Gustave-Maximilien-Juste de Croÿ-Solre
Gustave Maximilien Juste, cardinal de Croÿ-Solre (1773-1844) est un cardinal français issu de la famille de Croÿ. FamilleNé le au château de l'Hermitage, dans la commune de Condé-sur-l'Escaut, il est le fils de Anne Emmanuel Ferdinand François, 8e duc de Croÿ, et d'Auguste Friederike Wilhelmine zu Salm-Kyrburg[1]. BiographieDébut de carrièreIl entre dans la vie ecclésiastique à un jeune âge. Chanoine de la cathédrale de Strasbourg en 1789, il trouve refuge pendant la Révolution française en Autriche. Il est ordonné prêtre le à Vienne[1]. Accès à l'évêchéLe , il est nommé évêque de Strasbourg par Louis XVIII et est confirmé dans cette fonction par le pape Pie VII le . Il est sacré le à l'église Saint-Sulpice par Jean Charles de Coucy, archevêque de Reims, assisté d'Anne-Antoine-Jules de Clermont-Tonnerre, ancien évêque de Châlons et Jean-Baptiste de Latil, évêque de Chartres[1]. Il est membre honoraire de l'Académie de Rouen[2]. Grand aumônier de France de 1821 à 1830, il devient le pair de France[1]. Il est promu archevêque de Rouen le . Il recueille en 1824 les dernières paroles de Louis XVIII sur son lit de mort avant de diriger ses funérailles à Saint-Denis[1]. CardinalatLe , il est élevé au rang de cardinal lors du consistoire tenu par le pape Léon XII. Il reçoit le chapeau rouge le et le titre de cardinal-prêtre de « S. Sabina » le 21 mai. Il participe au conclave de 1829 qui désigne Pie VIII. C'est à l'occasion de ce séjour que le cardinal fait peindre son portrait par le peintre romain Vincenzo Camuccini. Il participe également au conclave de 1830-1831 qui élit Grégoire XVI[1]. N'ayant plus aucune charge à Paris à son retour et à la suite de la révolution de 1830, il se consacre exclusivement à son diocèse et visite chacune de ses paroisse. Il se préoccupe notamment du sort des familles ouvrières et du travail des enfants. Il en appelle à l'intervention de l'État pour protéger les enfants. Charles de Montalembert utilise ses remarques lors de son intervention à la chambre des pairs en faveur d'une loi sur le travail des enfants votée en 1841[3] Décès et monument funéraireIl meurt le de la goutte à Rouen. Il est enterré dans la chapelle de la Vierge de la cathédrale de Rouen[1]. Il déclare dans son testament ne vouloir aucun monument. Mais son successeur Louis Blanquart de Bailleul ouvre une souscription qui atteint environ 20 000 francs. En 1856, un projet de tombeau avec gisant et baldaquin dans le style du XIVe siècle est présenté par Eugène Barthélémy. Le préfet objecte sur le style tandis que le ministre approuve. Le tombeau néo-gothique est finalement placé sur sa tombe, face au tombeau des cardinaux d'Amboise. En pierre d'Aubigny, elle est l'œuvre de Fulconis (statue) et d'Edmond Bonet (ornement)[4]. En 1955, le baldaquin néo-gothique est supprimé ainsi que l'angelot aux pieds du cardinal[5]. Épitaphe : . Gustave Maximilien Juste de Croÿ-Solre fut sacré le par Jean-Charles de Coucy, archevêque de Reims, assisté d'Anne-Antoine-Jules de Clermont-Tonnerre (archevêque de Toulouse, depuis cardinal) et Jean-Baptiste de Latil (évêque de Chartres, depuis cardinal).
Croÿ-Solre fut le principal consécrateur de :
RécapitulatifTitres
Décorations
Écartelé : au I, contre-écartelé, aux 1 et 4 d'argent à trois fasces de gueules (Croÿ) ; aux 2 et 3 de gueules à dix losanges d'argent 3, 3, 3 et 1 (Lalaing) ; au II, contre-écartelé de France et de gueules plain (Albret), sur le tout de Bretagne ; au III, contre-écartelé, aux 1 et 4 losangé d'or et de gueules (de Craon), aux 2 et 3 d'or au lion de sable, lampassé et armé de gueules (Flandre) ; au 4, contre-écartelé Croÿ de Renty. Sur le tout fascé d'argent et de gueules de 8 pièces (Hongrie)[7] Notes et références
AnnexesArticles connexes
Liens externes
Bibliographie
ChronologieInformation related to Gustave-Maximilien-Juste de Croÿ-Solre |