Introduction et variations sur une ronde populaire est d'une durée moyenne d'exécution de huit minutes trente environ[8].
Le musicologue Jacques Tchamkerten relève que l'ouvrage consiste en « « variations libres », le thème de ronde — malheureusement non identifié — faisant l'objet d'un traitement dépourvu de tout systématisme, selon le bon plaisir du musicien[2] ».
Après une introduction (Andantino), « mélancolique pavane » interrompue à deux reprises par un « écho du thème de ronde[2] », vient l'exposition du thème en entier au saxophone soprano, puis une première variation. Celle-ci « est entrecoupée par un épisode plus lent, aux plaintifs chromatismes, vite interrompu par la reprise du mouvement initial[2] ». La deuxième variation est une courte fugue dont la strette mène à un retour du thème de ronde puis à la troisième variation (Un Poco Meno), aux « harmonies alanguies, entrecoupée par les cascades du soprano, ne laissant apparaître qu'une fugitive réminiscence du thème principal[9] ». Le thème est en revanche au centre de la quatrième variation, à , « une tarentelle ponctuée par d'amusants déhanchés rythmiques[6] ». Enfin, l'œuvre se termine par « une brève coda construite à partir des brillants traits de la deuxième variation[6] ».
Pour Georges Masson, l'ouvrage est une « perle ciselée qui jette ses derniers feux. Reliquat d'une élégance racée[3] ».
Georges Masson, Gabriel Pierné, musicien lorrain, Presses universitaires de Nancy / Éditions Serpenoise, coll. « Regards » (no 18), , 166 p. (ISBN2-86480-131-0 et 2-901647-96-0).
Jean-Alexandre Ménétrier, « Gabriel Pierné », dans François-René Tranchefort (dir.), Guide de la musique de chambre, Paris, Fayard, coll. « Les Indispensables de la musique », , 995 p. (ISBN2-213-02403-0), p. 698–700.