Le réseau hydrographique communal, d'une longueur totale de 10,85 km, comprend deux cours d'eau notables, la Fare (5,85 km) et la Maulne (1,704 km), et trois petits cours d'eau pour certains temporaires[1],[2].
La Fare, d'une longueur totale de 36,9 km, prend sa source dans la commune de Sonzay et se jette dans le Loir à La Chapelle-aux-Choux (Sarthe) après avoir traversé 8 communes[3].
Ce cours d'eau est classé dans la liste 2[Note 1] au titre de l'article L. 214-17 du code de l'environnement sur le Bassin Loire-Bretagne. Du fait de ce classement, tout ouvrage doit être géré, entretenu et équipé selon des règles définies par l'autorité administrative, en concertation avec le propriétaire ou, à défaut, l'exploitant[4].
Sur le plan piscicole, la Fare est classée en première catégorie piscicole. Le groupe biologique dominant est constitué essentiellement de salmonidés (truite, omble chevalier, ombre commun, huchon)[5].
L'étang du Val Joyeux est un plan d'eau d'environ 36 hectares de deuxième catégorie s'étirant en contrebas de Château-la-Vallière, alimenté par la Fare[9].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 699 mm, avec 11,2 jours de précipitations en janvier et 6,8 jours en juillet[10]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Channay-sur-Lathan à 9 km à vol d'oiseau[12], est de 12,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 708,7 mm[13],[14]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[15].
Urbanisme
Typologie
Au , Château-la-Vallière est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[16].
Elle est située hors unité urbaine[17]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Tours, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[17]. Cette aire, qui regroupe 162 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[18],[19].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (50,5 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (46,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (44 %), prairies (29,9 %), zones urbanisées (7,7 %), terres arables (7,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6,5 %), eaux continentales[Note 4] (2,3 %), zones agricoles hétérogènes (2,1 %)[20]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Château-la-Vallière est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), feux de forêts et séisme (sismicité très faible)[21]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[22].
Pour anticiper une remontée des risques de feux de forêt et de végétation vers le nord de la France en lien avec le dérèglement climatique, les services de l’État en région Centre-Val de Loire (DREAL, DRAAF, DDT) avec les SDIS ont réalisé en 2021 un atlas régional du risque de feux de forêt, permettant d’améliorer la connaissance sur les massifs les plus exposés. La commune, étant pour partie dans le massif de Bourgueil, est classée au niveau de risque 1, sur une échelle qui en comporte quatre (1 étant le niveau maximal)[23].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 98,3 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (90,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 824 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 824 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 91 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[24],[25].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1991, 1992, 1993 et 1997 et par des mouvements de terrain en 1999[21].
Toponymie
La localité était dénommée « Chasteaux-en-Anjou » avant que Louis XIV, en mai 1667, érige la terre de Vaujours (château fort sur l'actuelle commune de Château-la-Vallière) en duché-pairiede La Vallière et l'offre à sa maîtresse Louise de La Baume Le Blanc de La Vallière (1644-1710), et à leur fille Marie-Anne de Bourbon, la première Mademoiselle de Blois (1666-1739). Étaient associées à la seigneurie de Vaujours comme membres du duché-pairie : la baronnie de Chasteaux en Anjou, la baronnie de St-Christopheen Anjou, et la seigneurie de Courcelles ; cela fut confirmé par la 2e érection du duché-pairie par Louis XV le 7 février 1723, en faveur de Charles-François de La Baume Le Blanc (1670-1739 ; neveu de la duchesse Louise de La Vallière), au profit duquel sa cousine germaine ladite Marie-Anne de Blois avait cédé la terre du duché dès 1698.
Histoire
Pour les sources documentaires sur le duché de La Vallière et l'histoire seigneuriale de Chasteaux au Moyen Age, voir à l'article Vaujours.
Lors de la création des départements français en 1790, toute la partie orientale de l'Anjou, de Château-la-Vallière au nord jusqu'à Bourgueil au sud en passant par le domaine du château de Gizeux, fut rattachée au tout nouveau département d'Indre-et-Loire.
La sénéchaussée de Baugé en Anjou au XVIIIe siècle.
Ancienne mairie, détruite en 2019.
Population et société
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[28].
En 2022, la commune comptait 1 734 habitants[Note 5], en évolution de −2,42 % par rapport à 2016 (Indre-et-Loire : +1,67 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
le château de Vaujours, situé à trois kilomètres au sud de Château-la-Vallière, est une ancienne forteresse des XIIe et XVe siècles. Il appartenait à la seigneurie de Chasteaux-en-Anjou, futur Château-la-Vallière. Il fut édifié pour protéger les limites orientales de l'Anjou.
la motte de Château-la-Vallière est située à proximité de l'église. Mentionnée comme Castelli en 978 et Castrum de Castellis en 1020, elle mesure environ 45 mètres de diamètre dans son axe nord-sud et 35 mètres dans son axe est-ouest, et a une hauteur variant de 3,50 mètres à 4,50 mètres, avec une cave au pied de la motte[35].
Personnalités liées à la commune
Henri Voisin, né à Saint-Mandé (Val-de-Marne) le , mort à Château-la-Vallière le , illustrateur et graveur, fondateur de l'association des Amis du Mont-Saint-Michel.
Constant Doray (1871-1963), chevalier de la Légion d'honneur le [36], maire de Château-La-Vallière de 1935 à 1944[37] et de 1946 à 1947[38], gendarme à cheval.
↑Le classement en liste 2 au titre de l'article L. 214-17 du code de l'environnement est attribué aux parties de cours d'eau ou canaux sur lesquels il est nécessaire d'assurer le transport suffisant des sédiments et la circulation des poissons migrateurs.
↑D’après l’article L. 211-1 du Code de l’environnement, « on entend par zone humide les terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire ; la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l’année ».
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑[1], sur le site de l'Entente Halieutique du Grand Ouest (EHGO). Consulté le 20 septembre 2012.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Sébastien Noël et Luc Stevens, Souterrains et mottes castrales : Émergence et liens entre deux architectures de la France médiévale, Paris, Éditions L'Harmattan, , 422 p. (ISBN978-2-343-07867-0), p. 339.