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Château de Neuvillette

Château de Neuvillette
Coordonnées 48° 14′ 07″ nord, 0° 30′ 43″ ouest
Pays Drapeau de la France France
Région historique Pays de la Loire
Commune Jublains
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Château de Neuvillette
Géolocalisation sur la carte : Mayenne
(Voir situation sur carte : Mayenne)
Château de Neuvillette

Le Château de Neuvillette est un château français situé à Jublains, dans le département de la Mayenne et la région des Pays de la Loire. Il est situé à 3 000 mètres au Sud-Ouest du bourg.

Désignation

Histoire

Madeleine Robineau, baronne de Neuvillette (1609-1657).
Orant de Brandelis de Morell, Seigneur de Neuvillette en l'église d'Aubigny.
Orant d'Antoine de Morell, Seigneur de Neuvillette en l'église d'Aubigny.

Neuvillette relevait de Bourgon pour le domaine, de Mayenne pour la haute, moyenne et basse justice, de la couronne pour la vicomté[1].

« C'est une belle terre et seigneurie, écrit-on au XVe s., merchée et compousée de terre, manoir, cloux de murailles, domaine, etc., manoir et hébergement avec cour, jardins, courtils, viviers, fuye, en la clôture d'icelle », 1477[1].

Quand il fut question d'ériger la terre en vicomté, le seigneur de Bourgon[1] protesta que son vassal n'avait « qu'un viel logis mal basty, auquel il y a un viel corps de logis, auquel il y a une salle basse où il faut descendre et de la salle monter en deux chambres par une eschelle de boys bien estroite. »

Vicomté

François Ier, par ordonnance du , en faveur de « son cousin Bertrand de Caradreux », érigea néanmoins la vicomté de Neuvillette, espérant la faire comté quand Mayenne serait devenu duché. Il lui adjoignait la seigneurie de Lingé et permettait « d'édiffier au lieu de Neufvillette un chasteau à pont-leveys, tours, donjon à machicoulis, herses, barbecannes et autres choses afférans et convenables à chasteau et place forte. »[1]

Caradreux

La famille de chevalerie de Caradreux posséda pendant deux siècles la terre de Neuvillette, en Jublains, et qui la fit élever en titre de vicomté. On peut y rattacher Hervé de Caradreux, chevalier, qui appelle, en l'année 1366, d'une sentence portée contre lui et contre Guillaume d'Arcé, aussi chevalier, par le bailli d'Anjou et du Maine ; et Raoul de Caradreux, un des plus anciens professeurs de l'Université d'Angers, vers le milieu du XIVe siècle[1].

Les Caradreux furent aussi seigneurs du Breil-Hay, de Chantenay, de Courtilloles, du Chesnay, de la Chevalerie. Ils portaient : d'argent à trois léopards d'azur, 2 et 1, couronnés et langués de gueules[1].

Morell d'Aubigny

La famille Morell d'Aubigny est une ancienne famille noble normande qui prouve sa noblesse depuis l'année 1480[2]. La famille Morel (ou Morell) est originaire des environs de Falaise, en Normandie, où elle a formé les branches des Morell d'Aubigny de Putanges et des Morell d'Aubigny d'Assy. Cette famille a donné à l'armée de nombreux officiers. Parmi ses alliances, on cite celles avec les maisons de Montgoméry, de Rohan, de Montmorency, et Luynes, etc.[3].

Description

Ce château ne prit point pourtant l'aspect d'une forteresse. En dehors d'une tour élancée, il ne présentait qu'un corps de logis, à fenêtres et lucarnes divisées par de forts meneaux ; porte encadrée de colonnettes, d'accolades, chargée de sculpture[1]s. Ce bâtiment, prolongé à l'Ouest sur d'anciennes fondations, flanqué à l'Est d'une chapelle et sur les deux façades de tours et tourillons, couronnés de leurs toits effilés, est devenu au XIXe siècle une vraie demeure seigneuriale. Des caves voûtées que recouvrent les pelouses appartenaient peut-être à l'hébergement primitif. On mentionne aussi vers 1650 un fourneau de forge au-dessous de l'étang de la Grande-Métairie[1].

Chapelle

La chapelle[1] était aussi plus ancienne que le logis, puisque des lettres papales de 1518 y autorisaient la célébration de la messe. Les lieux de Saint-Pierre et de l'Antonnière en Jublains lui servaient de dotation[4]

Seigneurs[1]

