Ses habitants sont les Haut-du-Themois-Chaitelots[1].
Géographie
Située dans le nord du département de la Haute-Saône, dans la haute vallée de l'Ognon, à 3 km du Thillot par le col des Croix, à 20 km en amont de Mélisey et à 35 km de Lure.
Par la route, la mairie est distante de 4 km de Servance, de 7,5 km du Thillot par le col des Croix, de 27 km de Lure et de 42 km de Belfort.
Le point culminant de la commune (ainsi que du département de la Haute-Saône) est le ballon de Servance, situé à 1 215 m d'altitude. À 596 mètres d'altitude, le bourg de Château-Lambert est également le plus élevé du département de la Haute-Saône[2].
La commune
Elle est composée en fait de deux villages bien distincts :
Le Haut-du-Them (550 m ; 500 hab.) ;
Château-Lambert (700 m ; 17 hab. en 2010).
La commune de Château-Lambert a été réunie à celle du Haut-du-Them en 1972[3].
Localisation
Communes limitrophes du Haut-du-Them-Château-Lambert
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 834 mm, avec 14,4 jours de précipitations en janvier et 11,1 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 6,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 882,9 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 31,2 °C, atteinte le ; la température minimale est de −20,1 °C, atteinte le [Note 1],[6],[7].
Statistiques 1991-2020 et records BALLON DE SERVANCE (70) - alt : 1213m, lat : 47°49'50"N, lon : 6°47'28"E Records établis sur la période du 01-06-2005 au 04-01-2024
Au , Haut-du-Them-Château-Lambert est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10].
Elle est située hors unité urbaine[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction du Thillot, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[11]. Cette aire, qui regroupe 7 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[12],[13].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (85,1 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (87,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (82,4 %), prairies (13,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,7 %), zones urbanisées (1,4 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
À l'origine, il y avait là un poste de surveillance de l'armée romaine du col de Lestoy (aujourd'hui col des Croix ) donnant accès à la Lorraine. Au XIIe siècle, le comte de Faucogney, Gislebert de Faucogney, fait ériger un château fort nommé Castrum Humberti ou Chastel-Humbert, qui devint Chasteau-Lambert à la fin du XVe siècle, puis Château-Lambert. De 1341 à 1347, la place est occupée par les Bourguignons, puis revient à Henri de Faucogney. En 1374, l'ensemble de la seigneurie de Faucogney est cédée pour 20 000 écus d'or à Philippe le Hardi, duc de Bourgogne. Sous la domination des Bourguignons commence l'exploitation des mines aurifères, puis argentifères situées en contrebas du hameau.
La Franche-Comté passe sous la tutelle espagnole vers 1556 sous Philippe II avec le gouvernement d'Isabelle-Claire-Eugénie d'Autriche. Château-Lambert est une terre de surséance régulièrement disputée entre la Lorraine et la Franche-Comté jusqu'au XVIIIe siècle. Le roi Philippe III fait ériger Notre-Dame-de-l'Assomption, chapelle située au cœur de Château-Lambert, en 1616. Le château est détruit en 1643, durant la guerre de Dix Ans. Château-Lambert et le Haut-du-Them deviennent français en 1678[réf. nécessaire]. Au cours de la Révolution française, la commune de Château-Lambert porte provisoirement le nom de Mont-Lambert[15].
Les mines ferment sous la Révolution française ; leur exploitation reprend pour quelques années au début du XXe siècle, en particulier sous l'occupation allemande de 1940-1944, pour l'extraction de molybdène.
La statue de Notre-Dame-des-Neiges est érigée en 1855 au sommet de la montagne où se dressait jadis le château. Elle commémore les victimes de l'épidémie de choléra de 1854 ; foudroyée en 1973, elle est aussitôt restaurée.
Le fort de Château-Lambert, situé au-dessus du col des Croix, héberge quelques militaires durant la Première Guerre mondiale.
En 1972, la commune de Château-Lambert est rattaché à la commune du Haut-du-Them, faute de population. Le village, qui comptait en 1616 entre 600 et 700 habitants (240 en 1790), n'en compte plus en 1968 que vingt[15].
Le Haut-du-Them
Le village du Haut-du-Them est beaucoup plus récent. À l'origine, il y avait là forêts et prairies, baptisées Haut-du-Them car situées au-dessus du Them, lieu-dit de Servance.
