Ernst Busch (acteur)Ernst Busch
Friedrich Wilhelm Ernst Busch[1], né le à Kiel et mort le à Berlin, est un chanteur, acteur et metteur en scène allemand engagé à gauche. BiographieFils d'un maçon, Ernst Busch reçoit une formation d'ajusteur mécanicien sur un chantier naval de 1915 à 1919. Il adhère à la Jeunesse ouvrière socialiste en 1916, puis au SPD en 1918. En , il participe au soulèvement des matelots de Kiel et devient membre de l'USPD en [2]. Fin 1919, il s'inscrit à un cours de chant et d’art dramatique[3] et, ayant perdu son emploi au chantier naval depuis , il est engagé au théâtre de Kiel en octobre[4]. Il se produit ensuite dans différents théâtres. En 1927, il s’installe à Berlin dans la Colonie des Artistes (Künstlercolonie) et joue dans des pièces de Friedrich Wolf, Bertolt Brecht et Ernst Toller. À partir de 1929, il travaille pour le cinéma, avec, notamment, un rôle assez important dans L’Opéra de quat'sous de Georg Wilhelm Pabst (1931) et le rôle principal du film de Slátan Dudow, Ventres glacés (Kuhle Wampe). Il joue aussi dans La Zone de la mort de Victor Trivas, où il interprète la chanson Der heimliche Aufmarsch. Après la prise du pouvoir par les nazis, Ernst Busch est recherché par les SA, mais réussit à leur échapper. Il quitte l’Allemagne avec sa femme Eva[5], d’abord pour la Hollande. Par la suite, il séjourne en Belgique, en Suisse, à Paris, à Vienne et finalement en Union soviétique, où, en 1935, il collabore au film Kämpfer de Gustav von Wangenheim. En 1937, il part en Espagne rejoindre les Brigades internationales. Il combat le fascisme par ses chansons, devant les membres des Brigades ou à Radio Madrid. Ernst Busch quitte l'Espagne en et retourne en Belgique où il participe à des émissions de radio, donne des concerts et enregistre des disques. Il est arrêté à Anvers en et déporté en France, où il est interné jusqu’en 1943 au camp de Saint-Cyprien puis au camp de Gurs. Il réussit à s’évader mais est de nouveau arrêté à la frontière suisse par la gendarmerie française qui le livre à la Gestapo[6]. Transféré à la prison de Moabit, il est accusé de « préparation d'une entreprise de la haute trahison ». Il encourt la peine de mort, mais grâce à une intervention de Gustaf Gründgens, il n’est condamné qu’à quatre ans de réclusion. À la fin de la guerre, il est libéré par l’Armée rouge du pénitencier de Brandenburg. Il récupère son logement à la Colonie des artistes[7]. Il adhère de nouveau au Parti communiste (KPD/SED). Il travaille pour le Berliner Ensemble, le Deutsches Theater et la Volksbühne, jouant dans des pièces de Brecht, ainsi que de Shakespeare (Iago dans Othello) ou de Goethe (Mephisto dans Faust). En même temps, il interprète des chansons de Hanns Eisler et des chants de travailleurs. En 1961, il se retire de la scène, officiellement pour raisons de santé ; en fait, ses relations avec le régime sont tendues, en raison des reproches de manque de démocratie qu’Ernst Busch fait aux dirigeants de la RDA. De 1963 à 1975, il enregistre 200 de ses chansons pour la société de disque Aurora. Distinctions et récompenses
HommagesEn 1981, l'École de théâtre de Berlin est rebaptisée Hochschule für Schauspielkunst Ernst Busch en son honneur. Il existe une rue Ernst-Busch-Straße à Berlin-Pankow depuis le 29 april 1985[8] et à Werdau en Saxe ainsi qu'une place Ernst-Busch-Platz dans la ville natale de l'artiste, à Kiel[9]. Une école de logopédie à Chemnitz porte son nom, de même que plusieurs ensembles vocaux, dont le Ernst-Busch-Chor Berlin. ŒuvresFilmographie
Théâtre
Chants
DiscographieNotes et références
Voir aussiBibliographie
Liens externes
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