Créé le , le Grand Orient de Suisse nait d'un mouvement de refus de plusieurs loges de la Grande Loge suisse Alpina. Trois loges dont deux de Lausanne, la loge « Évolution » et la loge « Anderson », rejointes par une troisième loge de Zurich, la loge « À l'étoile flamboyante » (Zum Flammenden Stern), s'opposent à la subordination de la GLSA au courant dit « régulier » de la Grande Loge unie d'Angleterre. Ces trois loges fondent alors une « puissance maçonnique »[1] symbolique libre, libérale, adogmatique et souveraine, qui prend le nom de Grand Orient de Suisse (GOS)[2].
En 1961, le Grand Orient de Suisse fait partie des onze obédiences maçonniques fondatrices du CLIPSAS lors de la signature de l’Appel de Strasbourg, il en respecte les principes essentiels[3].
En 1967, d'autres loges issues de la GLSA demandent à rejoindre le GOS, c'est à l'occasion de l'agrégation des loges genevoises, « Mozart et Voltaire », « Fidélité et Liberté » et « Apollonius de Tyane » que le Grand Orient de Suisse prend le nom de « Grande Loge de Suisse ».
En , par une décision du convent, la grande loge revient à la dénomination première de Grand Orient de Suisse[2].
Le Grand Orient de Suisse fait partie des trois obédiences libérales suisses du groupe de reconnaissance de la « Franc-maçonnerie libérale de Suisse » (FMLS), avec la Fédération Suisse du Droit humain et la Grande Loge féminine de Suisse[2]. Il est exclusivement masculin[5], chaque loge étant libre de recevoir ou non les femmes en visite. Fédération de loges, en 2023 il en compte 19, dont la très grande majorité se situe en Suisse romande[6].
Rites pratiqués
Le GOS n'impose ni rite ni rituel, chaque loge étant libre de pratiquer celui de son choix. Les francs-maçons de l'obédience pratiquent les trois grades (apprenti, compagnon, maître) de la franc-maçonnerie symbolique (dite aussi bleue) d'après les rites suivants[7]:
↑« Les Grands Maitres de
notre Fédération de Loges », gos-cahiers-bleus, no 44, , p. 8 (lire en ligne, consulté le )]
↑Qui avait été grand-maître de la Grande Loge Europe, fondée à Bâle le 11 novembre 1956, "qui n'eut qu'une existence éphémère, mais elle influença par la suite le CLIPSAS." Pierre-Yves Beaurepaire, L'Europe des francs-maçons, XVIIIe – XXIe siècles, Belin, Paris, 2002, p. 269.
↑Robert Giroud, Deux cent cinquante ans de franc-maçonnerie à Bex. La Juste et Parfaite Loge Progrès et Vérité, Bière, Éditions Cabédita, 2014, p. 123-124.
↑« 2019 Convent 6019 du Grand Orient de Suisse », gos-cahiers-bleus, (lire en ligne, consulté le )]
Annexes
Bibliographie
Paul-Emile Chapuis, Le difficile chemin vers la fraternité, Éditions des Voirons, Lausanne, 1987.
Georges Kleinmann, La Franc-maçonnerie helvétique : I Histoire d'une maçonnerie sans histoires, II L'apport de la franc-maçonnerie suisse à la franc-maçonnerie libérale, in: Maçonnerie, maçonneries (Conférences de la Chaire Théodore Verhaegen 1983-1989), Éd. par Jacques Marx, Éditions de l'Université libre de Bruxelles, Bruxelles, 1990, pp. 67-100.
Collectif, 1959- 2009, pour les cinquante ans à venir, GOS (lire en ligne).