Le Haut-du-Them naquit au XIXe siècle, et resta longtemps un lieu-dit de Servance. Il fut érigé en commune autonome en 1841[3].
La commune a reçu, le , la croix de guerre 1939-1945 à l'issue de la Seconde Guerre mondiale[18]. En effet, elle fut la dernière libérée de la vallée de l'Ognon, le , après de longs combats, des dizaines de milliers d’obus tombés sur le village et 8 victimes civiles[19].
L'industrie textile est présente sur la commune aux XIXe et XXe siècles.
Le tissage du Haut-du-Them.
En 1972, la commune de Château-Lambert est rattaché à celle du Haut-du-Them, qui devint Haut-du-Them-Château-Lambert[3].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1841. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[26].
En 2022, la commune comptait 448 habitants[Note 3], en évolution de +2,99 % par rapport à 2016 (Haute-Saône : −1,4 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
La chapelle Notre-Dame-de-l'Assomption (1616), située à Château-Lambert, et qui porte toujours l'inscription (restaurée) « Érigée aux frais des Rois d'Espagne » ;
Le cimetière conserve une croix de fonte de 1743, ornée de fleurs de lys ;
La statue de Notre-Dame des Neiges (élevée en 1855, foudroyée en 1970 et remplacée), sur l'emplacement de l'ancien château, à 808 m d'altitude ;
La Maison de la Nature des Vosges Saônoises, à Haut-du-Them, dans l'ancienne École de Belmont (fermée en 1972) : lieu de départ de « sorties nature ».
L'ancienne école de Belmont.
Église Notre-Dame-de-l'Assomption.
Nef de l'église Notre-Dame-de-l'Assomption.
Croix de 1743, devant l'église.
Personnalités liées à la commune
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?
Héraldique
Blason
D’argent au mont à trois coupeaux de sinople chargé d’une source du champ d'où s’écoule vers la pointe une rivière de même, le mont surmonté d’un pic de mineur et d’un marteau de gueules passés en sautoir, sur lesquels broche un briquet d’or accostés de deux digitales de sinople fleuries de pourpre, mouvantes des coupeaux des flancs.
Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région Franche-Comté
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑« Victimes de guerre », L'Est républicain, (lire en ligne)« Au Monument aux morts, le maire Hubert Claudel déposait une nouvelle gerbe et procédait à l’appel du nom des 8 victimes civiles de la Libération du village : Maria Mougenot, 67 ans ; Auguste Jeanblanc, 36 ans ; Albert Mougenot, 21 ans ; Marthe Lamboley, 19 ans ; Jules Faivre, 68 ans ; Monique Guerre, 13 ans ; Thérèse Hans, 37 ans ; Jean-Marie Perrin ».
↑ a et b« Décès de Fernand Claudel », L'Est républicain, (lire en ligne)« Il entre au conseil municipal comme 1er adjoint en 1977 et il est élu maire en 1989. Une fonction qu’il arrête en 2001. Il est à l’origine de nombreux travaux communaux et pendant plus de trente ans, il a occupé la charge de trésorier du foyer rural. L’heure de la retraite sonne en 1992, mais il continue ses activités ».
↑« Hubert Claudel se représente », L'Est républicain, (lire en ligne)« À la tête de la municipalité depuis 2004, Hubert Claudel avait bien songé à raccrocher, mais son successeur n’ayant pas encore la disponibilité nécessaire souhaitée par tous les deux, il repart « d’un commun accord et pas l’un sans l’autre » avec sa première adjointe, Sylviane Valdenaire, dans son équipe depuis la même date ».
↑« Hubert Claudel sans surprise », L'Est républicain, (lire en ligne)« Samedi dernier, Hubert Claudel, maire sortant a procédé à l’installation du nouveau conseil et plus ancien de l’assemblée, il a fait procéder à l’élection du maire. Sans surprise il a été reconduit dans ses fonctions ».
↑« La borne des conférences », L'Est républicain, (lire en ligne)« Le but étant de rapprocher les services publics des territoires qui en sont dépourvus. Le système se substitue aux permanences que ces services tenaient régulièrement dans les gros bourgs et qui progressivement disparaissent au nom de la rentabilité. L’objectif, outre l’aspect environnemental, tout en réduisant les dépenses, est de faciliter la vie quotidienne de la population ».