La répartition géographique de la population a aussi connu un bouleversement : les urbains formaient environ 10 % de la population iranienne au début du XXe siècle, ils sont 73,4 % en 2015. L’urbanisation est continue : le taux de croissance démographique des villes est de 1,8 % par an tandis que les zones rurales perdent annuellement 0,7 % de leur population[15].
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Structure de la population
Évolution des principaux indicateurs démographiques[17]
Période
Naissances annuelles
Décès annuels
Solde naturel annuel
Taux de natalité (‰)
Taux de mortalité (‰)
Solde naturel (‰)
Indice de fécondité
Taux de mortalité infantile
1950-1955
933 000
529 000
404 000
50,6
28,7
21,9
6,93
262,1
1955-1960
1 018 000
505 000
514 000
49,2
24,4
24,8
6,93
212,5
1960-1965
1 093 000
479 000
614 000
46,5
20,3
26,2
6,93
172,6
1965-1970
1 164 000
455 000
709 000
43,3
16,9
26,4
6,70
140,7
1970-1975
1 253 000
443 000
811 000
40,8
14,4
26,4
6,24
116,4
1975-1980
1 503 000
430 000
1 073 000
42,1
12,0
30,1
6,27
92,2
1980-1985
1 889 000
720 000
1 170 000
44,4
16,9
27,5
6,54
69,8
1985-1990
1 955 000
550 000
1 406 000
38,6
10,8
27,8
5,62
55,4
1990-1995
1 633 000
359 000
1 274 000
28,5
6,3
22,2
3,95
47,1
1995-2000
1 318 000
338 000
980 000
21,1
5,4
15,7
2,62
38,9
2000-2005
1 213 000
360 000
853 000
18,0
5,3
12,7
1,96
32,5
2005-2010
1 274 000
389 000
885 000
17,7
5,4
12,3
1,77
27,2
Natalité
L'Iran a connu la baisse de natalité la plus rapide jamais enregistrée depuis le début des années 1980, de 3,6 enfants par couple, jusqu'à 1,76 en 2014[18]. Il est de 2,07 enfants par femme en 2011, contre 1,74 en 2019[19].
Parmi les mesures visant à encourager les Iraniens à avoir plus d'enfants, le parlement iranien a approuvé un projet de loi qui autorise le gouvernement à faire passer le congé maternité de six à neuf mois et à donner aux pères un congé de deux semaines[18].
Inquiète de son déclin démographique, la République islamique d’Iran décide en 2021 de stopper le planning familial pour relancer la natalité en restreignant notamment l’accès aux moyens de contraception[20]. Par ailleurs, l’interruption volontaire de grossesse (IVG) est un acte criminel et peut, dans certains cas, être considérée comme un homicide[19].
Néanmoins, la forte proportion de personnes en âge de procréer explique un taux de natalité encore soutenu (13,69 ‰) (2021)[21].
La position géographique de l'Iran, sa démographie et sa situation économique en font à la fois un pays d'origine, de transit et de destinations pour les migrants[22]. Bien que le pays accueille une des plus grandes populations de réfugiés au monde, il est aussi un pays d'émigration.
L'Iran compte près d’un million de réfugiés, la plupart originaires d’Afghanistan et d’Irak. En 2001, le nombre de réfugiés afghans en Iran était de 3 809 600, et le nombre de réfugiés irakiens de 530 100[23]. Cet afflux de réfugiés a lieu depuis le tout début des années 1980, causé par les guerres qui ont eu lieu aux frontières de l'Iran (en Afghanistan à partir de 1980), ou par des décisions prises par les pays voisins (la décision de Saddam Hussein d'expulser des irakiens d'origine iranienne vers l'Iran entre 1980 et 1981)[24].
La diaspora iranienne est estimée à environ 2-3 millions de personnes qui ont émigré en Amérique du Nord, en Europe de l’Ouest, en Australie, dans les pays du Golfe Persique ou en Israël[29], la plupart après la révolution de 1979. Le solde migratoire actuel est négatif, et correspond au départ d’environ 40 000 personnes par an[14]. Les facteurs des migrations au départ de l'Iran peuvent être multiples : instabilité économique de l'Iran, instabilité de son régime politique, niveau d'éducation, attentes démocratiques, présence de famille dans le pays hôte, montant du salaire et taux de chômage[30]. Cependant, il faut signaler que les données précises sur les phénomènes de migration en Iran ne sont pas toutes disponibles[30], il est donc difficile d'apprécier l'étendue du phénomène.
La plupart des Iraniens sont musulmans ; 89 % sont chiites qui est la religion d'état, et 10 % appartiennent à la branche sunnite, qui est dominante dans les pays musulmans voisin. Les minorités non musulmanes incluent des zoroastriens, des juifs, des bahá'ís, des hindouistes et des chrétiens.
Les minorités non-musulmanes ont fortement réduit dans les dernières décennies. 11 000 à 40 000 juifs d'Iran restent dans le pays aujourd'hui, pour une communauté évaluée à 100 000 avant la révolution islamique. Les zoroastriens, les bahá'ís et les chrétiens ont connu la même baisse de population. Aujourd'hui, il y a environ 8000 chrétiens assyriens, qui appartiennent à l'Église catholique chaldéenne.
Iraniens à l'étranger
La communauté iranienne de Californie se concentre dans le quartier de Westwood et de Beverly Hills (8000 Irano-américains en 2007[34]). Des centaines de milliers d’Iraniens[34] sont arrivés dans cette région à partir de 1979. Aujourd’hui, le bassin de Los Angeles est surnommé « Tehrangeles ». Depuis 2007, le maire de Beverly Hills, Jimmy Delshad, est d’origine iranienne. En 2015, le nombre d'Irano-Américains est estimé à 465 000 personnes.
↑Le taux de variation de la population 2018 correspond à la somme du solde naturel 2018 et du solde migratoire 2018 divisée par la population au 1er janvier 2018.
↑L'indicateur conjoncturel de fécondité (ICF) pour 2018 est la somme des taux de fécondité par âge observés en 2018. Cet indicateur peut être interprété comme le nombre moyen d'enfants qu'aurait une génération fictive de femmes qui connaîtrait, tout au long de leur vie féconde, les taux de fécondité par âge observés en 2018. Il est exprimé en nombre d’enfants par femme. C’est un indicateur synthétique des taux de fécondité par âge de 2018.
↑Le taux de mortalité infantile est le rapport entre le nombre d'enfants décédés à moins d'un an et l'ensemble des enfants nés vivants.
↑L'espérance de vie à la naissance en 2018 est égale à la durée de vie moyenne d'une génération fictive qui connaîtrait tout au long de son existence les conditions de mortalité par âge de 2018. C'est un indicateur synthétique des taux de mortalité par âge de 2018.
↑L'âge médian est l'âge qui divise la population en deux groupes numériquement égaux, la moitié est plus jeune et l'autre moitié est plus âgée.
↑(fr) David Cockroft, Asile, Immigration et travailleurs du transport (cf Tableau 1 Origine des 10 principales populations réfugiées en 2001, p. 86), Éducation ouvrière 2002/4, Numéro 129, Organisation internationale du Travail
↑(en) Communiqué de presse, Special rapporteur on freedom of religion or belief concerned about treatment of followers of Bahá’í faith in Iran, Nations Unies, 20/03/2006