Gaston d'Armau de Pouydraguin
Gaston d’Armau de Pouydraguin, né le à Sélestat et mort le à Paris, est un général français, grand-croix de la Légion d'honneur. Il s'illustre particulièrement au cours de la Première Guerre mondiale, notamment au commandement de la 47e division d'infanterie, formée de bataillons de chasseurs alpins. BiographieFamilleNé à Schlestadt dans le Bas-Rhin, il est le fils d'un officier du 47e régiment d'infanterie, le "baron" Avit Louis Jean d’Armau de Pouydraguin et Élise Stoffel[1]. Il appartient à une ancienne famille de la noblesse française[2]. À la suite du traité de Francfort de 1871, la famille opte pour conserver la nationalité française le à Melun[3]. Il se marie à Dijon, le avec Henriette Josèphe Marcelle Rouget[4]. De cette union naissent cinq enfants : Jean Marie Armand (né le à Dijon et décédé le à Paris) ; Louis Marie Jacques (né le à Blaisy-Bas et « mort pour la France » le à Neuville-Saint-Vaast)[5] ; Augustin Marie François (né le à Bône et « mort pour la France » le à Neuville-Saint-Vaast)[6] ; Marguerite Émilie Marie Michelle (née le à Amiens et décédée le à Paris) ; Marie Anne Elisabeth Paule (née le à Paris). FormationLicencié de la faculté de droit de Dijon[3], il intègre l'École spéciale militaire de Saint-Cyr en 1882 (promotion des Pavillons noirs)[7]. Il est 3e sur 422 élèves à la sortie d'école en 1884, et intègre l'infanterie. Premières affectationsNommé sous-lieutenant du 27e bataillon de chasseurs, il part pour la Tunisie y faire une première campagne. Passé lieutenant dans la même unité, il rejoint avec elle Menton. Admis à l’école de guerre le , il en sort pour faire un stage à l'état-major général de l'armée. Il y reste deux ans de 1892 à 1894, jusqu'à sa nomination au grade de capitaine. Nommé au choix chef de bataillon au 37e régiment d'infanterie de Nancy, il n'y reste que trois ans appelé à nouveau à l'état-major général. Il est affecté au 4e bureau, qui a dans ses attributions les chemins de fer de campagne. Sans quitter sa place, il devient lieutenant-colonel en 1910. En août 1913, il accompagne le général Joffre en Russie[3]. Colonel le , il prend en mars 1914 le commandement du 26e régiment d'infanterie (RI) à Nancy et à Toul. Première Guerre mondialeLe , le colonel de Pouydraguin est mobilisé à la tête de son régiment. Le 25 août 1914, il est blessé dans une contre-attaque qui enlève les hauteurs de Vitrimont-Léomont. Il est cité à l'ordre de l'armée :
En récompense de ce fait d'armes, il est promu général de brigade et commandant la 15e division d'infanterie le [8]. Il prend part aux combats d’Ailly près de Verdun. Le , d’Armau de Pouydraguin prend le commandement de la 47e division d'infanterie (formée de bataillons de chasseurs alpins)[9]. À la tête de cette unité, il prend part aux combats de Metzeral et aux opérations de la Fecht et du Linge[10]. En mai 1915, il perd deux de ses trois fils, tués à deux jours d'intervalle lors de la bataille de l'Artois à Neuville-Saint-Vaast. Il est a nouveau cité à l'ordre de l'armée le :
Le , il est encore cité à l'ordre de l'armée au titre de la période du début de la campagne en 1914 :
De juillet à novembre 1916, il prend part à l'offensive de la Somme et de mai à août 1917 à celle de l'Aisne. Le , il est nommé général de division et appelé au commandement du 18e corps d'armée[11]. Puis, c'est l'offensive pour la victoire à laquelle participe le général. L'armistice signé, il retrouve l'Alsace et entre dans Mulhouse à la tête de son corps d’armée. Après-guerreLe 25 novembre 1920, il prend le commandement du 33e corps d'armée sur le Rhin. De 1921 à avril 1923, il est gouverneur militaire de Strasbourg, puis, commandant le 20e corps d'armée jusqu'à sa retraite le 1er février 1924[réf. nécessaire]. Chevalier de la Légion d’honneur depuis 1900, il est nommé grand-croix de l’ordre le 11 juillet 1934[12]. Membre du comité directeur de la vieille Ligue des patriotes, il en devient le directeur général à la fin de l'année 1926[13] puis le président à partir de décembre 1932. En 1937, le général Gamelin, qui fut un de ses subordonnés dira de lui :
— Maurice Gamelin, La bataille des Hautes-Vosges : préface[10]. L’Académie française lui décerne le prix Thérouanne en 1938 pour son ouvrage La Bataille des Hautes-Vosges. Au cœur de la Seconde Guerre mondiale en 1942, il prend la succession du général Lacapelle à la présidence du Souvenir français, poste qu'il occupera jusqu'au [3]. Décédé à Paris le , il est inhumé le au cimetière nord de Sélestat.DécorationsDécorations françaises Grand-croix de la Légion d'honneur (décret du 11 juillet 1934) Décorations américainesArmy Distinguished Service Medal (États-Unis, 1924) Autres décorations Officier du Nichan Iftikhar (Tunisie, le 8 janvier 1886). Notes et références
Bibliographie
Voir aussiArticle connexeLiens externes
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