Corneilla-la-Rivière est une commune rurale qui compte 2 013 habitants en 2022, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1975. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Perpignan. Ses habitants sont appelés les Corneillanais ou Corneillanaises.
Géographie
Localisation
Carte de la commune avec localisation de la mairie.
Sur le plan historique et culturel, Corneilla-la-Rivière fait partie du Fenouillèdes, une dépression allongée entre les Corbières et les massifs pyrénéens recouvrant la presque totalité du bassin de l'Agly. Ce territoire est culturellement une zone de langue occitane[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 14,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 658 mm, avec 6 jours de précipitations en janvier et 3 jours en juillet[9]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Caixas à 13 km à vol d'oiseau[11], est de 15,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 729,7 mm[12],[13]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[14].
Milieux naturels et biodiversité
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Deux ZNIEFF de type 1[Note 2] sont recensées sur la commune[15] :
le « massif de Força-Réal » (633 ha), couvrant 3 communes du département[16] et
la « vallée de la Têt de Vinça à Perpignan » (554 ha), couvrant 10 communes du département[17].
Urbanisme
Typologie
Au , Corneilla-la-Rivière est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 2].
Elle est située hors unité urbaine[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Perpignan, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 118 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[I 3],[I 4].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (71,7 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (73,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
cultures permanentes (46,5 %), zones agricoles hétérogènes (25,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (23,1 %), zones urbanisées (5,2 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Corneilla-la-Rivière est vulnérable à différents aléas naturels : inondations, climatiques (grand froid ou canicule), feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage, et à un risque particulier, le risque radon[19],[20].
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par crue torrentielle de cours d'eau du bassin de la Têt. La commune fait partie du territoire à risques importants d'inondation (TRI) de Perpignan-Saint-Cyprien, regroupant 43 communes du bassin de vie de l'agglomération perpignanaise, un des 31 TRI qui ont été arrêtés le sur le bassin Rhône-Méditerranée. Des cartes des surfaces inondables ont été établies pour trois scénarios : fréquent (crue de temps de retour de 10 ans à 30 ans), moyen (temps de retour de 100 ans à 300 ans) et extrême (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en défaut tout système de protection)[21],[22].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont soit des mouvements liés au retrait-gonflement des argiles, soit des glissements de terrains, soit des chutes de blocs[23]. Une cartographie nationale de l'aléa retrait-gonflement des argiles permet de connaître les sols argileux ou marneux susceptibles vis-à-vis de ce phénomène[24].
Ces risques naturels sont pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais d'un plan de surfaces submersibles valant plan de prévention des risques[25].
Carte des zones inondables.
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des argiles.
Risques technologiques
Dans le département des Pyrénées-Orientales, on dénombre sept grands barrages susceptibles d’occasionner des dégâts en cas de rupture. La commune fait partie des 66 communes susceptibles d’être touchées par l’onde de submersion consécutive à la rupture d’un de ces barrages, les barrages des Bouillouses ou de Vinça sur la Têt[26].
Risque particulier
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Toutes les communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Corneilla-la-Rivière est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[27].
Toponymie
En catalan, le nom de la commune est Cornellà de la Ribera[28].
En 1793, le nom de la commune est Corneilla. Il devient Corneilla-la-Rivière ou Corneilla-de-la-Rivière en 1801[7].
La population est exprimée en nombre de feux (f) ou d'habitants (H).
Évolution de la population
1358
1365
1378
1424
1470
1515
1553
1643
1709
49 f
50 f
20 f
15 f
29 f
35 f
24 f
66 f
97 f
Évolution de la population, suite (1)
1720
1730
1755
1765
1767
1774
1789
1790
-
127 f
139 f
183 f
350 H
654 H
699 H
168 f
534 H
-
(Sources : Jean-Pierre Pélissier, Paroisses et communes de France : dictionnaire d'histoire administrative et démographique, vol. 66 : Pyrénées-Orientales, Paris, CNRS, , 378 p. (ISBN2-222-03821-9))
Démographie contemporaine
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[36].
