Georges Bechmann (né le à Paris - mort le à Paris) est un ingénieur français connu pour sa contribution à l'application du tout à l’égout dans les immeubles parisiens. À la tête de la Compagnie Nord-Sud, il dirigera les travaux de construction du deuxième réseau de métropolitain de Paris[1].
Biographie
Georges Bechmann[2] entre à l'École polytechnique en 1867 et à l'École des ponts et chaussées en 1869. Il est bachelier ès lettres et ès sciences, licencié en droit. À sa sortie de l'École des Ponts et Chaussées, il est chargé d'une mission en Autriche et en Italie, puis adjoint au secrétariat du Conseil général des Ponts et Chaussées. Il commence sa carrière d'ingénieur à Fécamp. Détaché au service de la 2e section du service municipal de la Ville de Paris en 1878, il est chargé des sources, aqueducs, machines élévatoires et réservoirs en 1880. Ingénieur en chef en 1886, il occupe successivement les postes de chef du service des Eaux en 1887, chef du service des Egouts et de l'Assainissement en 1888 où il remplace Durand-Claye, puis clôture sa carrière à la ville comme directeur du service des Eaux et de l'assainissement de Paris[3] en 1905. Il conduit des travaux d'ampleur en matière de distribution d'eau de Paris, comme des travaux de captage et de dérivation des sources du Loing et du Lunain. Après les expériences d'épandage des eaux usées menées par l'Ingénieur Durand-Claye à Gennevilliers puis sur la plaine d'Achères, Bechmann réalise de 1894 à 1900 des travaux importants permettant d'irriguer une surface de 4 500 hectares sur le parc agricole d'Achères, de Pierrelaye, de Méry, de Triel et de Carrières-sous-Poissy. Le champ d'épandage[4] d'Achères est créé. Il contribue de façon significative à l'application du tout à l'égout dans les immeubles de Paris à partir de 1894. En 1905, alors qu'il quitte le service des eaux et de l'assainissement, 40 829 immeubles, soit un peu plus de la moitié des immeubles de Paris, sont raccordés au nouveau système du tout-à-l'égout. Le nombre de décès par fièvre typhoïde[5] est alors en régression avec moins de neuf décès pour cent mille habitants pour une année. Ainsi, il a fortement contribué à améliorer la salubrité et l'hygiène publique.
Les dérivations des sources du Loing et du Lunain par Georges Bechmann et Babinet, Annales des Ponts et Chaussées, 1905.
Distribution d'eau et assainissement par Georges Bechmann.
Du meilleur mode de livraison de l'eau à domicile / Georges Bechmann. Paris : Lahure, 1889.
Hydraulique agricole et urbaine[9]. Librairie Polytechnique Ch. Béranger (Paris - Liège, 1905). Texte disponible en ligne sur LillOnum.
Limitation de refoulement de l'usine de Pierrelaye sur les différentes zones de la région de Méry-Pierrelaye. Service technique des eaux et de l'assainissement, 1905.
Note sur divers types de stations souterraines. A. Dumas.
Les projets d'assainissement de la ville de Paris / Georges Bechmann. Imprimerie Chamerot et Renouard, 1894.
Thèse pour la licence en droit. Droit romain : du pouvoir et de l'autorité du tuteur et du curateur. Droit français : de l'administration du tuteur / Georges Bechmann. Paris : Pichon, 1874.
↑Marc Mimram et Bertrand Lemoine, Paris d'ingénieurs : exposition, Pavillon de l'Arsenal, Octobre-décembre 1995, Paris, Editions du Pavillon de l'Arsenal, Picard Editeur, , 231 p. (ISBN2-907513-29-X), p.172
↑Colmet-Daage, Inspecteur général des Ponts et Chaussées, « Notice biographique sur Georges Bechmann, ingénieur en chef des Ponts et Chaussées », Annales des Ponts et Chaussées, Mémoires, 1927-v, p. 113-122 (lire en ligne)
↑Deutsch Jean-Claude, Gautheron Isabelle, Eaux pour la ville, eaux des villes : Belgrand, Paris, Presses des Ponts,
↑Dir. Emmanuel Bellanger, Assainir l'agglomération parisienne : histoire d'une politique publique interdépartementale de l'assainissement (XIXe – XXe siècles), Paris, Edition de l'Atelier, , 352 p. (ISBN978-2-7082-4156-5), pp.85, 90.
↑Mosny, « Les eaux de Paris et la fièvre thyphoïde », La Revue d'hygiène et de police sanitaire, , p.51 (lire en ligne)
↑E.R., « M. Bechmann Ingénieur et chef des Ponts et Chaussées », La Petite Illustration, , p.2
↑A. Dumas, « le Chemin de fer électrique souterrain Nord-Sud », Le Génie Civil, n° 1487, , pp.113-125 (lire en ligne)
↑« Compte-rendu de l'ouvrage "Hydraulique agricole et urbaine" », Annales des ponts et chaussées, , p.284
↑« La Technique Sanitaire et Municipale : hygiène, services techniques, travaux publics : journal de l'association des Ingénieurs, Architectes et hygiénistes municipaux. 1905- », La Technique Sanitaire et Municipale,