2 SULFIDES and SULFOSALTS (sulfides, selenides, tellurides; arsenides, antimonides, bismuthides; sulfarsenites, sulfantimonites, sulfbismuthites, etc.) 2.B Metal Sulfides, M:S > 1:1 (mainly 2:1) 2.BA With Cu, Ag, Au 2.BA.05a Chalcocite Cu2S Space Group P 21/c Point Group 2/m
La chalcocite est une espèce minérale composée de sulfure de cuivre, de formule Cu2S, pouvant contenir des traces de Ag, Fe, Mn, Co, Ni, Se, Te, Si.
Inventeur et étymologie
Minéral décrit par James Dwight Dana en 1868 et nommé d’après la racine grecque χαλκóς (chalkos) désignant le cuivre[4].
Cristallographie
Paramètres de la maille conventionnelle : a = 11.881, b = 27.323, c = 13.491, Z = 96 ; beta = 116.35°, V = 3924,48
Densité calculée = 6,46
Gîtologie
Minéral typique des filons hydrothermaux. Dans les zones d'oxydation des gisements de cuivre, en présence d'oxygène les sulfures de cuivre se transforment aisément en sulfates et donnent lieu à la formation de produits secondaires d'altération comme la chalcantite ou CuSO4 · 5 H2O.
Gisements remarquables
La chalcocite est très commune mais les formes cristallines macroscopiques sont rares.
Angleterre
Hanover Cove, Perranzabuloe, St Agnes District, Cornouailles[5]
Australie
Mammoth Mine, Mt Isa, Mt Isa - Cloncurry area, Queensland
Redruthite; Etymologie par allusion a la mine de Redruth en Cornouailles Angleterre.
Usage
Minerai de cuivre (à 67 %). La chalcocite est le principal minerai de cuivre au monde. Le sélénium se substituant très facilement au soufre dans le réseau cristallin de la chalcocite, ce minéral est aussi une des principales sources de sélénium au monde[11]. Le sélénium est parfois aussi présent dans les boues résultant de la dissolution des anodes de cuivre lors de son raffinage électrolytique[12]. Le sélénium et ses dérivés sont des poisons pour l'électro-raffinage et la métallurgie du cuivre mais peuvent être valorisés pour de multiples autres usages[13]. La grande toxicité du sélénium, du sélénite et du séléniate résultant de son oxydation posent des problèmes environnementaux importants pour l'industrie minière.
↑« Sulfure de cuivre (I) » dans la base de données de produits chimiques Reptox de la CSST (organisme québécois responsable de la sécurité et de la santé au travail), consulté le 24 avril 2009
↑(en) R.C. Weast (1969), Handbook of Chemistry and Physics (1969). Voir les informations générales sur le sélénium, Boca Raton, FL, USA, CRC Press,
↑Coget, F. (1966) Étude des précipités anodiques en électro-raffinage du cuivre. Editeur Louvain: UCL.
↑Ladrière J. (1969) Étude de quelques réactions d'oxydo-réduction intervenant en électrolyse du cuivre. Université Catholique de Louvain (UCL). SC/Laboratoire de Chimie Minérale. Thèse de doctorat. Promoteur R. Breckpot. Collation 109.