Claude-Louis de Saint-Germain
Claude-Louis-Robert, comte de Saint-Germain, né le au château de Vertamboz (Jura) et décédé le à Paris, est un militaire et homme d'État français. BiographieMariageIl se maria le avec Ermgard Marguerite von der Osten. États de serviceAprès des études chez les jésuites, Saint-Germain envisagea d'abord de devenir prêtre, puis acheta un brevet de sous-lieutenant. Mais, selon des rumeurs, il dut quitter la France à la suite d'un duel et s'engagea successivement dans les armées de l'électeur palatin, dans l'armée autrichienne, puis dans l'armée de l'électeur de Bavière, lors de la guerre de Succession d'Autriche (1740), et il fit preuve de tant de bravoure sur le champ de bataille qu'il fut promu jusqu'au grade de maréchal de camp. Il rentra alors en France et se distingua dans la guerre de Sept Ans. Mais alors qu'il fit preuve de plus de capacité que les autres commandants de l'armée et qu'il était admiré par les soldats, il fut victime d'intrigues, de jalousies, de critiques hostiles. Il avait dénoncé, en 1758 dans des mémoires les vices du système militaire français, grâce à son expérience des armées étrangères et pendant la guerre. Il démissionna en 1760 et accepta le poste de maréchal de camp proposé par le roi de Danemark Frédéric V et fut chargé en 1762 de la réorganisation de l'armée danoise. À la mort de Frédéric V, en 1766, il retourna en France, acheta un petit domaine en Alsace, près de Lauterbach et se consacra à l'agriculture et à la religion. Le ministre et ses réformesUne crise financière fait fondre les fonds qu'il a pu économiser pendant son service au Danemark et le fait dépendre de la bonne volonté du ministre français de la Guerre. Le ministère charge « M. l'Abbé Dubois, Aumônier de M. le Cardinal de Rohan », de lui proposer la place de Secrétaire d'État à la Guerre[1]. Saint-Germain est alors présenté à la Cour par Turgot et Malesherbes et est nommé ministre de la Guerre par Louis XVI, le . Il s'efforça de réduire le nombre des officiers et d'établir ordre et régularité dans le service. Il fait profondément évoluer le règlement d'exercice et de manœuvre avec le concours du colonel de Guibert (1776), rappelle le général de Gribeauval en disgrâce pour réformer l’artillerie de campagne et instaure les 12 écoles royales militaires par ordonnance en . Il est soupçonné de vouloir établir des ex-jésuites comme aumôniers de ces écoles[2], ce dont il se défend dans ses Mémoires[3]. Ses tentatives pour introduire la discipline prussienne dans l'armée française rencontrent aussi une forte opposition. Il démissionne le et est remplacé par le prince de Montbarrey. Il accepta une pension du roi de 40 000 livres et mourut dans son appartement de l'Arsenal, à Paris, le . Les idées et les méthodes de Saint-Germain, bien que très décriées au moment de leur introduction, furent reprises par la suite et exercèrent une profonde influence sur l'armée formée par la Révolution. Références
Écrits personnels
Bibliographie
Liens externes
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