace bossue où on parlait le dialecte dit francique rhénan, très proche et « compatible » avec l’alsacien (alémanique), parlé à quelques kilomètres, à partir de Sarrebourg.
Histoire
Une première petite église est construite au XIVe siècle. Elle s'effondre à Noël 1754. Une deuxième église la remplace de 1761 à 1911. Elle figure sur les plus anciennes cartes postales anciennes du village. L'inauguration de l'église actuelle eut lieu le 1er septembre 1912, et l’événement dépassa le village puisque 1 500 personnes y participèrent.
La Réforme ne fut introduite que dans une partie du village en 1556 par le comte palatin Otto-Heinrich. L'autre partie, propriété des Fénétrange-Brackenkopf resta catholique. Le simultaneum (l'église accueille simultanément les deux cultes protestant et catholique) subsista dans l'église de 1686 à 1852. Ce n'est qu'en 1861 qu'un poste pastoral fut attribué à Bust.
Avant la Révolution de 1789, cinq maisons et l'église dépendaient de la seigneurie de La Petite-Pierre. Le reste du village appartenait aux barons de Fénétrange. Dans la forêt il y a un canton dit Ebersweiler, nom du village détruit.
1914 : arrivée de adduction d'eau potable à Bust[19].
Bust se situe sur l'ancienne ligne de Lutzelbourg à Drulingen surnommée « Eselbahn » (le chemin de fer des ânes) qui assurait à la fois un trafic de marchandises (principalement des pierres de taille provenant des carrières de la région, du bois et des produits agricoles) et un trafic de voyageurs (en 1932, on compte neuf départs dans le sens Lutzelbourg - Drulingen).
En 2021, le budget de la commune était constitué ainsi[25] :
total des produits de fonctionnement : 307 000 €, soit 642 € par habitant ;
total des charges de fonctionnement : 312 000 €, soit 653 € par habitant ;
total des ressources d'investissement : 18 000 €, soit 37 € par habitant ;
total des emplois d'investissement : 85 000 €, soit 178 € par habitant ;
endettement : 267 000 €, soit 558 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
taxe d'habitation : 20,10 % ;
taxe foncière sur les propriétés bâties : 26,13 % ;
taxe foncière sur les propriétés non bâties : 49,59 % ;
taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 45,11 % ;
cotisation foncière des entreprises : 17,72 %.
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2020 : médiane en 2020 du revenu disponible, par unité de consommation : 22 020 €[26].
Population et société
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[28].
En 2022, la commune comptait 462 habitants[Note 3], en évolution de +0,65 % par rapport à 2016 (Bas-Rhin : +3,17 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Carrières de Bust : deux carrières sont exploitées aux lieux-dits "Hinterwald" et "Gross' Eich". Les grès des Vosges extraits, de coloris gris-rouge, blanc et rouge bigarré, sont aujourd’hui travaillés sur place au moins depuis six générations de la même famille Schneider, le premier propriétaire recensé étant Georges (1820-1880), jusqu’à l’entreprise actuelle Schneider Georges et Fils.[34].
Festivités
Fête de la Cerise, organisée par l'association Bouge à Bust[35], le quatrième week-end de juin : élection de Miss Cerise, marché artisanal avec une centaine d'artisans, produits du terroir et spécialités de cerises : bières, alcools, pâtés, fromages, mendiants…
Georges Helmstetter, Chevalier de la Légion d'honneur le 28 décembre 1888, né le 17 octobre 1843 et décédé le 02 mars 1902[36].
Patrimoine
Église protestante.
Monument aux morts.
Église protestante luthérienne non orientée (vers l'est) : inaugurée en 1912[37] à la place de l'ancienne église qui datait de 1761[38], elle-même remplaçant une première église du XIVe siècle. De style rappelant la Renaissance, elle a des airs de famille avec l'église de Lutzelbourg. L'espace intérieur, articulé entre la grande nef, le chœur, un bas-côté et la tribune, est résolument orienté vers l'autel du chœur et traduit la préoccupation du renouveau liturgique luthérien du XIXe siècle et du début du XXe siècle.
Vitraux de l'église[42],[43],[44] : signés de V(alentin) Saile (1841-1924), peintre verrier à Stuttgart, ils représentent une actualisation de l'Évangile éternel. Au centre se trouve la croix reçue par les habitants du village de Bust en 1912, alors en plein essor. Derrière les villageois écoutent le sermon sur la montagne se profile l'église du village. Les enfants bénis par le Christ sont des écoliers du village. Le vitrail, à droite en entrant, montre le travail des paysans dans la lumière de la parole biblique : « Un semeur sortit pour semer» (Matth. 13,3) ; « II revient avec allégresse quand il porte ses gerbes » (Ps. 126,6) ; «Laisse-le encore cette année ; je creuserai tout autour et j'y mettrai du fumier» (Luc 13,8). Du côté gauche : le rappel de Moïse, de l'apôtre Paul et de Luther, illustre les fondements de la théologie luthérienne[45].
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑« Fiche communale de Bust », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )