Gare d'Angleur
La gare d'Angleur est une gare ferroviaire belge de la ligne 37, de Liège-Guillemins à Hergenrath (frontière), située à Angleur, section de la ville de Liège, capitale économique de la région wallonne et chef-lieu de la province de Liège. C'est une gare de la Société nationale des chemins de fer belges (SNCB) desservie par des trains InterCity (IC), Suburbains (S), Omnibus (L) et d'Heure de pointe (P). Situation ferroviaireÉtablie à 66 m d'altitude, la gare de bifurcation d'Angleur est située au point kilométrique (PK) 2,552 de la ligne 37, de Liège-Guillemins à Hergenrath (frontière), entre les gares de Liège-Guillemins et de Chênée, et est l'origine de la ligne 43, de Liège (Angleur) à Marloie avant la gare ouverte de Tilff[1]. HistoireLa section de Liège à Chênée, prolongeant la section de Malines à Liège de la ligne de l'Est (de Malines à la frontière prussienne) est mise en service le par l'Administration des chemins de fer de l'État belge[2]. D'après le plan parcellaire de la commune établi en 1864, il n'y a aucune gare à Angleur[3]. La commune est traversée par le chemin de fer qui comprend deux passages à niveau avec maison de garde-barrière et un viaduc de 17 arcades[4] à proximité du pont sur l'Ourthe[5]. La première station d'Angleur semble dater de la mise en service de la section de Melreux à Angleur de la ligne de l'Ourthe, exploitée jusqu'en 1873 par la Grande compagnie du Luxembourg puis par les Chemins de fer de l'État. En 1876-1879, elle est implantée en aval de la bifurcation, à la hauteur du dépôt de locomotives et des Établissements sidérurgiques de la Vieille montagne[6], et seulement desservie par les trains de la ligne de l'Ourthe. L'aspect et l'emplacement précis du bâtiment de cette gare sont incertains. Une carte de 1899 montre que la station a été déplacée au point de convergence des deux lignes ferroviaires[7] avec un bâtiment dont les caractéristiques sont elles-aussi inconnues à ce jour. L'espace entre le dépôt de locomotives et la rue de Chênée est doté[Quand ?] d'une halle à marchandises de plan-type standard État belge[8]. En 1905, les Chemins de fer de l'État belge bâtissent à cet endroit une nouvelle gare que les habitants surnommeront le « temple chinois ». Implanté à l'angle des voies en remblai avec un accès au niveau de la rue, ce bâtiment de style éclectique se caractérise par un niveau inférieur à la façade revêtue de pierre avec des refends, percée de cinq travées, dont trois grandes portes servant d'entrée pour les voyageurs, ainsi qu'un accès latéral sous la rampe d'accès en briques. L'étage, au niveau des quais, se caractérise par une large promenade recouverte d'un auvent supporté par 7 colonnes métalliques qui se prolonge de part et d'autre par la marquise des quais attenants au moyen d'un arrondi. Face à l'esplanade de la gare, cet étage est symétrique, large de 7 travées et la transition avec le auvent est surmontée d'un fronton en pierre où était positionnée l'horloge, en surplomb du nom de la gare. Les façades latérales ont trois grandes ouvertures divisées en trois avec pour chacune une porte et deux fenêtres surmontées de leur vasistas. La façade arrière est entièrement occupée par une vaste verrière arrondie qui couvrait manifestement la cage d'escalier intérieure. Le toit de ce bâtiment non rectangulaire est coiffé par une tour-lanterne ronde percée d'une vingtaine de petites fenêtres à arc en plein cintre avec un second chapiteau au sommet, semblable à celui qui coiffe la verrière. Le quai en « Y » est occupé par deux petits baraquements de service, dont un à l'entresol[9] tandis qu'un accès souterrain mène à la rue Denis Lecocq[10]. En 1962, une plaque commémorative est apposée sur la façade en souvenir des habitants déportés en Allemagne entre 1942 et 1944 ; ce monument a par la suite été déplacé dans le hall de la gare actuelle[11].
L'emplacement de la gare d'Angleur à la bifurcation des deux lignes la plaçait quelque peu à l'écart des habitations. Le site de la gare actuelle est occupé par un faisceau de voies de garage duquel partent des raccordements industriels, l'un franchissant l'Ourthe en direction de Grivegnée et l'autre aboutissant à l’usine de la Compagnie Générale des Conduites d’Eau à l'endroit dénommé Belle-Île entre l'Ourthe et le canal[12]. Le site de ces voies de garage sera réutilisé par un nouveau bâtiment de gare en béton construit vers 1971, tandis que les quais de la gare sont reculés en direction de Liège avec un souterrain d'accès. Le bâtiment de 1905 est désaffecté lorsque la gare change d'emplacement. Encore debout en 1973, bien qu'à l'abandon, il est démoli par la suite[9]. L'un des derniers vestiges de la gare, la rampe d'accès accolée au mur de soutènement, a disparu vers 2010[13]. Le tunnel, muré, de la rue Denis Lecoq[10] ainsi que les culées du pont de la rue de Chênée[8] témoignent de l'ancien emplacement de la gare. Dotée de six voies lors de son inauguration, la gare d'Angleur connaît une rénovation à l'occasion des travaux liés à la création de la ligne à grande vitesse LGV 3 qui se débranche de la ligne 37 à la hauteur de Chênée. Le bâtiment des années 70 n'accueille plus les voyageurs depuis la fermeture du guichet[Quand ?]. Fermé de longue date, l'ancien dépôt de locomotives d'Angleur a été démoli au début des années 2010 et remplacé par le Centre Logistique Infrastructure (CLI) Infrabel d'Angleur[14]. Service des voyageursAccueilGare[15] SNCB, elle dispose d'un bâtiment voyageurs. Depuis le , la gare est devenue un point d'arrêt et le guichet est définitivement fermé. L'achat d'un titre de transport peut s'effectuer via l'automate de vente[15]. DessertesAngleur est desservie par des trains InterCity (IC), Omnibus (L), Suburbains (S) et d’Heure de pointe (P) de la SNCB[16]. En semaineLa desserte comprend quatre services cadencés à l’heure et des trains P :
Week-ends et jours fériésLes week-ends et jours fériés, elle est constituée des trains suivants :
IntermodalitéUn parc pour les vélos et un parking pour les véhicules y sont aménagés[15]. Elle est desservie par des bus de l'Opérateur de transport de Wallonie (TEC), au nord de la gare : ligne 26 (variante "Belle-Île" du lundi au samedi ou variante "Gare d'Angleur" le dimanche) et au sud-est de la gare : variante "Streupas" de la ligne 26 et ligne 377 (Place Andréa Jadoulle). Comptage voyageursCe graphique et tableau montre le nombre de voyageurs embarquant en moyenne durant la semaine, le samedi et le dimanche[17].
Notes et références
Voir aussiArticles connexesLiens externes
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