Peuplée de 1 909 habitants en 2022 , elle fait partie des communes les plus peuplées du canton de Vonnas.
La récompense "Ville Fleurie", également connue sous le nom de "Villes et Villages fleuris, anciennement appelée concours, a été créée en 1959 en France pour promouvoir le fleurissement, l'environnement de vie et les espaces verts.
Grièges est dans la Bresse, près de sa limite sud. C'est un village situé sur la rive gauche de la Saône.
Grièges est une commune insulaire récente. En effet, Saint-Laurent-sur-Saône occupe la rive occidentale d'une île de la Saône alors que le reste de l'île est partagé entre Crottet, Replonges et Grièges. Cette île est créée en 1992 à la suite de la construction du canal de déviation de la Saône à la fin des années 1980.
Les limites communales de Grièges et celles de ses communes adjacentes.
La Veyle fait aussi office de frontière avec Crottet. Elle passe donc sud de l'est au nord-ouest du village et se jette dans la Saône près du pont François Mitterrand.
La Petite Veyle, cours d'eau qui se sépare de la Veyle à Saint-Jean-sur-Veyle se jette aussi dans la Saône au port de By.
Le ruisseau Guiron prend sa source à Cruzilles-lès-Mépillat et se jette dans la Petite Veyle à Jonc.
Le Bief de Malivert fait un bref passage à Faty-Villeneuve où il se jette dans la Petite Veyle. Il forme une partie de la frontière avec Pont-de-Veyle.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 18 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 905 mm, avec 10 jours de précipitations en janvier et 7,2 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Mâcon », sur la commune de Charnay-lès-Mâcon à 8 km à vol d'oiseau[3], est de 12,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 833,7 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].
Voies de communication et transports
Routes
Carte des voies de communication de la commune de Grièges.
La route départementale D 51C démarre à Faty-Villeneuve. Elle permet de rejoindre Crottet en passant par Jonc et le hameau de Crottet qu'est Chavannes.
La route départementale D 933 traverse une partie du sud-est de la commune aux Corcelles, elle relie Thoissey à Pont-de-Veyle.
Pont François-Mitterrand avec la partie griègeoise à droite de la Saône.
Une seule autoroute traverse la commune, c'est l'A406 et deux autres sont dans un rayon de 6 km.
L'autoroute A406 est une autoroute reliant l'A40 et l'A6 et qui permet aux usagers de gagner un quart d'heure pour aller à Mâcon Sud en évitant le centre. Pour accéder à l'autoroute, il faut aller à la gare de péage de Crottet.
L'autoroute A6 est une autoroute passant à une quinzaine de kilomètres de la commune qui relie Paris à Lyon et qui est accessible depuis l'A406 pour aller à Lyon et par l'A40 pour se rendre à Paris.
Voies ferroviaires
La gare.
Au début du XXe siècle, avec l'exploitation du réseau des tramways de l'Ain, la commune était traversée par la ligne de Trévoux à Saint-Trivier-de-Courtes longue de 81 km. Elle longeait la ligne PLM[7] et desservait la gare de la commune. Avant 1940, ce réseau ferroviaire ferma et fut remplacé par un service de transport par cars.
TGV sur la LGV Sud-Est.
Aujourd'hui, trois voies ferrées traversent la commune.
Ces deux lignes sont raccordées par une voie qui coupe le territoire en deux parties.
La ligne traditionnelle Paris - Marseille via Dijon ne passe pas loin de Grièges. La gare de Mâcon-Ville, à 6 km du bourg, est desservie par des TER Dijon - Mâcon - Lyon et quelques TGV reliant le nord-est de la France à la Méditerranée.
Transport fluvial
À quelques kilomètres de Grièges, la Saône, qui marque la frontière ouest du département de l'Ain, est navigable à grand gabarit européen depuis Verdun-sur-le-Doubs jusqu'à Lyon. Elle constitue un axe de transport fluvial important entre l'est et la Méditerranée. Mâcon possède un port fluvial. La Saône est aussi appréciée pour le tourisme fluvial.
