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Neuvillette relevait de Bourgon pour le domaine, de Mayenne pour la haute, moyenne et basse justice, de la couronne pour la vicomté[1].
« C'est une belle terre et seigneurie, écrit-on au XVe s., merchée et compousée de terre, manoir, cloux de murailles, domaine, etc., manoir et hébergement avec cour, jardins, courtils, viviers, fuye, en la clôture d'icelle », 1477[1].
Quand il fut question d'ériger la terre en vicomté, le seigneur de Bourgon[1] protesta que son vassal n'avait « qu'un viel logis mal basty, auquel il y a un viel corps de logis, auquel il y a une salle basse où il faut descendre et de la salle monter en deux chambres par une eschelle de boys bien estroite. »
Vicomté
François Ier, par ordonnance du , en faveur de « son cousin Bertrand de Caradreux », érigea néanmoins la vicomté de Neuvillette, espérant la faire comté quand Mayenne serait devenu duché. Il lui adjoignait la seigneurie de Lingé et permettait « d'édiffier au lieu de Neufvillette un chasteau à pont-leveys, tours, donjon à machicoulis, herses, barbecannes et autres choses afférans et convenables à chasteau et place forte. »[1]
Pierre de Rohan, épouse de Jeanne de la Chapelle, veuve mariée à Bertrand de Caradreux
Caradreux
La famille de chevalerie de Caradreux posséda pendant deux siècles la terre de Neuvillette, en Jublains, et qui la fit élever en titre de vicomté. On peut y rattacher Hervé de Caradreux, chevalier, qui appelle, en l'année 1366, d'une sentence portée contre lui et contre Guillaume d'Arcé, aussi chevalier, par le bailli d'Anjou et du Maine ; et Raoul de Caradreux, un des plus anciens professeurs de l'Université d'Angers, vers le milieu du XIVe siècle[1].
Les Caradreux furent aussi seigneurs du Breil-Hay, de Chantenay, de Courtilloles, du Chesnay, de la Chevalerie. Ils portaient : d'argent à trois léopards d'azur, 2 et 1, couronnés et langués de gueules[1].
Morell d'Aubigny
La famille Morell d'Aubigny est une ancienne famille noblenormande qui prouve sa noblesse depuis l'année 1480[2]. La famille Morel (ou Morell) est originaire des environs de Falaise, en Normandie, où elle a formé les branches des Morell d'Aubigny de Putanges et des Morell d'Aubigny d'Assy. Cette famille a donné à l'armée de nombreux officiers. Parmi ses alliances, on cite celles avec les maisons de Montgoméry, de Rohan, de Montmorency, et Luynes, etc.[3].
Description
Ce château ne prit point pourtant l'aspect d'une forteresse. En dehors d'une tour élancée, il ne présentait qu'un corps de logis, à fenêtres et lucarnes divisées par de forts meneaux ; porte encadrée de colonnettes, d'accolades, chargée de sculpture[1]s. Ce bâtiment, prolongé à l'Ouest sur d'anciennes fondations, flanqué à l'Est d'une chapelle et sur les deux façades de tours et tourillons, couronnés de leurs toits effilés, est devenu au XIXe siècle une vraie demeure seigneuriale. Des caves voûtées que recouvrent les pelouses appartenaient peut-être à l'hébergement primitif. On mentionne aussi vers 1650 un fourneau de forge au-dessous de l'étang de la Grande-Métairie[1].
Chapelle
La chapelle[1] était aussi plus ancienne que le logis, puisque des lettres papales de 1518 y autorisaient la célébration de la messe. Les lieux de Saint-Pierre et de l'Antonnière en Jublains lui servaient de dotation[4]
Gervais de Neuvillette, caution entre le chapitre du Mans et Herbert Bérenger, v. 1160.
Gaultier de Neuvillette, 1197.
