Curon Venosta
Curon Venosta (en allemand, Graun im Vinschgau) est une commune italienne d'environ 2 400 habitants située dans la province autonome de Bolzano dans la région du Trentin-Haut-Adige dans le nord-est de l'Italie. ToponymieLe toponyme est attesté en 1140 - 1160 comme Curun, en 1164 - 1167 comme Curunes, en 1327 comme Curaun, et en 1414 comme Grawn[2] Répartition des languesSelon le recensement de 2011, la plupart des habitants (98 %) parlent l'allemand comme langue maternelle, 2 % parlent l'italien nativement[3]. GéographieSitué à l'extrémité nord-ouest de la province, Curon Venosta borde au nord, via le col Resia, l'Autriche, à l'ouest la Suisse (Engadine, Grisons) et au sud la commune italienne de Malles Venosta. La commune est située au bord du lac de Resia, un lac artificiel utilisé pour la production d'énergie hydroélectrique qui a pour particularité de laisser dépasser le sommet du clocher de l'ancien village de Curon/Graun, village qui fut enseveli par les eaux lors de la construction du barrage de Resia en 1950. Elle se situe également sur le versant italien du col de Resia, reliant l'Autriche à l'Italie, au cœur du Tyrol. Sur le Piz Lad — dont une partie appartient à la municipalité de Curon Venosta — les frontières de la Suisse, de l'Autriche et de l'Italie se rencontrent.
Commune limitropheLes communes limitrophes sont Valsot, Malles Venosta, Kaunertal, Nauders, Pfunds, Ramosch, Sent, Sölden et Tschlin. HistoireDepuis 1950, le vieux village de Curon/Graun est submergé par le lac Resia, un bassin artificiel adapté à la production d'énergie hydroélectrique. En l'an 15 av. J.-C., le val Venosta, jusque-là peuplée d'ethnies celtiques, tomba sous la domination des Romains, qui construisirent la première grande route de communication commerciale et militaire, traversant le col de Resia : la via Claudia Augusta[4]. Cette route, qui reliait l'Italie à l'Allemagne, a pris le nom de Via Superiore (en allemand Oberer Weg) ou Via di Svevia (allemand Schwabenweg) au Moyen Âge. À partir de la fin du Moyen Âge, le haut val Venosta a été colonisée par des populations germaniques, qui sont devenues l'ethnie dominante. ArmoiriesLes armoiries sont tronquées, bleues et blanches, séparées par une fine bande verte. Au centre, il y a un clocher comprenant trois fenêtres de couleur grise et de cuspide bleue. Le clocher est celui du XIVe siècle qui émerge du lac de Resia. Les armoiries ont été adoptées le [5]. Monuments et lieux d'intérêtLe clocher submergéL'ancien clocher de Curon — et l'église qui y était attachée — date de 1357[6]. En hiver, lorsque le lac de Resia gèle, le clocher est accessible à pied. Une légende raconte que certains jours d'hiver, les cloches — qui ont été retirées du clocher le , avant la formation du lac[7],[8] — peuvent encore être entendues. En 2009, la dernière restauration de la structure a été réalisée : en mai, le niveau d'eau du lac a été légèrement abaissé avec des remblais temporaires afin de permettre des interventions sur les zones submergées, sujettes à l'infiltration d'eau. Le toit a également été restauré, pour la première fois depuis 1899 (comme le montre la date gravée sur les tuiles). Le coût total de la restauration, qui s'est achevée le , était d'environ 130 000 €[9]. L'histoire est rappelée dans le film Il submerged country présenté à l'édition 2018 du Festival du film de Trente et racontée dans le roman Resto qui de Marco Balzano. La série Netflix Curon datée de 2020 a lieu dans ce village. ÉconomieLe village comprend 2 900 hectares, dont environ un tiers de forêt et deux tiers de pâturages, où se trouvent quatre abris pour bergers. Pendant l'été, environ 60 familles locales pratiquent des activités paysannes et amènent jusqu'à 600 bovins au pâturage. De plus, une dizaine de bûcherons sont employés dans divers travaux forestiers. Le produit de ces activités est réinvesti dans leur financement. AdministrationSportLa commune compte trois domaines skiables : Schöneben, Haideralm et Maseben, fermé depuis 2014[10]. Les domaines de Schöneben et Haideralm sont membres de l'Ortler Skiarena[11] et de la Skiarena Vinschgau[12]. Galerie
BibliographieJe reste ici de Marco Balzano, Philippe Rey, août 2019, 212 pages, (ISBN 978-2-264-07445-4) Notes et références
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