Halamish
Halamish (en hébreu : חַלָּמִישׁ, ou Neveh Tzuf, en hébreu : נווה צוף) est une colonie israélienne, illégale au regard du droit international[1],[2], située en Cisjordanie, territoire palestinien occupé, près de Ramallah[3], à 10,7 kilomètres de la Ligne verte. Elle est construite en partie sur des terres palestiniennes expropriées du village de Nabi Salih[4]. La colonie est fondée en 1977 par une communauté juive orthodoxe qui s'organise sous la juridiction du conseil régional de Mateh Binyamin. En 2016, sa population s'élève à 1 328 habitants. AppellationsLe , deux groupes de colons, l'un religieux baptisé Neveh Tzuf et un autre baptisé Neveh Tzelah, pour un total de 40 familles, s'installe dans l'ancien fort britannique, situé à proximité de Nabi Salih[5],[6]. Le nom initial, Neveh Tzuf est rejeté par le comité des noms du gouvernement. Il lui est attribué, à la place, celui d'Halamish, que les colons rejettent : les deux noms sont donc utilisés pour désigner la colonie[5]. Confiscation de terres palestiniennesEn 1978, l'armée israélienne émet l'ordre militaire 28/78 autorisant la saisie de terres palestiniennes privées des villages de Deir Nidham , Nabi Salih et Umm Safa et cède 686 dunams à la colonie de Halamish nouvellement établie[7],[8]. La moitié des terres du village de Nabih Saleh ont été confisquées au profit de la colonie de Halamish, selon l'historien Joel Beinin (en)[9]. Comme d'autres colonies israéliennes, Halamish est établie en partie sur des terres palestiniennes confisquées[10]. Ainsi « un tiers des terres enregistrées à Halamish ont été volées à des propriétaires palestiniens privés », d'après les chiffres du gouvernement israélien exploités par l’ ONG La Paix maintenant - proportion comparable à celle relevée dans le reste de la Cisjordanie (en 2016)[11]. Israël interdit aux villageois palestiniens de cultiver leurs champs avoisinant la colonie de Halamish pendant la deuxième Intifada (2000-2006), en classant ces terres « zone militaire fermée », alors que les colons ont conservé l'autorisation de s'y rendre[11]. Des marches sont organisées chaque semaine par les habitants du village de Nabi Saleh pour protester contre les accaparements de terres, l'expansion de Halamish[11],[12],[3] et les destructions de maisons[13]. ViolencesAu cours de la seconde intifada (2000-2006), trois habitants de la colonie ont été tués par des tirs sur les routes des environs de Halamish[réf. souhaitée]. Le , après l'assassinat de policiers israéliens au mont du Temple lors de la violente polémique sur l'installation des portiques de sécurité et les restrictions d'accès à l'esplanade des Mosquées qui s'ensuivent, trois Israéliens d'une même famille sont assassinés à coups de couteau pendant leur dîner de chabbat à Halamish[14]. En mars 2024 les Etats-Unis adoptent des sanctions contre des colons violents et des avant-postes en Cisjordanie considérés comme « portant atteinte à la stabilité » du territoire palestinien ; parmi ces avant-postes figure Zvi's Farm prés de la colonie de Halamish[15]. En juin 2024 le Canada sanctionne des organisations israéliennes pour « leurs actions violentes et déstabilisatrices contre des civils palestiniens et leurs biens en Cisjordanie »[16] ; Zvi's Farm qui jouxte Halamish est là encore sanctionnée[17]. En juillet 2024 l'Union européenne adopte des sanctions contre ce même avant-poste[18], en raison d'« actes de violence répétés contre les Palestiniens dans les villages de Jibiya, Kaubar (Kobar) et Umm Safa »[19]. Situation juridiqueLa communauté internationale dans son ensemble considère les colonies israéliennes de Cisjordanie illégales au regard du droit international mais le gouvernement israélien conteste ce point de vue[20]. Notes et références
Article connexeSource de la traduction
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