Guillaume de Neuvillette. Geoffroy Le Vilain et Gautier de Neuvillette, sont condamnés à une dure réparation par l'évêque du Mans pour avoir blessé Gilles, fils de Payen de Deux-Evailles, 1255. C'est peut-être pour s'acquitter que Juhel de Neuvillette, chevalier, et Macée, sa femme, firent en 1269, plusieurs dons en Deux-Evailles à Pierre, fils aîné du même Payen de Deux-Evailles[5].
Richard de Neuvillette, dont le sceau ayant dans le champ une croix ancrée avec la légende gothique S. Ric… de… Cher, est appendu à une charte de 1261[6].
Juhel de Neuvillette vend au chapitre du Mans une dîme en Jublains et la prend à rente, 1271.
Guillaume de Neuvillette renouvelle l'acte précédent, 1296. Guillaume de Neuvillette avait, d'accord avec Gervais des Ecottais, gratifié avant 1310, Jean Le Voyer du fief de Heusevin (Châtillon). En 1310, Henri IV d'Avaugour, baron de Mayenne, donne aussi au même Jean Le Voyer 20 sous de rente qu'il prenait sur les fiefs de Neuvillette « par la main de Monsour Payen de Couesmes» et tous ses droits féodaux, « especiaument en son habergement de Neufvillette. »
Jean Ier de Caradreux, du chef de sa femme Jeanne Chevalier, sœur du seigneur de Comté (Chemeré) et héritière de Guillaume Le Voyer, son beau-frère, 1371, 1387. Il est le premier connu comme seigneur de Neuvillette[7].
Jean II de Caradreux épouse le (v. s.) Catherine de Couesmes, sœur de Brisegault, seigneur de Bourgon. Jean de Caradreux rend aveu à Louis de Montecler « pour l'habergement, domaine, moulin, mestairies, estangs, droit de prendre deux chênes par an dans la forêt de Bourgon, suffisans à merrains à vin, à seage, droit au bois de chauffage, au parnage de trente porcs et un ver, droit d'usage pour ses mestairies dans les landes de Champ-de-Vigne, depuis le bois d'Hermet jusqu'au Bois-Robert. »
Guillaume de Caradreux, seigneur de Neuvillette et aussi de la Réauté et de Foulletorte (Saint-Georges-sur-Erve), capitaine d'une compagnie de six écuyers, au Mans. 1392, exécuteur du testament de Jeanne de Grazay, 1395, mort sans enfants avant 1450, laissa de Foulletorte à Jean de Brée et à Thibault de Parpacé, maris de Simonne et de Jeanne de la Mezurière, et Neuvillette à Baudouin de Tucé, mari de Jeanne de Tucé. Néanmoins Jean de Caradreux est seigneur de Neuvillette, 1452, 1470.
Alain de Caradreux, 1474, époux en 1480 de Guillemine de Tucé, veuve de Roland de Ploriel et décédé avant 1486. Alain de Caradreux fait foi et hommage à Bourgon, le , en présence de Pierre des Arglantiers, seigneur d'Airon, Charles d'Anthenaise, seigneur du dit lieu, Jean de Landrepouste, seigneur du dit lieu, Brisegaud des Arglantiers, seigneur de Passay.
