La Coupe d'Europe de ski alpin 2023-2024 est la 53e édition de la Coupe d'Europe de ski alpin, compétition de ski alpin organisée annuellement. Selon le calendrier initial elle se déroule du au dans vingt-huit stations européennes réparties dans neuf pays. Les classements généraux sont remportés par la Suissesse Janine Schmitt(it) et l'Autrichien Manuel Traninger.
Déroulement de la saison
La saison est prévue pour débuter par deux slaloms géants féminins, un slalom géant et un super G masculin à Zinal du au . Elle est programmée pour comporter dix-huit étapes masculines et seize étapes féminines, conclues par des finales dans les stations norvégiennes d'Hafjell pour les épreuves techniques et de Kvitfjell pour les épreuves de vitesse. Au gré des reports et des annulations ce sont finalement trente-deux courses chez les hommes et trente chez les femmes qui ont lieu (contre respectivement trente-cinq et trente-six épreuves programmées)[1].
La saison démarre d'ailleurs par des annulations, puisque le brouillard et la neige s'invitent à Zinal, obligeant à l'annulation du géant (féminin) d'ouverture prévu le puis du super G masculin le . C'est donc l'Autrichienne Nina Astner(de) qui remporte la première course de l'année[2], imitée le lendemain par le Français Léo Anguenot[3].
Chez les femmes se sont les Autrichiennes Lisa Grill en vitesse et la Française Doriane Escané sur les épreuves techniques qui dominent le début de saison. Mais début 2024 les deux skieuses se blessent grièvement et mettent un terme prématuré à leurs saison : le Grill chute lors de l’entraînement de la descente d'Orcières Merlette et se blesse au genou, mettant un terme prématuré à sa saison[4],[5]. Le même jour Escané chute lors du géant de coupe du monde de Jasná et souffre d'une rupture des ligaments croisés du genou gauche, saison terminée également[6]. La Létone Dženifera Ģērmane prend la relève en gagnant les deux slaloms suivants à Zell am See[7] tandis que l'Autrichienne Emily Schöpf(de) remporte les deux descentes d'Orcières[8]. Sur la fin de la saison la Française Karen Smadja-Clément démontre sa polyvalence en remportant une descente (Crans-Montana) puis un géant (Ål)[9]. D'autres skieuses comme les italiennes Ilaria Ghisalberti(it) et Sara Thaler(it), la norvégienne Bianca Bakke Westhoff et la Suisse Janine Schmitt(it) sont régulières sur l'ensemble de la saison, et ce sont globalement elles qui terminent en tête des différents classements[10]. Le classement général se joue néanmoins sur la dernière course entre Smadja-Clément, en tête avant la dernière épreuve, Schöpf et Schmitt, et c'est finalement cette dernière qui s'impose pour quatre petits points[11].
Chez les hommes, toutes disciplines confondues, ce sont les équipes autrichiennes et françaises qui dominent le début de saison avec sept victoires sur les neuf premières courses. Début de saison amputée de ses deux premiers super G à cause des conditions météorologiques[12]. Léo Anguenot est le premier skieur à remporter deux courses, avec le géant de Valloire après celui de Zinal[13]. L'Autrichien Vincent Wieser(it) est le deuxième. Surtout il fait partie des skieurs qui comme le skieur Livio Hiltbrand font preuve de régularité et multiplient les podiums. À l'inverse Anguenot est promu en équipe de France A et se consacre à la coupe du Monde après son succès à Valloire[9]. En super G c'est un autre français, Florian Loriot qui émerge. Après deux podiums dont une victoire à Saalbach-Hinterglemm en , il réalise un doublé à Sella Nevea en [14] et s'assure le globe de la spécialité. Mais seulement celui de la spécialité. Car un autre spécialiste de vitesse, l'Autrichien Manuel Traninger, est plus rarement sur le podium (une victoire et deux secondes places) mais est très souvent parmi les cinq meilleurs : huit fois en quatorze courses[15]. Et cette régularité, si elle ne lui permet de remporter aucun des petit globe, le propulse en tête du classement général[16]. En slalom, après un début de saison plus compliqué, le Norvégien Theodor Brækken(it) enchaîne les bons résultats en 2024, avec notamment cinq podiums dont deux victoires. Ils lui assurent le titre de la spécialité et lui permettent de jouer le classement général jusqu'au bout. Mais il échoue pour six points, trop dépendant d'une seule spécialité et doublé à la faveur de la dernière course par Traninger[16],[17],[18]. Le classement de descente est lui serré jusqu'au bout et se joue sur la dernière courses où le Suisse Livio Hiltbrand fait coup double en remportant la descente des finales et le globe de la spécialité devant son compatriote Lars Rösti qui était devant lui avant cette ultime course. Un scenario inverse à celui du géant, où l'Allemand Jonas Stockinger(it) doit résister aux retours du Norvégien Jesper Wahlqvist(it) et du Français Diego Orecchioni, vainqueurs de deux des quatre derniers géants de la saison chacun. Mais c'est bien l'Allemand qui s'impose finalement, avec trente-et-un points d'avance sur Wahlqvist et quarante-trois sur Orecchioni[19].
Saison des messieurs
35 épreuves sont prévues au départ pour les hommes cette saison (32 sont finalement courues) et se composent de :
Quatre points entre la meilleure skieuse de la saison et sa dauphine, six entre le meilleur et son dauphin : les deux classement généraux se sont joués jusqu'au bout, et sacrent la Suisse Janine Schmitt(it) et l'Autrichien Manuel Traninger[10],[16]. À noter que chez les hommes on retrouve cinq autrichiens dans le top-10, dont deux sur le podium[18].
Messieurs (Classement final après 32 épreuves)[16]
↑(de) « Verletzungspech: Europacup-Hoffnung Lisa Grill außer Gefecht » [« Pas de chance avec les blessures : Lisa Grill, espoir de Coupe d'Europe, absente »], Mein Bezirk, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Zinal : le super-G annulé à cause de la neige et du brouillard », Ski Chrono, (lire en ligne, consulté le ).
↑ ab et c« Ski alpin - Coupe d'Europe Doublé français à Saalbach : jour de premières pour Florian Loriot et Adrien Fresquet ! », Ski Chrono, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Val Cenis : le deuxième géant annulé à cause de la météo ! », Ski Chrono, (lire en ligne, consulté le ).
↑(en) « FIS Europa Cup in Bjelasnica Mountain was cancelled », Sarajevo Times, (lire en ligne, consulté le ).
↑(de) « Zu weicher Schnee: Stoos sagt Europacup-Rennen ab » [« Neige trop molle : Stoos annule les courses de Coupe d'Europe »], Zentral Plus, (lire en ligne, consulté le )
↑« Le premier géant de la saison annulé à Zinal à cause de la météo ! », Ski Chrono, (lire en ligne, consulté le ).