Il est élève de Joseph Vernet (1714-1789) auquel il doit son goût pour la peinture de marine, et d’Hubert Robert (1733-1808) qui l’initie à la peinture de paysage. Bien avant cela, il a été marin pendant quatre ans comme gabier, puis timonier. Il commence à exposer au Salon en 1796 avec La Sortie du port de Brest. Il y expose par intermittence jusqu’en 1835.
La Bayonnaise
Son plus célèbre tableau Combat de la frégate française “La Bayonnaise” contre la frégate anglaise “l'Embuscade” lui est commandé par Napoléon Ier pour le palais des Tuileries à Paris. Il est exposé au Salon en 1801. Initialement placé dans le premier salon de l'impératrice au château de Saint-Cloud, ce tableau entre par la suite à Versailles sous Louis-Philippe en 1834. Depuis 1935, il est conservé à Paris au musée national de la Marine.
Peintre de la Marine
Dans une lettre datée du adressée au ministre de la Marine et des Colonies, Laurent de Gouvion-Saint-Cyr, Crépin écrit : « Chargé depuis plus de vingt ans de peindre des sujets de marine pour le Gouvernement et plus particulièrement pour le Ministère de la Marine ».
Il est indiqué parfois qu’il a eu un atelier au ministère de la Marine.
Dans une lettre du [réf. nécessaire], il demande la Légion d'honneur en tant que « Peintre artiste de la Marine par décision ministérielle. Depuis 1793, j'ai constamment servi ou travaillé pour la marine : à bord de vaisseaux de guerre comme marin à la manœuvre et la timonerie alternant le service à la mer […] ». Crépin, au moment de sa nomination en tant que peintre du département de la marine en 1830, avait au préalable essuyé un échec : il avait été écarté lors du concours en 1817 de peintre attitré du Grand Amiral de France, au profit de Louis Garneray.
C'est un peintre vieillissant, alors âgé de 58 ans en 1830, dont la carrière semble être sur le déclin, qui est nommé l'un des deux premiers peintres du département de la marine avec Théodore Gudin. Il part lors de l’expédition d’Alger avec des artistes plus jeunes que lui, Théodore Gudin, Eugène Isabey, Léon Morel-Fatio et Adrien Lainé.
Dans les Annales Maritimes de 1836, Augustin Jal déclare : « Au déclin de Monsieur Crépin, Messieurs Gudin et Isabey brillaient déjà […] Un homme dont la réputation, très bien justifiée, certes par un chef-d’œuvre du genre et par quelques morceaux remarquables, est aujourd’hui tout à fait retiré de la carrière ; du moins il n’expose plus ».
C'est son élève Jean-François Hue qui est désigné pour continuer la série des ports de France de Joseph Vernet.
Napoléon et Marie Louise assistant au défilé de l'escadre de Cherbourg en 1811, château de Malmaison.
Allégorie du retour des Bourbon le : Louis XVIII relevant la France de ses ruines, château de Versailles.
Ouvrages illustrés
Épisodes maritimes, ouvrage illustré de 20 sujets par Garneray, Gudin, Biard, Isabey, Crépin, Verly, Barry, gravés par Chavane, Skelton, Burdet, Cholet, Kernot, Paris, Victor Lecou, [XIXe siècle].
Notes et références
↑Noémi-Noire Oursel (dir.), Réunion des sociétés des beaux-arts des départements, vol. 27e session : du 2 au 5 juin 1903, Paris, Ministère de l'instruction publique et des beaux-arts, (lire en ligne), Lectures et communications, chap. XXX (« Louis Garneray »), p. 603.
↑Les registres paroissiaux et d'état civil à Paris antérieurs à 1860 ont été détruits lors des incendies de la Commune de Paris mais un extrait de baptême a pu servir pour reconstituer l'acte aux archives de Paris. Extrait des registres de l'église Saint-Germain-l'Auxerrois de Paris : « L'an mil sept cent soixante douze le vingt quatre décembre fut baptisé Louis Philippe, fils de Jean Louis Crépin, bourgeois de Paris, et de Marie Catherine Plichon, son épouse, au palais des Tuileries. Le parrain Philippe Plichon, cuisinier. La marraine Marie Anne Laurent, épouse de Augustin Crépin, bourgeois de Paris. L'enfant est né d'hier. Et ont signé. »
↑Acte de décès reconstitué extrait du registre d'état civil de la mairie du 4e arrondissement ancien de Paris : « Du vingt six novembre de l'an mil huit cent cinquante un à deux heures de relevée. Acte de décès de Louis Philippe Crépin, Chevalier de la Légion d'honneur, Artiste peintre, âgé de soixante dix-huit ans et onze mois, né à Paris, décédé aujourd'hui en la même ville à cinq heures du matin, rue du Chevalier du Guet no 8, lieu de son domicile, célibataire, fils de défunts (sans renseignements). Décès vérifié conformément à la loi. Premier témoin, Pierre Bierge, âgé de quarante-huit ans, propriétaire, susdite demeure, second témoin, Antoine Charles Ducray, âgé de quarante-six ans, lunetier, demeurant rue Quincampoix no 81, lesquels après lecture ont signé le présent acte. Constaté par nous Louis Achille Varin, maire du quatrième arrondissement de Paris et officier de l'état civil soussigné. Signé : Bierge, Ducray, Varin. »Archives de Paris.