Bertrand de Caradreux, mineur à la mort de son père, exécuteur testamentaire de Baudouin de Tucé, son oncle, 1525, seigneur de Courtilloles, de Chastenay, de Saint-Rigomer, mari : 1° de Gillette Hay[8] ; 2° de Jeanne de la Chapelle. Il est l'arrière-petit-fils de Jean Ier de Caradreux, il eut les faveurs de François Ier. Jeanne de la Chapelle, sa seconde femme, lui procura le titre de vicomte de Neuvillette. Les lettres lui en sont données en effet par François Ier, le , « en raison de ses services militaires et de la noblesse de sa famille, issue du duché de Milan, de la Maison de Montauban, et qui attenoit à la Maison d'Orléans, et à cause surtout de Jehanne de la Chapelle ». Jeanne de la Chapelle avait été femme de Pierre de Rohan, grand-oncle du roi, frère de Marguerite de Rohan. Bertrand de Caradreux fait encore reconnaître ses services par Henri II, qui rappelle aussi que le vicomte de Neuvillette « le touche de parenté », et qu'il a bien mérité de la couronne, « debellant et puissant les larrons, voleurs, blasphémateurs, luthériens ». Il lui permet, le (v. s.), par lettres datées de Blois, d'avoir avec lui douze hommes armés, et plus grand nombre s'il est nécessaire, pour se défendre contre les « mauvais garçons et voisins envieux qui plusieurs fois ont attenté à sa sûreté, et sacrilègement rompu dans une église un écusson à ses armes ». Le seigneur de Neuvillette a donc été un des premiers adversaires des protestants, même avant leur prise d'armes, alors qu'ils ne faisaient encore œuvre que de prosélytisme. Deux générations plus tard, le nomde Caradreux s'éteignait dans l'alliance des Champagne et des Landepoutre.
Joachim de Caradreux, marié : 1° à Madeleine de Maridor, d'où entre autres : Jacques, qui épouse le Marguerite de Bouillé ; 2° à Louise de Couasnon, 1561, 1578. Jean-Baptiste Guyard de La Fosse[9] écrit que Joachim de Caradreux épousa Marie de Rohan. Par testament du , Joachim de Caradreux légua une rente de 30 ₶ aux Cordeliers de Laval.
François de Champagne, veuf en 1581 de Renée Caradreux.
Claude de Champagne, 1595, époux de Marie de Riants, veuve, 1614, 1623.
René de Champagne, né à Jublains, 1595, chevalier des ordres du roi, baron de la Roche-Simon, de Villaines, demeurait à Bonne-Fontaine en Anjou avec Louise du Crochet.
Christophe de Champagne, mort au siège d'Arras, capitaine d'une compagnie de chevau-légers, mort le [10],[11],[14]. Le , il avait épousé Madeleine Robineau (1609-1657), cousine de Savinien de Cyrano de Bergerac du côté maternel[15],[16]. Aucun document n'atteste une quelconque relation entre les deux hommes au cours du siège : le baron était cavalier, Cyrano fantassin[18]. Se sont-ils connus, dans les années précédentes, à Paris, où la baronne menait grand train dans le monde ? Rien ne le suggère.
Madeleine Robineau, sa belle-sœur ( ?), femme de Christophe de Champagne, baron de Neuvillette, convertit et assista à sa mort Savinien de Cyrano de Bergerac, son parent[19]
Brandelis de Morell d'Aubigny, seigneur d'Aubigny, fils de Ravaud de Morel et de Madeleine de Champagne, 1656, 1666 ; Jacquine Morlet, sa veuve, démissionna en faveur de ses enfants : Antoine, époux de Marie de Beaumanoir ; Achille, lieutenant aux gardes ; René, vicomte de Neuvillette ; Louis-François et Catherine-Charlotte Jughier, veuve de Louis-François de Morel, fit bâtir une chapelle de l'Église Saint-Martin de Mayenne, 1703. L'orant de Brandelis de Morell d'Aubigny se trouve dans l'Église Notre-Dame-de-la-Visitation d'Aubigny.
Jean-Baptiste de Morell d'Aubigny, fils d'Antoine, mari de Françoise Billard de Lorière, veuve, 1736.
Jean-Marc-Antoine de Morell d'Aubigny vend en 1741 à Marie-Louis-Emmanuel de Ghaisne, seigneur de Classé, dont était héritière en 1748 Anne-Henriette-Catherine de Ghaisne, femme de Jean-Jacques Aubin.
