Gouttes pectorales du Dr. BatemanLes gouttes pectorales du Dr Bateman (également connues sous les noms de gouttes Bateman et Stoughton et gouttes Barclay et Bateman) sont un médicament, populaire en Grande-Bretagne et en Amérique du Nord du début du XVIIe au début du XXe siècle, breveté pour les troubles respiratoires. Elles ont ensuite été commercialisées comme remède pour « toutes les affections rhumatismales et chroniques, les douleurs des membres, des os et des articulations, la grippe et les rhumes violents ». IngrédientsLes gouttes pectorales du Dr Bateman étaient similaires à l'élixir parégorique : une teinture d'opium et de camphre. On y ajoutait du cachou, un arôme d'anis et un colorant. Au fil des ans, plusieurs formules ont vu le jour. Les gouttes de Bateman étaient annoncées comme destinées aux nourrissons et aux adultes et étaient dosées en conséquence. La formule des gouttes du Dr Bateman est publiée en 1833 par le Philadelphia College of Pharmacy : l'effet calmant sur les rhumatismes et les troubles rénaux est dû à la présence d'alcool et d'opium[1]. OrigineLa formule originale a été mise au point par Benjamin Okell de Northampton, avant 1711, date à laquelle un brevet (en) a été accordé pour sa fabrication[2]. Les premières publicités sont connues dans le Northampton Mercury (en) en 1720[3]. CommercialisationAu milieu du XIXe siècle, une grande variété de fabricants, de formules et d'appellations sont présents sur le marché. Ainsi, une annonce parue dans The Derby Mercury (en) en 1842 concerne les Barclay's Bateman's Drops, c'est-à-dire les gouttes de Barclay et Bateman[4]. DangerositéEn 1822, le médecin anglais Richard Reece (en) attire l'attention sur la dangerosité de cette préparation[5] :
Trois ans plus tard, en 1825, le peintre anglais William Owen meurt, empoisonné accidentellement par une surdose de gouttes Barclay, dont le flacon était mal étiqueté[6]. Notes et références
Bibliographie
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