Mansour Bouna Alboury Ndiaye
Bouna Alboury N'Diaye (né vers 1878 à Yang-Yang et mort à Louga le 28 juillet 1952[1]), de son vrai nom Yéli Birayamb, est le fils d'Alboury Ndiaye, le dernier Bourba Djolof, c'est-à-dire le dernier souverain du Djolof – un ancien royaume sur le territoire de l'actuel Sénégal – avant son annexion par la France. BiographieFils aîné du Bourba Djolof, Bouna Alboury Seynabou Ndiaye, et de la linguère Madjiguéne Bassine, il est né à Yang-Yang en 1878 et a vécu une jeunesse difficile à cause des turpitudes qui ont marqué la fin du règne de son père. Le , lors de la bataille que son père livra contre les Français sur son chemin vers le Soudan, il sera repris par Dodds aux Maures et amené à Saint-Louis, il avait 12 ans. En 1894, il fut envoyé au collège Aloui de Tunis. Pour des raisons de santé, il quitta Tunis le et revint au Sénégal. Le mardi à l’âge de 18 ans, Bouna Alboury fut investi à Yang-Yang, roi du Djolof, nomination confirmée par décret du Président de la République française en date de . Bouna fut un grand bâtisseur :
Il avait pour devise : « Quiconque profite des deniers d’un pays qui lui est confié ne servira jamais ce pays ». Bouna Alboury N'Diaye, adepte de l’unité religieuse au Sénégal :
Délégué à l’Exposition universelle de Paris en 1900, il est délégué des chefs de province de l’AOF à l’exposition coloniale de 1906. En 1906 toujours, il est membre du conseil privé du gouvernement du Sénégal et fait chevalier de la Légion d'honneur. En 1918, il est fait Croix de guerre 1914-1918 et en 1924, officier de la Légion d'honneur, membre du conseil du gouvernement de l’AOF, commandeur du Mérite agricole, et commandeur de l’étoile noire du Bénin : le , il est délégué des rois et chef de province de l’AOF et dépose une palme sur la tombe du soldat inconnu à Paris sous l’Arc de Triomphe. Le , il remonte les Champs-Élysées à cheval, en compagnie du Président de la République française. Chevalier de l’ordre Royal du Cambodge et officier du Nicham Ichticar, il est en 1931 délégué de l’AOF à l’exposition coloniale de Paris, en 1935 il est fait commandeur de la Légion d'honneur et chef de province honoraire du Djolof avec salaire à vie. En il est fait grand officier de la Légion d'honneur et membre du conseil privé du gouvernement du Sénégal de 1906 à sa mort. Le , il est fait grand officier de la Légion d'honneur par Vincent Auriol en reconnaissance des services rendus à la France et à son pays, une distinction jamais décernée à un ressortissant d’Afrique noire à cette date. Aujourd’hui à Louga, comme par miracle, son lieu de bénédiction et de prières est devenu une mosquée en face de la maison de Mame Momar Gaye Massar où il mourut le lundi . Ce jour-là, les chefs religieux et imams de la Oumma islamique firent une dernière prière devant le catafalque, sous la direction de feu El-Hadji Mansour Sy Malick assisté de ses frères, de Serigne Mountaga Daha Tall et de Serigne Modou Bousso Mbacké, avant son transfert par train spécial à Linguère. Dans cette ville un lycée porte désormais son nom. Article connexeBibliographie
cal Studies, vol. 4, no 2, 1971, p. 373-382
Notes et références
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