Corrie ten Boom est issue d'une famille de réformés. Née à Amsterdam, elle grandit à Haarlem. Son père, Casper ten Boom (1859-1944), est horloger. Corrie et sa sœur, Betsie ten Boom, exercent la même profession. Les deux sœurs, célibataires, habitent dans la maison de leur père, qui est située, au-dessus de l'horlogerie, dans le centre-ville de Haarlem[2].
Seconde Guerre mondiale
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Corrie et Betsie ten Boom installent une chambre secrète, où elles cachent des Juifs et d'autres clandestins[3]. Dans le livre de Corrie Hiding Place, la chambre est décrite comme une cachette aménagée pour un long séjour avec des provisions, de l'eau et des vitamines, mais en réalité, la cachette dans leur maison n'est utilisée que pour les moments d'alerte, qui durent rarement plus de quelques heures[réf. nécessaire].
Le , la famille est dénoncée à la Gestapo, qui opère une descente dans la maison à l'occasion d'une assemblée religieuse, pour y chercher des résistants. Les clandestins réussissent à se cacher, mais les soldats de la Gestapo, qui se doutent de l'existence d'une cachette, isolent la famille ten Boom dans la prison voisine et procèdent à une fouille minutieuse du bâtiment, en vain. La Gestapo organise une surveillance de la maison, en pensant que la faim finira bien par faire sortir les clandestins, là aussi en vain[réf. nécessaire].
Un homme déclare la disparition de son fils à la police[Quand ?]. Le policier qui reçoit sa déclaration, secrètement anti-allemand, croit deviner que son fils s'est réfugié dans la cachette de la maison et se porte volontaire pour assurer la garde de la maison. Le , il s'y rend et parvient à gagner la confiance des clandestins en appelant par son nom le fils qui n'est connu de tous que par son pseudonyme, et parvient à les faire évacuer secrètement leur cachette.
La famille ten Boom, quant à elle, reste emprisonnée. Le père meurt après un mois en prison, à l'âge de 85 ans. Les deux sœurs sont emprisonnées à l'Oranjehotel, puis dans le camp de concentration néerlandais Vught et déportées au camp de concentration allemand de Ravensbrück le . Betsie ten Boom y meurt en . Quelques jours plus tard, Corrie ten Boom est libérée, à la faveur d'une erreur administrative.
Après la guerre, Corrie ten Boom s'adonne à des activités d'évangélisation. Elle prêche le pardon évangélique du Christ et, dans sa continuité, le pardon des personnes, d'abord en 1946 en Allemagne, et plus tard dans plus de 60 pays à travers le monde.
Corrie ten Boom écrit une série de livres chrétiens.
Elle raconte sa vie à John et Elizabeth Sherrill, qui en ont fait le roman The Hiding-Place (1971) (en néerlandais : De schuilplaats ; en français : Dieu en enfer), à propos des périples de la famille ten Boom avant et pendant la guerre. Ce livre est souvent présenté comme une autobiographie. En 1975, le livre est adapté à l'écran sous le même nom.
Dans l'ancienne maison et horlogerie de la famille ten Boom à Haarlem, le musée Corrie ten Boom entretient le souvenir de Corrie et ses activités d'évangélisation[réf. nécessaire].
↑Lawrence Baron, « Evangelical Converts, Corrie Ten Boom, and the Holocaust: A Response to Yaakov Ariel », Holocaust and Genocide Studies, vol. 7, no 1, , p. 143–148 (ISSN8756-6583 et 1476-7937, DOI10.1093/hgs/7.1.143, lire en ligne, consulté le )
↑(en) Lauren Trittin, « Corrie Ten Boom: God's Tumbleweed », History of Christianity II: TH 314, (lire en ligne, consulté le ).
↑(en) Denise Counihan, « The life of Corrie ten Boom: a psychobiography », University of Johannesburg, .