Liwa Zulfikar
Liwa Zulfikar (arabe : لواء ذو الفقار, la « Brigade Zulfikar ») est une milice islamiste chiite irakienne, formée en 2013 lors de la guerre civile syrienne. Logos et drapeaux
HistoireFondationLiwa Zulfikar est fondé le , jour de la victoire du Hezbollah sur les rebelles à la bataille de Qousseir[1]. Le groupe tire son nom de Zulfikar, l'épée à deux pointes trouvée par Ali dans le butin de la bataille de Badr[1]. Il est constitué de combattants en grande majorité irakiens issus de la Brigade Abou al-Fadl al-Abbas, des Brigades de la paix, d'Asaïb Ahl al-Haq et des Kataeb Hezbollah, afin de combattre en Syrie aux côtés des forces de Bachar el-Assad[1],[2]. IdéologieIslamiste chiite, le Liwa Zulfikar est partagé entre une orientation pro-iranienne et une orientation sadriste[1]. Dans sa propagande, il affiche les portraits de l'ayatollah Khamenei, de Mohammad Sadeq al-Sadr ou d'Hassan Nasrallah[1]. OrganisationDepuis fin 2013, le Liwa Zulfikar serait dirigé par Abou Shahed Joubouri, dit Hayder al-Joubouri, et son chef militaire est Abou Mahdi al-Kanani[1]. La brigade compterait 1 000 à 2 000 combattants[1],[2]. ActionsLe groupe opère initialement à Damas et est basé à Sayyida Zeinab, mais en septembre 2013, il est déployé dans le gouvernorat de Deraa[1]. Il combat dans le Qalamoun en , puis dans la Ghouta orientale à l'été 2014[1]. Rappelé en Irak après la grande offensive (en) de l'État islamique en Irak et au Levant, le groupe prend part notamment à la bataille de Tikrit, à la bataille de Baïji et à la bataille de Jourf al-Sakhr[1]. Fin 2014, une partie de la brigade retourne en Syrie et combat les rebelles dans le quartier de Jobar, à l'est de Damas, puis dans le gouvernorat de Lattaquié début 2015[1]. Liwa Zulfikar participe ensuite à la bataille de Zabadani, à la bataille de Jisr al-Choghour, à la bataille de Wadi Barada, à l'offensive d'al-Tanaf, à l'offensive de la Badiya, à l'offensive d'Abou Douhour et à la bataille de la Ghouta orientale[1]. ExactionsLe Liwa Zulfikar commet de nombreuses exactions lors du conflit syrien[1],[2]. Il aurait exécuté des rebelles blessés dans la région de Deraa en , aurait massacré (ar) 363 civils (dont 92 femmes et 102 enfants) à An-Nabk en et aurait assassiné entre plusieurs dizaines et 150 personnes dans le Qalamoun au début de l'année 2014[1],[3],[4]. AnnexeLiens externes
Bibliographie
Notes et références
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