D’après les données Corine land Cover, le territoire communal de 747 hectares comprend en 2011, plus de 57 % de terres arables et de prairies, près de 26 % de forêt, 3.5% de surfaces agricoles diverses et 12 % de zones industrielles et urbanisées[2].
Le territoire est arrosé par le Terrouin (sur 4,295 km) et le ruisseau le Longeau (sur 0,591 km)[3].
La commune est desservie par la route départementale no 611 (Toul-Dieulouard) mais les chroniques historiques et répertoires archéologiques[4] signalent d'anciens chemins allant vers Liverdun à l'est et vers Avrainville au nord-ouest[5].
Le Longeau, d'une longueur de 14 km, prend sa source dans la commune de Pagney-derrière-Barine et se jette dans le Terrouin sur la commune, après avoir traversé cinq communes[7].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 800 mm, avec 12,2 jours de précipitations en janvier et 9,1 jours en juillet[9]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Nancy-Ochey », sur la commune d'Ochey à 19 km à vol d'oiseau[11], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 810,4 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 39,6 °C, atteinte le ; la température minimale est de −19,1 °C, atteinte le [Note 2],[12],[13].
Au , Jaillon est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[16].
Elle est située hors unité urbaine[17]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[17]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[18],[19].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (53,9 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (61,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (34,6 %), forêts (24,6 %), prairies (19,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (11,9 %), zones urbanisées (4,8 %), mines, décharges et chantiers (3,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,2 %), zones agricoles hétérogènes (0,1 %)[20]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
Gavalongæ (836) ; Gavalunigæ (884) ; Gavalungæ (936) ; Ecclesia Gavillonis (1065) ; Javulns (1169) ; Javelons (1127-1168) ; Jauluns (1196) ; Javillons Jaillons Jallons (1271) ; Gavelutæ (1359) ; Jaillonnum Jalonnum domus hospitaliorum de Jaillons (1402) sont les graphies recensées dans le Dictionnaire topographique du département de la Meurthe[21].
M. Auguste Longnon propose dans son dictionnaire de toponymie une formation pour le substantif "Jaille" à partir du verbe jaillir, en lien avec un lieu où jaillissent des sources. La topographie de la commune comporte effectivement une vallée arrosée.
«Ce village remonte à la plus haute antiquité : on le nommait, en latin, Gavillo, et il en est fait mention dans quelques actes publics du IXe siècle.Il est encore parlé de Gavolingis et Gavolonigis, dans deux titres de l'abbaye de Saint-Evre, l'un de l'an 836 et l'autre de l'an 884[23].»
Histoire
Préhistoire et antiquité
H. Lepage signale sur ce territoire la découverte d'objets en silex travaillé, intacts ou à l'état de débris et de quelques monnaies des Leuques, l'une d'entre elles, au droit, présente une tête barbare, et au revers, un sanglier[24].
De nombreuses monnaies romaines et d'autres objets[25] ont été trouvées sur la commune le long de l'ancienne voie Lyon - Trèves. (Fig. 1 - Jaillon (ban communal)).
Toutefois Lepage défend l'hypothèse, contraire à ses prédécesseurs historiens, que ce secteur, s'il a sûrement été fréquenté par des armées romaines, n'a jamais été fortifié comme un camp aménagé sur la durée :
«. De chaque côté de cette voie, près de Jaillon, vaste plateau appelé par les auteurs et la tradition Camp romain, dénomination adoptée aussi par M. Beaulieu. Malgré son assertion, nous pensons que le prétendu camp de Jaillon n'a été qu'un lieu de stationnement temporaire pour les légions en marche entre Toul et Scarponne, et que cet emplacement, très-favorable du reste pour les haltes, ne fut jamais pourvu de travaux de défense sérieux, comme les camps proprement dits. D'après l'examen du sol, les trouvailles faites et le nom des cantons conservés, on doit supposer que les troupes de pied stationnaient sur le petit plateau, limité à peu près par le village, la vallée, la route et le chemin de la Croix, emplacement ayant la forme d'un quadrilatère d'environ 500 mètres de l'est à l'ouest, et de 400 mètres du nord au sud[24]...»
«Ces découvertes font présumer que le soi-disant camp de Jaillon ne fut qu'un établissement agricole, où purent parfois s'attarder ou séjourner des colonnes militaires en route vers la frontière de Germanie[26].»
Moyen Âge
Les chroniques rapportent en plusieurs occasions la découverte d’une nécropole mérovingienne :
«(en creusant une cave)... en 1869, découverte de 40 sépultures, dans 13 tombeaux rangés sur 4 lignes, parallèles deux à deux ; 2 mètres de distance, renfermant chacune 3 ou 4 squelettes. On recueillit 2 vases, des grains de colliers en corail et en verroteries[27].»
J. Beaupré évoque quant à lui les dernières périodes du Moyen Âge en ces termes :
«Jaillon est très ancien il est cité dans une charte de l'an 836, sous le nom de Gavalongæ (D. T.), et, au XIe siècle, on le voit en possession d'une église qui est donnée aux chanoines de Saint-Gengoult (S.). Au Pont-de-Jaillon, écart appelé le Pont à Jaillons en 1291 (D. T.), à 5 ou 600 mètres à l'ouest du village, près de la route, il existait, à cette date, un hôpital qui relevait de la commanderie de Libdeau, un pâtis à peu de distance s'appelle la Commanderie[29],[27] »
«Cet établissement hospitalier n'était plus qu'un ermitage en 1616 ; il fut démoli par arrêt du conseil de Lorraine, quelque temps après, pour un motif qu'on ne fait pas connaitre[27]».
