Christa de Carouge naît Christa Furrer en 1936 à Bâle[1]. Son père est cuisinier au Baur au Lac[2], sa mère couturière dans la haute couture[3]. Elle a une sœur, de cinq ans sa cadette, et trois frères cadets, nés entre 1944 et 1948[4]. La famille s'installe à Zurich en 1938[5].
Après des études de Beaux-Arts à Zurich[6], où elle obtient un diplôme de graphiste, elle travaille plusieurs années[5] pour une agence de publicité[7]. Elle y réalise notamment des campagnes de publicité pour Toblerone[2].
Elle épouse en 1963 Rudi Hegetschweiler, un marchand de textile, et s'installe la même année avec lui à Genève[7]. Ils y ouvrent un magasin de mode haut de gamme[5] nommé « Rudi » et elle lance sa première collection, intitulée « Chrigi »[3].
Après son divorce, puis un nouveau mariage qui dure moins d'un an[2], elle s'installe à Carouge[6], où elle réalise ses propres créations à partir de 1978[5]. Elle ouvre en 1988 une succursale à Zurich[5].
En 1997, elle fait partie des douze créateurs de mode dont le travail est présenté dans l'exposition « Stylisme suisse 1972-1997 » au Musée national suisse à Zurich[8]. En 2017, le Kunsthaus de Zoug lui consacre une exposition qui retrace sa carrière[9].
Elle quitte Carouge en 2004[5] et ferme sa boutique de Zurich en 2013[10].
Elle meurt le à Zurich[11], à l'âge de 81 ans, des suites d'une courte maladie, un cancer du foie selon le Blick[12].
Style
Son style, dépouillé[10], s'articule autour du noir, « symbole d'élégance et de non-conformisme »[13], et de couleurs qui se marient bien avec lui, telles que le rouge et le bleu[14] ; les volumes sont amples et la matière brute[15] ; les lignes géométriques[1]. Elle vise une longue durée et « privilégie le bien-être et l'amour du détail »[14],[16].
↑ ab et cIsabelle Guisan et Stéphane Bonvin, « Christa de Carouge, Christa de Zurich, la femme nomade de la couture suisse », Le Nouveau Quotidien, , p. 19-20 (lire en ligne)
↑Florence Duarte, « Quand le paradis, c'était l'armoire des grandes », L'Hebdo, , p. 98 (lire en ligne)
↑ abcde et fLucia Sillig, « Christa de Carouge, 30 ans d'architecture vestimentaire », 24 heures, , p. 40 (lire en ligne)
↑ a et bMichèle Stroun, « Des robes d'art », Femmes suisses, , p. 23 (lire en ligne)
↑Olivier Perrin, « Feu Christa de Carouge, styliste et «parfois aussi un peu psychiatre» », Le Temps, (ISSN1423-3967, lire en ligne, consulté le )
↑Lisbeth Koutchoumov et Isabelle Guisan, « À Genève, Christa de Carouge effeuille ses dernières créations au son du violon », Le Nouveau Quotidien, , p. 23 (lire en ligne)