Les habitants de la commune doivent se rendre à l'aéroport de Lyon-Saint-Exupéry distant de 80 kilomètres ou bien à l'aéroport de Genève distant de 140 kilomètres pour effectuer des vols vers l'international.
Transports en commun
Minibus de la ligne 114.
La commune est reliée au réseau départemental des bus se nommant réseau car.ain.fr. Trois arrêts intégrés à la ligne 114 (Sens Belleville - Mâcon et sens Mâcon - Belleville) sont situés dans la commune le long de la route départementale D51B. Deux arrêts sont situés au bourg, l'arrêt Centre vers l'école publique et l'arrêt Grande Rue près de la laiterie. Le dernier, La Croix Blanche, est localisé à Faty-Villeneuve.
Urbanisme
Typologie
Au , Grièges est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[9].
Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Mâcon, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[10]. Cette aire, qui regroupe 105 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (74,1 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (77,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
prairies (47,1 %), zones agricoles hétérogènes (19,5 %), zones urbanisées (13,6 %), terres arables (7,5 %), forêts (6,4 %), eaux continentales[Note 2] (6 %)[13].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Toponymie
Panneau d'entrée dans le village.
À l'époque gallo-romaine, le territoire était déjà occupé par une villa dont le nom était Chillia. Au Moyen Âge, la villa devenue paroisse est absorbée par la localité de Grièges mais Chilia reste le chef-lieu de la paroisse donc garde ce nom jusqu'au XVIe siècle.
Chillia
À l'origine, le nom du lieu était Chilie selon le pouillé du diocèse de Lyon qui cite ce nom vers 1250[14]. Il aurait pour origine le nom d'un domaine gallo-romain[15]. En 1272, le nom aurait été Chilliacus comme le mentionne Samuel Guichenon dans un de ses ouvrages dédiés à la Bresse. Selon Marie-Claude Guigue dans un ouvrage dédié à la Dombes, Chiliacus était le nom pour se référer au village autour de 1321 même si Chillia est évoqué vers 1325. Enfin, on trouve Chillies dans la pancarte des droits de cire autour de 1506.
Grièges
Le premier nom de la commune apparaît en 997 sous le nom de Grecio[16] qui était à cette époque une simple localité, il proviendrait du gentiliceGraecius[17].
En 1570, les archives de l'Ain évoquent Grege. Le terrier de Saint-Cyr-sur-Menthon évoquent Griege en 1630 et les visites pastorales citent Greige en 1650.
En 1793, on trouve le nom de Griége puis le nom actuel de Grièges en 1801 dans le bulletin des lois[18].
Histoire
Niveau des crues en face de la Laiterie. La Saône est située à 3 kilomètres par orthodromie.
À l'époque gallo-romaine, l'habitat gagne un peu sur la forêt qu'on commence à défricher et apparaissent ainsi des villae ; le sous-sol a livré des vestiges de cette époque : poteries, tuiles, bijoux, pièces de monnaie. La région est alors parcourue par des voies de communication non négligeables ; la voie romaine longeant la rive gauche de la Saône se divise en deux branches à hauteur de Bey : l'une file sur Cormoranche et Grièges, franchit les deux bras de la Veyle à Villeneuve pour gagner ensuite Feillens ; l'autre, plus à l'est rejoint Lagnat, Pont-de-Veyle et se poursuit sur Bâgé-le-Châtel par le vieux chemin parallèle à la route D28 en limite de Saint-Jean-sur-Veyle[19].
Le territoire communal est occupé dès l'époque gallo-romaine par une villa nommée Chillia qui devient une paroisse durant le Moyen Âge[20]. À cette époque, elle est absorbée par Grièges qui est alors une simple localité. Toutefois, le chef-lieu de la paroisse reste à Chillia jusqu'au XVIe siècle, étant donné qu'elle dépend de l'église Saint-Gengoult[14]. Par la suite, le centre du village est déplacé à l'endroit actuel, le vieux bourg reste aujourd'hui visible.
