Josias de Waldeck-Pyrmont
Josias de Waldeck-Pyrmont (allemand : Josias Georg Wilhelm Adolf Erbprinz zu Waldeck und Pyrmont), né le à Bad Arolsen dans la Principauté de Waldeck-Pyrmont et décédé le à Balduinstein en Allemagne de l'Ouest, est l'héritier apparent du trône de la principauté de Waldeck-Pyrmont et un général de la SS. À partir de 1946 jusqu'à sa mort, il est le chef de la Maison Princière de Waldeck-Pyrmont. Après la Seconde Guerre mondiale, il est condamné à la prison à vie au procès de Buchenwald (plus tard commuée à 20 ans) pour son rôle dans l'administration du camp de concentration, violant les lois et usages de la guerre en relation avec les prisonniers de guerre. Il sera néanmoins libéré après avoir purgé trois ans de prison. JeunesseIl naît à Arolsen au château de la famille régnante, fils aîné et héritier du prince Frédéric de Waldeck-Pyrmont et de son épouse la princesse Bathildis de Schaumbourg-Lippe. Il est le neveu de Guillaume II, roi de Wurtemberg, et d'Emma de Waldeck-Pyrmont, reine régente des Pays-Bas. Il est aussi cousin de Wilhelmina, reine des Pays-Bas, et de Charles Edward, duc de Saxe-Cobourg et de Gotha. Il s'enrôle dans l'armée allemande en tant que cadet et combat pendant la Première Guerre mondiale, où il est grièvement blessé. À la fin de la guerre, sa famille perd sa principauté, Waldeck-Pyrmont étant devenu un État libre dans la nouvelle République de Weimar. Carrière dans la SSAprès la guerre, Josias étudie l'agriculture. Le , il rejoint le parti nazi d'Adolf Hitler, puis la SS le . Il est immédiatement nommé adjudant de Sepp Dietrich avant de devenir adjudant et chef d'état-major du Reichsführer-SS Heinrich Himmler en [1]. Josias est élu membre du Reichstag de Düsseldorf-Ouest en 1933 et promu au grade de lieutenant général SS[1]. Il devient ensuite, Höhere SS- und Polizeiführer de Weimar en 1939. C'est à ce poste qu'il obtient l'autorité de surveillance du camp de concentration de Buchenwald[2]. Les agissements de Karl Otto Koch, commandant de Buchenwald, attirent son attention dès 1941. Alors qu'il inspecte un rapport listant les décès survenus dans le camp, Waldeck remarque le nom du docteur Walter Krämer, infirmier à l’hôpital de Buchenwald qui l'avait soigné avec succès dans le passé. Après quelques recherches, il découvre un ordre d'exécution signé par Koch. Cités comme « prisonniers politiques », Koch aurait fait exécuter Krämer et Karl Peixof, un infirmier, afin d'effacer les traces de son traitement de la syphilis, infection sexuellement transmissible contagieuse[3]. Adolf Hitler le nomme en membre de l'Ordnungspolizei et, un an plus tard, Haut-commissaire de la police allemande en France occupée[4]. L'une de ses premières actions consista à placer des otages français dans des trains de transports de troupes allemands afin de décourager toutes tentatives de sabotage par les résistants[5]. Il est promu général dans la Waffen-SS en [2]. Arrestation et détentionWaldeck-Pyrmont est arrêté le puis condamné à la prison à vie par un tribunal Américain à Dachau pendant le procès de Buchenwald le . Deux chefs d'accusation sont retenus contre lui : il est accusé d'avoir eut la responsabilité des crimes de guerre à commis Buchenwald (le camp étant situé dans sa zone de juridiction), malgré qu'il n'ait jamais ordonné d'ordres d'exactions envers les prisonniers tout en ayant enquêté sur son commandant pour incitation au meurtre et détournement de fonds. En second, les autorités lui reprochent d'avoir ordonné l'exécution du commandant du camp, le SS-Standartenführer Karl Otto Koch, accusé à ses yeux d'avoir déshonoré la SS[6]. Le général Lucius D. Clay, gouverneur militaire de l'Allemagne, ordonne une ré-examination des jugements du procès de Buchenwald sur la base de dossiers étendus et, le , confirme quinze condamnations à mort et en commue sept. La plupart des peines d'emprisonnement seront également allégées, dont celle de Waldeck-Pyrmont (passant de la prison à vie à vingt ans)[7]. Il purge seulement trois ans de sa peine à la prison de Landsberg am Lech jusqu'à sa libération en pour raisons de santé[1]. Le ministre-président de Hesse lui accorde une amnistie en , entraînant une réduction significative de l'amende qui lui avait été infligée[8]. Prétendant au trôneJosias devient prince titulaire de la maison de Waldeck-Pyrmont à la mort de son père le , malgré les accusations portées contre lui. Il meurt dans son domaine du château de Schaumburg (en) en 1967, date à laquelle son fils, le prince Wittekind, lui succède[8]. FamilleJosias de Waldeck-Pyrmont épouse le , à Rastede, la duchesse Altburg d'Oldenbourg (1903-2001), fille du dernier grand-duc d'Oldenbourg, Frédéric-Auguste II d'Oldenbourg, et d'Élisabeth-Alexandrine de Mecklembourg-Schwerin. Ils ont eu cinq enfants :
Notes et références
Voir aussiBibliographie
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