Après la Seconde Guerre mondiale la marine française est réduite à de vieilles unités ayant survécu au conflit, à l'apport d'unités légères de l’US Navy et de la Royal Navy et aussi à des bâtiments allemands et italiens récupérés au titre des dommages de guerre.
L'expérience de la dernière guerre a démontré l'utilité de navires d'escorte pour la protection des convois océaniques et côtiers et des grands bâtiments. Dès 1943, apparaît donc un nouveau type d'escorteur comme les frégates britanniques de la classe River, les corvettes de classe Flower dont les Forces navales françaises libres (FNFL) seront équipées, et les destroyers d'escorte américains de la classe Cannon.
En 1949, avec l'entrée dans la Guerre froide, les pays occidentaux dont la France pensent à la construction d'escorteurs capables de protéger les groupes aéronavals mais aussi les navires de commerce. Ces unités serviront dans le cadre de l'OTAN. La marine française se voit confier la mission prioritaire de la lutte anti-sous-marine. Elle décline ses futures fabrications sur les escorteurs d'escadre, les escorteurs rapides de lutte anti-sous-marine et des escorteurs côtiers.
Caractéristiques techniques
L'escorteur côtier est un bâtiment léger de 400 tonnes de déplacement avec une vitesse maximum de 19 nœuds. Il est équipé de 4 moteurs dieselSEMT Pielstick développant une puissance totale de 3 240 ch sur 2 hélices.
Cette nouvelle série apporte quelques améliorations par rapport aux trois Fougueux. Meilleure solidité et habitabilité, mais curieusement ses canons de 40mm sont à commande manuelle et non hydraulique comme pour les Fougueuxdont ils restent très proches. Leur coque est en acier et leur superstructure en aliage d'aluminium et de duralumin (AG5) Il embarque 2 « zodiacs » avec moteur hors-bord.
2 canon bofors de 40 mm (commande manuelle) (1 pièce plage avant et 1 pièce plage arrière)
Service
Les escorteurs servent d'abord pour la surveillance des côtes d'Afrique du Nord. Ils assurent aussi la formation des futurs marins.
Le Fringant et L'Agile serviront, en fin de carrière, pour la surveillance des pêches en mer d'Irlande et mer du Nord. L'Intrépide fut équipé d'un tube lance-torpilles pour essais auprès du Centre de recherche sur les torpilles de Saint-Tropez.
Alain Boulaire, La Marine française : De la Royale de Richelieu aux missions d'aujourd'hui, Quimper, éditions Palantines, , 383 p. (ISBN978-2-35678-056-0)