Le Roi LéoLe Roi Léo
Autre Le Roi Léo (ジャングル大帝, Janguru taitei , littéralement « L'empereur de la jungle ») est un shōnen d'Osamu Tezuka prépublié entre et dans le magazine Manga Shōnen puis publié par Gakudosha[1]. La version française est éditée en trois tomes par Glénat Manga entre et , avant d'être réédité par Kazé puis par Delcourt/Tonkam. SynopsisAfrique, milieu du XXe siècle. Les aventures animalières du lionceau Léo qui voit son père assassiné et qui doit apprendre à devenir adulte pour assurer la succession du trône en tant que Roi de la jungle... Personnages
MangaInitialement publié par Gakudosha, le manga est réédité par Hōbunsha, puis par Kōdansha en trois volumes reliés au format bunko dans la collection des Œuvres complètes de Tezuka entre et [2]. La version française est éditée en trois tomes par Glénat Manga entre et [3] puis par Kazé entre et [3]. Une réédition par Delcourt/Tonkam sortira en mai 2025[4]. Liste des volumes
Autres éditeursAdaptationsSéries animées
Cinéma
Jeux vidéoAucun jeu vidéo de la licence n'a abouti, malgré deux projets bien avancés sur NES et Nintendo 64[5]. Les studios Disney et Le Roi LéoUn débat s'engagea à propos du film américain Le Roi lion (1994) pour déterminer à quel point les studios Disney s'étaient inspirés du manga d'Osamu Tezuka, créé bien avant la sortie de ce film. Au Japon, le manga Le Roi Léo est publié de 1950 à 1954 puis adapté en série animée dès 1965, ce qui en fait la première série animée en couleurs du Japon. Une version doublée en anglais est conçue un an après. Le lionceau blanc a perdu son nom d'origine, Léo, pour être baptisé « Kimba » dans la version américaine. Cette série, Kimba the White Lion, rencontra un fort succès sur le sol américain. En 1994, les studios Disney connaissent le plus grand succès de leur histoire avec Le Roi lion, dans lequel le lionceau porte le nom de Simba. Si le scénario de Disney ne fait pas figurer l'intervention de l'homme, on trouve des similitudes avec l'œuvre de Tezuka, tant sur certains point du scénario, des personnages, que du découpage de certaines scènes phares. Parmi les personnages créés par Tezuka, figurent, en plus du lionceau et de son père, roi des animaux au tragique destin : un vieux babouin, un lion malfaisant et jaloux portant une cicatrice et des hyènes. Notamment par des vidéos virales sur YouTube, on a rapproché la scène de la célébration de la naissance du lionceau a des plans du film Léo, roi de la Jungle, sortie en 1997, quelques années après Le Roi Lion, à la façon d'un story-board, laissant les gens supposer qu’il s’agit de plans fidèles au manga d’origine, ce qui est faux, il s’agit de plans originaux créés pour le film. On a aussi fait le rapprochement de deux scènes marquantes de la silhouette d'un lion apparaissant dans les nuages. En août 1994, Machiko Satonaka adresse une lettre accompagnée d'une pétition signée par 488 Japonais, dont 82 artistes, à l'intention des studios Disney, afin qu'ils reconnaissent s'être inspirés de l'œuvre de Tezuka. Ces derniers nient tout plagiat de la série japonaise originale et déclarèrent même ne pas connaître le mangaka, ce qu'Helen McCarthy, journaliste américaine, dénonce avec ironie : « Si vous étiez constructeur automobile et qu'aucun des designers de votre société ne connaissaient Honda, ne seriez-vous pas inquiet ? ». Cette affaire a été évoquée dans les médias ainsi que dans des œuvres populaires, comme dans un épisode de la série animée Les Simpson de 1995 qui parodie Le Roi Lion dans une scène où le lion Mufasa dit à Lisa Simpson : « Tu dois venger ma mort, Kimba… euh, je veux dire Simba ! ». Un autre fait évoqué avec cette controverse est que l'acteur Matthew Broderick a confié que, lorsqu’il a été embauché pour le rôle de la voix de Simba dans Le Roi Lion, il pensait à priori que le projet était lié à Kimba, the White Lion : « Je pensais qu’il s’agissait de Kimba, qui était un lion blanc dans un dessin animé qui était diffusé quand j’étais petit. Alors, je disais à tout le monde que j’allais doubler Kimba. » La société de production gérant les droits des œuvres de Tezuka ne porta pas plainte devant les tribunaux internationaux, en proclamant d'abord que le mangaka, grand admirateur des œuvres de Walt Disney qui l'avaient inspiré à de nombreuses reprises, aurait été flatté que le studio américain s'inspire à son tour de l'une de ses œuvres. Mais après qu'il eut été évoqué que Disney aurait payé le studio Tezuka Productions pour éviter des poursuites, Yoshihiro Shimizu a fini par couper court aux rumeurs. Il a finalement expliqué que si sa société n'avait pas porté plainte, c'était car elle était trop petite pour se lancer dans une bataille juridique face à un géant tel que Disney. Malgré leurs déclarations officielles et leur volonté manifeste de ne pas prendre part à la polémique, les Japonais ont néanmoins lancé rapidement la production d'un nouveau film du Roi Leo, film qui semble copier délibérément certains éléments et plans du Roi Lion, totalement absents du manga original et des précédentes adaptations animées sorties jusque-là. Plus troublant encore, on apprend sur le site officiel japonais dédié à Osamu Tezuka que Bubu, le cruel lion noir rival de Pandja, a été retconné dans le court-métrage Hon-O-Ji réalisé en 2000 et présenté exclusivement au musée Tezuka Osamu World de Kyoto. Ainsi, Bubu est désormais officiellement présenté comme étant l'oncle de Leo, alors qu'auparavant il n'avait toujours été qu'un vieux lion solitaire, sans le moindre lien de parenté avec Pandja et Leo. En mai 2020, le vidéaste Adum de la chaîne YouTube YourMovieSucks sort une vidéo après avoir vu et lu une bonne partie des mangas et adaptations de Léo. Dans cette vidéo, très bien documentée quoique fortement biaisée, il prétend et tente d'expliquer point par point que la controverse n'a pas lieu d'être, car l'histoire générale, l'expérience proposée et le ton n'ont rien à voir, que les ressemblances mises en avant seraient selon lui rares, superficielles et peuvent sans doute avoir une autre explication qu'un simple copier-coller de l'un sur l'autre. Il ajoute aussi qu'il est injuste de comparer plusieurs séries qui ont exploré beaucoup de situations scénaristiques avec un seul film. Adum reconnaît toutefois à deux reprises que si les accusations de plagiat sont abusives et totalement infondées, il est tout à fait possible et même vraisemblable que des artistes ayant travaillés sur le film aient pu être influencés par Le Roi Léo. Notes et références
Édition japonaiseKōdansha (bunko)
Édition françaiseBibliographie
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