Guirec Soudée naît en Bretagne[1] le [2]. Il est le fils de l'industriel Stanislas Soudée (1933-2015) et de la deuxième épouse de celui-ci, Laïla[3],[4],[5]. Il grandit dans l’île familiale d'Yvinec, face à Plougrescant, dans les Côtes-d'Armor[6].
Marin pêcheur en Australie (2010-2012)
À 18 ans, il se rend en Australie, muni de 200 euros, sans connaître l'anglais. Les premiers temps, il dort dans les rues de Sydney[7], puis parcourt le sud-ouest du pays à bicyclette, en quête d'emplois précaires : cueillette des pommes, pêche à la sardine… À Carnarvon, il trouve enfin un métier plus stable, qu'il va exercer un an durant : il embarque comme marin pêcheur à bord d’un crevettier[7].
Acquisition et remise en état d'un voilier (2012)
En juillet 2012, il est de retour en France. Pour près de 30 000 euros, il achète un vieux voilier en acier de 10,70 mètres, qu'il baptise Yvinec. Pour gagner de quoi le remettre en état de naviguer, il se fait alors vendeur de fenêtres à Paris[7]. Il revient effectuer les réparations, puis s'initie brièvement à manœuvrer en solitaire un bateau habitable[8].
Périple autour du monde (2013-2018)
Il quitte le port de Tréguier le [8] pour un périple autour du monde qui va durer cinq ans. À Tenerife, il exerce divers métiers[9]. Il reçoit en cadeau une poule rousse, qu'il prénomme Monique. Elle va l'accompagner dans son tour du monde[10],[11].
De mai 2014 à juillet 2015, il séjourne aux Caraïbes, exerçant à nouveau divers métiers pour payer un chantier de consolidation de coque de son bateau[12]. Il part pour le Groenland.
Double traversée de l'Atlantique à la rame (2020 et 2021)
Il effectue d'est en ouest sa première traversée de l’Atlantique à la rame, sur un bateau de huit mètres, sans sa poule. Le , il part de l'île El Hierro, aux Canaries. Il débarque au port de Gustavia, dans l'île de Saint-Barthélémy, aux Antilles, le , ayant parcouru plus de 2 900 milles en 74 jours[21],[22].
Le , il part de Chatham, dans le Massachusetts, pour une nouvelle traversée de l’Atlantique à la rame — mais d’ouest en est cette fois. Il parcourt les 2 700 milles en 107 jours. Il coupe la ligne d'arrivée fictive au nord d'Ouessant le à 10 h 49, avant de rejoindre Brest[23],[24],[25].
En mai 2022, Soudée termine 16e sur 24 de sa première course, la Bermudes 1000 Race[29]. En juin, il est 6e sur 25 — et 2e des bateaux à dérives droites — dans la Vendée-Arctique-Les Sables-d'Olonne[30]. En septembre, il est 20e sur 24 dans les 48 Heures du Défi Azimut[31]. En novembre il termine 25e sur 38 Imoca dans la Route du Rhum[32].
Le , il annonce la mort de sa poule Monique[33]. En juillet, en duo avec sa boat captain Lucie Quéruel, il termine 20e sur 29 Imoca dans la Fastnet Race[34]. En novembre, il court la Transat Jacques-Vabre en double avec Roland Jourdain. Freelance.com se classe 20e sur 40 Imoca[35]. En décembre, Soudée termine 24e sur 32 dans le Retour à la Base, course en solitaire Fort-de-France-Lorient, réservée aux Imoca[36].
En mai 2024, dans The Transat, course en solitaire reliant Lorient à New York, Soudée est 17e sur 33 Imoca[37], et 2e bateau à dérives droites.
17e sur 33 Imoca de The Transat, en solitaire (2e des bateaux à dérives droites) en 10 j 19 h 8 min 2 s[37]
Distinctions
En 2018, Guirec Soudée remporte la Victoire de la jeunesse et le Prix du public lors de la cérémonie des Victoires de la Bretagne[38].
Le , il reçoit la distinction du « Jeune voyageur » (Young Voyager Award) décernée par le Cruising Club of America[39], une institution internationale presque centenaire qui a décoré, entre autres, Éric Tabarly en 1964[40].