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 1 242 personnes, parmi lesquelles on compte 74,4 % d'actifs (63,8 % ayant un emploi et 10,5 % de chômeurs) et 25,6 % d'inactifs[Note 6],[I 7]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui du département, mais supérieur à celui de la France.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Perpignan, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 2],[I 10]. Elle compte 211 emplois en 2018, contre 251 en 2013 et 217 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 803, soit un indicateur de concentration d'emploi de 26,2 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 58,5 %[I 11].
Sur ces 803 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 142 travaillent dans la commune, soit 18 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 87,5 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,6 % les transports en commun, 6,8 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 4 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].
Activités hors agriculture
Secteurs d'activités
134 établissements[Note 7] sont implantés à Corneilla-la-Rivière au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 8],[I 14].
Secteur d'activité
Commune
Département
Nombre
%
%
Ensemble
134
100 %
(100 %)
Industrie manufacturière, industries extractives et autres
8
6 %
(8,7 %)
Construction
36
26,9 %
(14,3 %)
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration
27
20,1 %
(30,5 %)
Information et communication
8
6 %
(1,9 %)
Activités financières et d'assurance
3
2,2 %
(3 %)
Activités immobilières
9
6,7 %
(6,2 %)
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien
15
11,2 %
(13 %)
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale
20
14,9 %
(13,9 %)
Autres activités de services
8
6 %
(8,5 %)
Le secteur de la construction est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 26,9 % du nombre total d'établissements de la commune (36 sur les 134 entreprises implantées à Corneilla-la-Rivière), contre 14,3 % au niveau départemental[I 15].
Entreprises et commerces
Les cinq entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[43] :
SARL Sermibat, fabrication de portes et fenêtres en métal (3 853 k€)
Kms66., travaux de maçonnerie générale et gros œuvre de bâtiment (189 k€)
Cash Developpement SARL, location de terrains et d'autres biens immobiliers (172 k€)
Corneilla Taxi, transports de voyageurs par taxis (114 k€)
Lm66, autres activités récréatives et de loisirs (81 k€)
Agriculture
La commune est dans la « plaine du Roussillon », une petite région agricole occupant la bande côtière et une grande partie centrale du département des Pyrénées-Orientales[44]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 9] sur la commune est la culture de fruits ou d'autres cultures permanentes[Carte 3].
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 110 lors du recensement agricole de 1988[Note 11] à 69 en 2000 puis à 40 en 2010[46] et enfin à 25 en 2020[Carte 4], soit une baisse de 77 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 73 % de ses exploitations[47],[Carte 5]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 780 ha en 1988 à 336 ha en 2020[Carte 6]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 7 à 13 ha[46].
AOC viticoles
La commune peut produire des vins comme le Côtes catalanes, le Côtes du Roussillon, le Côtes du Roussillon Villages, le Grand Roussillon, le Languedoc, le Muscat de Rivesaltes, le Pays d'Oc et le Rivesaltes[48].
Culture locale et patrimoine
Monuments et lieux touristiques
Les lieux notables de Corneilla-la-Rivière sont les suivants[42] :
Vestiges des fortifications, avec deux tours, et vestiges d'un moulin à huile ;
L'Église Saint-Martin de Corneilla-la-Rivière, construite au XIe siècle, incendiée au XVIIe siècle et reconstruite, puis agrandie au XIXe.
Paul Pairet (1964-): chef étoilé, y possède ses attaches familiales
Héraldique
Blason
D'or à quatre pals de gueules; à l'écusson ovale de pourpre chargé de saint Martin évêque d'argent, la chasuble et la mitre de gueules, bénissant de sa main dextre et tenant dans sa senestre une crosse épiscopale d'or, brochant sur le tout[49].
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[45].
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑(ca + fr) Institut d’Estudis Catalans, Université de Perpignan, Nomenclàtor toponímic de la Catalunya del Nord, Barcelone, (lire en ligne).
↑ a et bJean-Pierre Pélissier, Paroisses et communes de France : dictionnaire d'histoire administrative et démographique, vol. 66 : Pyrénées-Orientales, Paris, CNRS, , 378 p. (ISBN2-222-03821-9).
↑ a et bMichel de La Torre, Pyrénées-Orientales : Le guide complet de ses 224 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », (ISBN2-7399-5066-7).