La famille Destremau est une famille française qui a donné plusieurs militaires et écrivains. Elle a donné en particulier un polytechnicien, dix saint-cyriens dont deux officiers généraux, quatre officiers de l'École navale, deux ambassadeurs et un membre de l'Institut. La famille compte de nombreux décorés dans l'ordre de la Légion d'honneur dont six de père en fils en ligne directe et deux commandeurs, ainsi que neuf croix de guerre (14-18, 39-45 et TOE).
Patronyme
Le nom de famille se prononce /dɛs.tʁə.mo/[1] et est parfois (mal) orthographié « Destremeau »[2]. Les orthographes « de Lestremau », voire « l'Estrémal » ont été rencontrées. Quelques lieux-dits « Estremau » sont signalés en Gascogne.
La famille Destremau a de lointaines origines gasconnes (Le Houga, Bas-Armagnac, le nom étant attesté depuis le XVe siècle dans le bassin de l'Adour) et vit depuis le XVIIIe siècle à Paris, à Versailles, puis à Provins, à Lure, à Toulon et dans les Hautes-Pyrénées.
Une branche rallie la Réforme et donne plusieurs émigrés aux XVIIe et XVIIIe siècles : Jean Destremau de La Broquère, pasteur à Bellocq (Béarn) et à Amsterdam et son fils Daniel de La Broquère, pasteur à Mannheim ; Jean (Joao) Destremau de Massé, ingénieur des fortifications, général dans l'armée portugaise ; Antoine Destremau, médecin du sultan de Golconde (Indes).
Filiation des personnalités notoires
Plus récemment, la filiation suivante est attestée :
Arthur Destremau (Provins 1833-Paris1885), fils d'Auguste Destremau, maire de Provins. Officier d'état-major, ancien élève de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr (promotion « de l'Aigle » 1851-1853), officier de la Légion d'honneur. Le à Lure, il épouse Marie Dromard.
Jean Destremau (1904 à Épernay - tué à l'ennemi le à Cao Lanh - Cochinchine), ancien élève de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr (promotion « Chevalier Bayard »), colonel d'infanterie coloniale, officier de la Légion d'honneur, croix de guerre 39-45 et des TOE, médaille des évadés, Distinguished Service Cross (DSC). Le à Haguenau, il épouse Jeanne Portalis.
Olivier Destremau (1933-2010), Saint Cyr, officier parachutiste, colonel des troupes de montagne. Il épouse Odile Teissier.
Patrick Destremau (1960), général de corps d’armée, commandeur de la Légion d'honneur, commandeur de l'ordre national du Mérite[3].
Thierry Destremau (1964-2019), prêtre
Christian Destremau (1967-2022)
Robert Destremau (1907-2004), Saint-Cyr promotion Galliéni, officier de cavalerie, chevalier de la Légion d'honneur, croix de guerre 39-45 et des TOE. Il épouse Annick de Carné-Marcein.
Marie-France Destremau
Gérard Destremau
Jean-Philippe Destremau, avocat à la Cour
Bernard Destremau (1917-2002), champion de tennis, officier de chars dans la Première Armée (commandeur de la Légion d'honneur, croix de guerre 39-45, médaille des évadés), diplomate, député de Versailles, représentant de la France auprès de l'UEO, secrétaire d'État, ambassadeur en Argentine, élu en 1995 à l'Académie des sciences morales et politiques. Il épouse Diane de Pracomtal.
Didier Destremau (1937-2024), Saint-Cyr, officier de cavalerie puis parachutiste (13e RDP). Diplomate, consul à La Nouvelle Orléans et Cracovie, ambassadeur de France au Mozambique et à Malte.
« Destremau », dans Paule-Cécile Minot, Versailles à travers ces grandes familles, Nouvelles Éditions Latines, , 228 p. (présentation en ligne), p. 69-78.