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. a b c d e f g h i et j Angot et Gaugain 1900-1910.
  2. Régis Valette, Catalogue de la noblesse française subsistante, 2002, page 142.
  3. Venant 1911, p. 330
  4. Jean Thorel, organiste, en était pourvu en 1570. Le doyen d'Évron la trouve en 1603, quoique « fort anciennement bastie, propre et convenable ». Elle est toujours mentionnée en 1740. A la fin du XIXe siècle, il n'en reste que les murs côtiers et le pignon oriental, revêtus d'une végétation exubérante de lierre. « Au bout de la chapelle, écrit-on vers 1560, existoit une petite chambre de galletas. » On avait fait cette « petite loge » depuis une quinzaine d'années « pour un frère religieux tenu de quelque maladie dangereuse, et pour le séparer d'avec ses frères et sœurs et d'avec feu son père ».
  5. Cartulaire de Deux-Evailles, f. 30-31, 238.
  6. Douet Darcq, n. 3.069.
  7. « homme de bonnes vie et mœurs, issu de noble origine, expert au fait des armes », il eut une difficulté avec Jean de Landepoutre, son voisin, au sujet d'une terre qu'il prétendait lui être échue du chef de sa femme, dans la succession de Jean Le Voyer de Voutré. Il demanda à Jean Auvré, lieutenant du Sénéchal d'Anjou et du Maine, à trancher la question par la voie d'un duel judiciaire. Jean de Landepoutre maintenant son dire et soutenant que son adversaire avait menti en l'accusant d'usurpation, le lieutenant assigna jour aux parties pour vider la querelle devant lui. Caradreux vint au jour dit, à cheval, équipé à grands frais en armes et habits, accompagné de nombreux amis, nobles et autres. Landepoutre ne se présenta point, mais fit dire que l'affaire serait portée devant le parlement. Le seigneur de Neuvillette prétendit alors que son adversaire était, en vertu de la Coutume du Maine du droit civil et du droit canonique, inhabile à poursuivre son gage et demanda au juge son élargissement de la prison à laquelle il était astreint pour soutenir le duel, et décharge entière de ses cautions. Le parlement décida en faveur du sire de Landepoutre, « probus homo, bone vite, conversations honeste et pacificus », que le gage de bataille ne pouvait être invoqué dans le cas présent et condamna Caradreux, le 23 décembre 1372, à payer les indemnités qu'on lui réclamait.
  8. Il avait épousé d'abord Gillette Hay qui lui valut d'être appelé au testament de Philippe de Montauban, Chancelier de Bretagne, .
  9. Histoire de Mayenne, p. 102.
  10. Voir la Gazette de Renaudot, année 1640, p. 444, ligne 17.
  11. Voir aussi Saint-Évremond, Lettre à son père du .
    Reproduite dans René Ternois 1933, p. 240
  12. Cyprien de la Nativité de la Vierge 1660, p. 26
  13. Cyprien de la Nativité de la Vierge 1671
  14. André de Compans, en religion Cyprien de la Nativité de la Vierge, carme déchaussé, donne une version différente et probablement fausse dans son Recueil des vertus et des écrits de Madame la Baronne de Neuvillette décédée depuis peu dans la Ville Paris : « On fut un mois, ou environ, à lui celer [à sa femme] la mort de son mari, lequel, retournant du siège d'Arras, fut surpris par une embuscade et tué sur la place, sans recevoir l'absolution d'un prêtre[12] » Il est intéressant de noter que le même auteur avait publié, en 1651 un in-4° intitulé La Destruction du duel, par le jugement de Messeigneurs les maréchaux de France, sur la protestation de plusieurs gentilshommes de marque. Avec les résolutions des Messeigneurs les prélats, l’avis des docteurs en théologie de la faculté de Paris, et quelques réflexions sur ce sujet[13].
  15. Alcover 1990, p. 31
  16. Alcover 2009, Éphémérides
  17. Daniel 1721, p. 260
  18. « Le régiment des Gardes françaises tient le premier rang parmi tous les régiments d'infanterie. »[17].
  19. Voir lettre de M. Kléber de Margerie dans La Liberté du . M. A. de Préville croit par ailleurs que les deux religieuses qui assistèrent Cyrano, leur cousin, étaient Marie et Elisabeth Hardy, filles d'Elisabeth de Secqueville, Ursulines. Quant à Madeleine Robineau, il la croit aussi cousine de Cyrano, dont Christophe de Champagne de Neuvillette était camarade (A. de Préville, Cyrano de Bergerac, Angoulême, 1909, et lettre de l'auteur).

Sources et bibliographie

Références de l'Abbé Angot

  • Chartrier de Bourgon.
  • Archives nationales, X/2a. 8, f. 318 ; X/1a. 4.990, f. 105 ; R/5. 119, 384, 388. R/5. 883, 890, p. 182 ; X/1a. 21. f. 515, et 4 990, f. 105 ; X/2a. 8, f. 318
  • Registre paroissial et titres de fabriques de Jublains.
  • Jean-Baptiste Guyard de La Fosse, Histoire de Mayenne, p. 105, 187.
  • Gérault, Notice sur Evron, p. 287.
  • Vicomte M. d'Elbenne, notes manuscrites.
  • Revue du Maine, t. IX, p. 183, 189.
  • Archives du chapitre du Mans, B. v., f. 136.
  • Bibliothèque nationale de France, pièces originales, au mot Caradreux.
  • Fonds Clairambault, cart. 62, pièce 4 821
  • Cabinet des titres, 1 041, p. 1 179.

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