Entre 1790 et 1795, elle était une municipalité du canton de Pont-de-Veyle, et dépendait du district de Châtillon-les-Dombes.
La Saône fait souvent l'objet de crues qui inondent régulièrement les prairies du val de Saône. Deux d'entre elles furent particulièrement marquantes. La plus importante crue connue date de 1840, la deuxième plus importante date de 1955.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[23].
En 2022, la commune comptait 1 909 habitants[Note 3], en évolution de +1,49 % par rapport à 2016 (Ain : +5,15 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Le Tennis Club Veyle Sâone est un club né de la fusion de quatre associations dont celle de la commune (Tennis Club de Grièges) en 2015[25].
L'AS Grièges Pont-de-Veyle est un club de football issu de la fusion entre l'ancien club de la commune et celui de Pont-de-Veyle.
Le Moto-Club de la Pierre Torrion réunit des licenciés autour de la pratique de la moto.
L'AS Grièges Cyclo est une association rassemblant les passionnés du vélo des environs.
Infrastructures sportives
Deux terrains de football accueillent les matches du club de la commune.
Autour de ces terrains, on trouve trois courts de tennis.
Près du lac de Cormoranche, on trouve un terrain de moto-cross.
Au bourg du village, un boulodrome permet la pratique de la pétanque à Grièges.
Médias
Le journal Le Progrès propose une édition locale aux communes de l'Ain. Il paraît du lundi au dimanche et traite des faits divers, des évènements sportifs et culturels au niveau local, national, et international.
Le journal Voix de l'Ain est un hebdomadaire publié les vendredis qui propose des informations locales pour les différentes régions du département de l'Ain.
Depuis 2012, la commune dispose du très haut débit avec la fibre optique grâce au réseau public de fibre optique LIAin régi par le syndicat intercommunal d'énergie et de e-communication de l'Ain.
Économie
Laiterie de Grièges.
Sur le plan économique, l’agriculture est très active avec une dizaine d’exploitations agricoles d’élevage, laitières et de céréales. D’autres petites et moyennes entreprises sont présentes (mécanique générale, horticulture, artisanat, commerces, etc.).
Mais le village est surtout connu pour son industrie agroalimentaire : la fromagerie Bressor qui fabrique le Carré Frais, le Bleu de Bresse, les apérivrais, emploie entre 250 et 300 personnes selon la charge de travail.
Culture et patrimoine
Lieux et monuments
L'église Saint-Martin de Grièges a été édifiée au cœur du village sur la place principale.
La chapelle Saint-Gengoult, située dans le vieux bourg du village, aurait été construite au Xe siècle et a été rénovée en 1991. Église de l'ancienne paroisse de Chillia, elle a été sauvée de la démolition durant la Révolution grâce à la municipalité qui avait décidé d'en faire une maison commune[26].
Le groupe "La Pigñata" lors de leur concert à la Cave à Musique à Mâcon.Paul-Marie Rousset, évêque français, né dans la commune en 1921.
Alexandre Nicolot, Juste parmi les nations[30], avait une maison de campagne dans la commune où il hébergea deux adolescents d'une famille de réfugiés juifs à la fin de l'Occupation.
La Pigñata, groupe de punk rock fondé en 2018[31] par Gus et Larsen. Ils ont notamment écrit un morceau sur Grièges, extrait de leur premier EP.
D'azur aux trois fasces ondées abaissées portant une nef d'or au mat d'argent, accostée à dextre d'un croissant contourné aussi d'or et à senestre d'une étoile du même, au chef d'or chargé de deux pies grièches affrontées d'azur becquées, allumées, armées et colletées d'argent.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Jean-Yves feuillat, Département de l'Ain, Pré-Inventaire, Richesses touristiques et archéologiques du canton de Pont-de-Veyle, Pont-de-Veyle 01290, Canton de Pont-de-Veyle : Histoire et Patrimoine, , 222 p., p. 7
↑Conseil départemental de Saône-et-Loire, « LA PIGÑATA + LES HÔTESSES D'HILAIRE », sur Conseil départemental de Saône-et-Loire : Site Internet (consulté le ).