Époque moderne
Dans un livre consacré à la Première Guerre mondiale, René Mercier transcrit un texte signé Pierre Léony qui évoque dans une note de campagne les conséquences du conflit sur la vie campagnarde lorraine et notamment à Jaillon :
« Les Animaux Hélas ! nous n'aurons pas eu de Comice agricole cette année. Les chevaux ardennais-lorrains qui devaient être à Longwy, à Pont-à-Mousson, à Mandres-aux-Quatre-Tours, traînent maintenant les convois sur les routes. Les vaches sont dans les parcs prêtes à être sacrifiées pour l'armée. Et les célèbres volailles de Mme Laroppe, de Jaillon, ont été mangées par les territoriaux. »
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[37].
En 2022, la commune comptait 470 habitants[Note 5], en évolution de −0,42 % par rapport à 2016 (Meurthe-et-Moselle : −0,13 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Les historiens s'accordent à décrire une économie essentiellement agricole et faiblement viticole, au XIXe siècle :
« Surf. territ. : 747 hect. ; 459 en terres lab., 39 en prés, 11 en vignes, 126 en bois »[22],[40]
Secteur primaire ou Agriculture
Le secteur primaire comprend, outre les exploitations agricoles et les élevages, les établissements liés à l’exploitation de la forêt et les pêcheurs.
D'après le recensement agricole 2010 du Ministère de l'agriculture (Agreste[41]), la commune de Jaillon était majoritairement orientée[Note 6] sur la polyculture et le poly-élevage (auparavant même production ) sur une surface agricole utilisée[Note 7] d'environ 192 hectares (inférieure à la surface cultivable communale) en nette diminution depuis 1988 - Le cheptel en unité de gros bétail s'est réduit de 419 à 174 entre 1988 et 2010. Il n'y avait plus que 3 (11 auparavant) exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune employant 3 unités de travail[Note 8]. (8 auparavant).
Secteur secondaire ou Industrie
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Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Découverte en 1869 d'une nécropole mérovingienne.
Château de Jaillon à Jaillon XVIe - XVIIe ruiné, remanié XVIIIe.
« Jaillon », Monographies communales de Meurthe-et-Moselle réalisées pour l'exposition universelle de 1889 et conservées par les Bibliothèques de Nancy, sur galeries.limedia.fr
↑Parfois mentionné à tort comme d'origine templière avec pour référence les Mémoires de la société nationale des antiquaires de France, p. 81 qui ne mentionne pas cette origine et qui parle en fait de Libdeau[33]
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Orientation technico-économique de la commune : production dominante de la commune, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel de l'ensemble des exploitations agricoles de la commune à la production brute standard.
↑Superficie agricole utilisée : superficies des terres labourables, superficies des cultures permanentes, superficies toujours en herbe, superficies de légumes, fleurs et autres superficies cultivées de l'exploitation agricole.
↑Unité de travail annuel : mesure en équivalent temps complet du volume de travail fourni par toutes les personnes intervenant sur l'exploitation. Cette notion est une estimation du volume de travail utilisé comme moyen de production et non une mesure de l'emploi sur les exploitations agricoles.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑ a et b« Gallica - », sur visualiseur.bnf.fr (consulté le ) : « Type :PERIODIQUE
Auteur :Société d'archéologie lorraine
Titre(s) :Mémoires de la Société d'archéologie lorraine
Publication :A. Lepage (Nancy)Cote : NUMM-33691 ».
↑Musée historique lorrain au palais ducal de Nancy. Catalogue des objets d'art et d'antiquité, par Lucien Wiener..., (lire en ligne), p. 48 - 370. Poignard, avec la gaine en bronze, trouvé au camp de Jaillon (M.-et-M.)..
↑TOUSSAINT, Maurice, Writer on Gallo-Roman History., La Lorraine à l'époque gallo-romaine, etc. (Extrait des Mémoires de l'Académie de Metz.)., (OCLC504371029, lire en ligne), p. 49.
↑ ab et cJules (18-1921) Auteur du texte Beaupré, Répertoire archéologique pour le département de Meurthe-et-Moselle, époques préhistoriques, gallo-romaines, mérovingiennes, par le Cte J. Beaupré,..., (lire en ligne), p. 78.
↑Édouard Salin, « Caractères généraux, nomenclature et carte archéologique des cimetières du haut moyen âge du département de Meurthe-et-Moselle », Bulletin Monumental, vol. 96, no 2, , p. 191–218 (DOI10.3406/bulmo.1937.8528, lire en ligne, consulté le ).
↑Les toponymes La commanderie et Sur la Haut de la commanderie existent encore dans les fichiers du fisc, mais peu sur les cartes modernes
↑Henri Lepage, « Sur un ancien pouillé du diocèse de Toul », Mémoires de la société d'archéologie lorraine, 2e série, vol. V, , p. 374-375 (lire en ligne)
1291: « frère Renaut, maistre du Pont à Jaillons et les frères de l'ospital de Jaillons ».
↑M. Lamoureux ainé, « Suite et fin de la notice sur la ville et le comté de Scarpone », Mémoires de la société royale des antiquaires de France, t. X, , p. 81 (lire en ligne).