Située immédiatement à l'ouest d'Amiens, la commune est un bourg périurbain, qui s'est étendu sur les rives de la Somme et sur les pentes du plateau environnant. Les lotissements réalisés sur le plateau, au sud, représentent 65 % de la population[1].
L'agglomération est desservie par l'ex-route nationale 35, l'axe Abbeville-Amiens-Compiègne, qui constitue désormais la RD 1235. L'est de la commune est traversé par l'autoroute A16.
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Somme aval et Cours d'eau côtiers ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 835 km2 de superficie, délimité par le bassin versant de la Somme canalisée. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte d'aménagement hydraulique du bassin versant de la Somme (AMEVA)[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 680 mm, avec 11,4 jours de précipitations en janvier et 8,1 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Glisy à 13 km à vol d'oiseau[9], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 646,6 mm[10],[11]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].
Urbanisme
Typologie
Au , Dreuil-lès-Amiens est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[13].
Elle appartient à l'unité urbaine d'Amiens[Note 1], une agglomération intra-départementale regroupant onze communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 2],[14],[15]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[15]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[16],[17].
Voies de communications et transports
La commune est présente sur la D1235, reliant Amiens à Belloy-sur-Somme avant de fusionner avec la D1001
La gare de Dreuil-les-Amiens est desservie par la ligne P21 du réseau TER Hauts-de-France, cette ligne assure des liaisons ominbus entre Abbevile et Amiens, voire Albert.
La commune est également desservie par la ligne 16 du réseau Ametis, tous les jours sauf le dimanche et jours fériés
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (65,9 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (69,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (37,5 %), zones agricoles hétérogènes (28,4 %), zones urbanisées (16,3 %), eaux continentales[Note 4] (15,2 %), forêts (2,5 %)[18]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Toponymie
Les premiers textes concernant Dreuil sont datés de 1120[1], sous la forme latine Droilum en 1120, puis sous les formes Druolium en 1198 ; Druoil en 1219 ; Drueul versus Amb en 1301 ; Druœul en 1384 ; Drueul-les-Monstiers en 1416 ; Druelle en 1579 ; Druels vers Amiens en 1648 ; Drueuil en 1710 ; Dreuil en 1733 ; Drueuil-lès-Amiens en 1753 ; Dreuil-lès-Amiens en 1763 ; Dreuil-sur-Somme en 1781[19].
C'est un toponyme lié le plus souvent au chêne, du bas-latin*derulla issu du gaulois, équivalent picard de l'oïldrouil, druille « chêne noir à la l'écorce rugueuse, à la végétation tardive »[20].
La préposition « lès » permet de signifier la proximité d'un lieu géographique par rapport à un autre lieu. En règle générale, il s'agit d'une localité qui tient à se situer par rapport à une ville voisine plus grande. Par exemple, la commune de Dreuil indique qu'elle se situe près de Amiens.
Histoire
Des silex taillés et des armes en bronze[21] attestent d'une occupation des lieux aux temps préhistoriques.
Les restes d'une villa gallo-romaine ont été mis au jour dans la commune. Ils sont encore visibles au XVIIIe siècle[1].
Le castel de Dreuil, propriété de la seigneurie d'Amiens, ainsi que le grenier à sel qui en dépend, sont détruits lors de la Révolution française. Leurs pierres servent à la construction de l'école[1].
Le village est desservi en 1847 par le chemin de fer[22], favorisant les déplacements des habitants et son développement.
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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[34].
En 2022, la commune comptait 1 582 habitants[Note 5], en évolution de −2,35 % par rapport à 2016 (Somme : −1,26 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
L'école Jules-Ferry relève d'un regroupement pédagogique concentré avec restauration scolaire et garderie. Les communes de Dreuil, Saveuse et Argœuves sont associées depuis juillet 2006 au sein d'un syndicat intercommunal scolaire, le SIRDAS[1].
La suite de la scolarité s'effectue au collège Édouard-Lucas d'Amiens[1].
Sports
Des activités nautiques peuvent être pratiquées, notamment les sports de glisse, sur une base dédiée avec terrain de 25 hectares et parcours sur plan d'eau de 480 mètres[36].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Église Saint-Riquier[37],[38], construite en 1850-1860 par François Massenot, un élève de Viollet-le-Duc. L'église précédente datait du XVIe siècle[1],[39]
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l'agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine d'Amiens comprend une ville-centre et dix communes de banlieue.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Jacques Garnier, Dictionnaire topographique de la Somme, t. 1, Paris / Amiens 1867 - 1878, p. 309 (lire en ligne sur DicoTopo) [1].
↑Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : Formations pré-celtiques, celtiques, romanes, Genève, Droz, , p. 271.
↑Abbé Breuil, « L'age du bronze dans le bassin de Paris : II - Poignards, couteaux, scies, rasoirs, racloirs, faucilles du dassin de la Somme », L'Antropologie, t. XII, , p. 283-339 (lire en ligne, consulté le ), lire en ligne sur Gallica.
↑Rapport présenté au Président de la République, concernant la réparation des dommages résultant des mesures de défense prises par l'autorité militaire française, en 1870-1871, Paris, Imprimerie nationale, , 174 p. (lire en ligne), p. 118, lire en ligne sur Gallica.
↑« Michel Thiefaine sort de son silence : Après un long silence, le maire sortant annonce qu'il se présentera à sa propre succession aux municipales, le 21 mai », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Démissions en série au conseil municipal à Dreuil-lès-Amiens : Six élus ont claqué la porte, dont la première adjointe. Le maire est pointé du doigt », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
↑Estelle Thiebault, « Maria Trefcon serala maire de Dreuil-les-Amiens : Après trois mandats et une série de démissions au conseil, Michel Thiéfaine a été battu dimanche 21 mai », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le )« le score de Maria Trefcon est finalement de 53,2 % des voix. Le maire sortant, Michel Thiéfaine, est lui battu avec 53 voix d'écart ».
↑« Maria Trefcon élue à l'unanimité maire de Dreuil-lès-Amiens : Pas de surprise vendredi 26 mai à Dreuil-lès-Amiens où Maria Trefcon a été élue maire », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
↑Christophe Berger, « La frustration d'un demi-mandat trop court à Dreuil-lès-Amiens : À moins de quatre mois des élections municipales, nous vous proposons une série d'articles dressant le bilan de plusieurs maires de la métropole amiénoise. Arrivés en cours de mandat à Dreuil-les-Amiens, Maria Trefcon et son équipe ont le sentiment d'avoir dû réparer les erreurs du passé, dans une commune où les tensions avec l'ancien maire Michel Thiéfaine sont toujours palpables », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
↑Alexandre Boudard, « L'installation de Maria Trefcon comme maire de Dreuil-lès-Amiens annulée par le tribunal administratif : La non-convocation d'un élu d'opposition, après la démission d'une conseillère municipale, entraîne l'annulation de l'installation aux fonctions de maire et d'adjoints de Maria Trefcon et de son équipe », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).