Claude-Gédéon-Denis du Metz, Comte de Rosnay, président honoraire à la Cour des comptes de Paris, vendit le , en cour de Paris, le château avec cour, issues, quatre étangs, moulin, landes, 100 arpents de bois, 1/8 des dîmes de la paroisse, à Pierre Le Nicolais, pour 65.500 ₶ et une rente de 2.400 ₶ à Geneviève Pouyvet de la Blinière, femme du vendeur.
↑Jean Thorel, organiste, en était pourvu en 1570. Le doyen d'Évron la trouve en 1603, quoique « fort anciennement bastie, propre et convenable ». Elle est toujours mentionnée en 1740. A la fin du XIXe siècle, il n'en reste que les murs côtiers et le pignon oriental, revêtus d'une végétation exubérante de lierre. « Au bout de la chapelle, écrit-on vers 1560, existoit une petite chambre de galletas. » On avait fait cette « petite loge » depuis une quinzaine d'années « pour un frère religieux tenu de quelque maladie dangereuse, et pour le séparer d'avec ses frères et sœurs et d'avec feu son père ».
↑« homme de bonnes vie et mœurs, issu de noble origine, expert au fait des armes », il eut une difficulté avec Jean de Landepoutre, son voisin, au sujet d'une terre qu'il prétendait lui être échue du chef de sa femme, dans la succession de Jean Le Voyer de Voutré. Il demanda à Jean Auvré, lieutenant du Sénéchal d'Anjou et du Maine, à trancher la question par la voie d'un duel judiciaire. Jean de Landepoutre maintenant son dire et soutenant que son adversaire avait menti en l'accusant d'usurpation, le lieutenant assigna jour aux parties pour vider la querelle devant lui. Caradreux vint au jour dit, à cheval, équipé à grands frais en armes et habits, accompagné de nombreux amis, nobles et autres. Landepoutre ne se présenta point, mais fit dire que l'affaire serait portée devant le parlement. Le seigneur de Neuvillette prétendit alors que son adversaire était, en vertu de la Coutume du Maine du droit civil et du droit canonique, inhabile à poursuivre son gage et demanda au juge son élargissement de la prison à laquelle il était astreint pour soutenir le duel, et décharge entière de ses cautions. Le parlement décida en faveur du sire de Landepoutre, « probus homo, bone vite, conversations honeste et pacificus », que le gage de bataille ne pouvait être invoqué dans le cas présent et condamna Caradreux, le 23 décembre 1372, à payer les indemnités qu'on lui réclamait.
↑André de Compans, en religion Cyprien de la Nativité de la Vierge, carme déchaussé, donne une version différente et probablement fausse dans son Recueil des vertus et des écrits de Madame la Baronne de Neuvillette décédée depuis peu dans la Ville Paris : « On fut un mois, ou environ, à lui celer [à sa femme] la mort de son mari, lequel, retournant du siège d'Arras, fut surpris par une embuscade et tué sur la place, sans recevoir l'absolution d'un prêtre[12] » Il est intéressant de noter que le même auteur avait publié, en 1651 un in-4° intitulé La Destruction du duel, par le jugement de Messeigneurs les maréchaux de France, sur la protestation de plusieurs gentilshommes de marque. Avec les résolutions des Messeigneurs les prélats, l’avis des docteurs en théologie de la faculté de Paris, et quelques réflexions sur ce sujet[13].
↑« Le régiment des Gardes françaises tient le premier rang parmi tous les régiments d'infanterie. »[17].
↑Voir lettre de M. Kléber de Margerie dans La Liberté du . M. A. de Préville croit par ailleurs que les deux religieuses qui assistèrent Cyrano, leur cousin, étaient Marie et Elisabeth Hardy, filles d'Elisabeth de Secqueville, Ursulines. Quant à Madeleine Robineau, il la croit aussi cousine de Cyrano, dont Christophe de Champagne de Neuvillette était camarade (A. de Préville, Cyrano de Bergerac, Angoulême, 1909, et lettre de l'auteur).