CMN Naval
CMN Naval, anciennement Privinvest France, est une multinationale française spécialisée dans la construction navale et de yachts, appartenant à la famille Safa à travers sa holding Privinvest[1]. Le groupe a été fondé en 1986 par l'homme d'affaires franco-libanais Iskandar Safa, autour du chantier naval cherbourgeois des Constructions mécaniques de Normandie (CMN)[2]. En 2024, CMN Naval emploie 1 200 personnes en France, en Allemagne et au Royaume-Uni[3]. Le groupe est dirigé par Pierre Balmer[4]. HistoriqueEn 1986, l'homme d'affaires franco-libanais Iskandar Safa devient le président de Triacorp International – qui deviendra ensuite Privinvest France – dont le siège se trouve à Paris[5]. En 1992, Privinvest est retenu par le Comité interministériel de restructuration industrielle (CIRI) pour le rachat des Constructions mécaniques de Normandie (CMN) à Cherbourg, un chantier naval spécialisé dans le domaine militaire. Les frères Akram Safa et Iskandar Safa relancent l'activité en obtenant rapidement des contrats importants avec le Yémen et l'Indonésie, mais surtout avec Oman puis avec les Émirats arabes unis[6]. En 2016, Privinvest annonce une coentreprise avec Simportex pour la création d'un chantier naval en Angola[7]. En 2019, Privinvest France devient le groupe CMN Naval[8]. En mai 2020, les chantiers de constructions navales militaires de la German Naval Yards, détenue par CMN Naval, et de Lürssen, détenus par la famille Lürssen ont annoncé leur volonté de fusionner. Ce projet n'a finalement pas abouti[9]. ControversesEn août 2019, la justice mozambicaine lance des poursuites contre Iskandar Safa et Privinvest, au centre d'un scandale financier d'un montant de deux milliards de dollars, et qui a mené à la cessation de paiement de l'État en 2016. Pour leur part, les États-Unis estiment qu'au moins 200 millions de dollars ont été dépensés en pots-de-vin[10]. Le principal accusé dans le cadre de l'enquête du département de Justice américain, Jean Boustani, ancien responsable des ventes à Privinvest, affirme avoir payé, entre autres versements, un million de dollars à l'actuel président du Mozambique, Filipe Nyusi, pour le financement de sa campagne électorale en 2014[11]. Il indique que ces versements étaient « connus et validés par Iskandar Safa »[12],[13]. Le procès se termine par l'acquittement de Jean Boustani début décembre 2019 ; aucune charge n'est retenue contre lui[14], les faits ne s'étant pas déroulés sur le territoire américain[15]. En février 2021, s'ouvre devant la Haute cour de justice britannique un second procès initié par le président du Mozambique contre les banques suisses ayant accepté le montage, et contre Privinvest qu'il accuse de corruption. Privinvest se défend publiquement en parlant de Notes et références
Voir aussiArticles connexesLiens externes
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