Marie Louis Antonin Viel de Lunas d'Espeuilles
Marie Louis Antonin de Viel de Lunas d'Espeuilles, ou Antonin Gislhain Napoléon Ludovic Christian de Viel de Lunas, est un général et homme politique français du Second Empire et de la Troisième République, né le à Paris, et mort le à Saint-Honoré-les-Bains[1] (Nièvre). BiographieFils aîné d'Antoine Théodore de Viel de Lunas d'Espeuilles, sénateur du Second Empire, agronome, conseiller général de la Nièvre et maire de Saint-Honoré-les-Bains, et de sa première épouse, Antoinette Pauline Le Peletier de Rosanbo (vers 1808-1832). Son père étant veuf, il épouse en secondes noces Louise Françoise de Châteaubriand en 1833. De cette union naîtra un garçon en 1840 : Marie Louis Albéric de Viel Lunas d'Espeuilles, qui épousera Marguerite Adrienne de Caulaincourt (née en 1850) le . En 1834, son père crée la manufacture de La Poterie de la Montagne et refonde les Thermes de Saint-Honoré-les-Bains en 1851. La même année, Marie Louis Antonin de Viel de Lunas d'Espeuilles sort de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr avec le grade de sous-lieutenant de cavalerie, promu Lieutenant en 1856. Il est attaché auprès de son parent le maréchal Mac-Mahon comme officier d'ordonnance. Il va participer aux campagnes de Crimée, de Kabylie et d'Italie. Il fait un bref passage dans les lanciers de la Garde et prend part à la guerre du Mexique (1862-1865) où il est nommé chef d'escadron. Il commandait au Mexique les escadrons du 5e régiment de hussards et était en rivalité avec Gaston de Galliffet, qui était comme lui beau garçon. Ils ne s'aimaient pas beaucoup, paraît-il, mais étaient trop grand seigneurs pour en rien laisser paraître[2]. Protégé de Mac-Mahon, il le deviendra de l'empereur. En 1867, il est promu lieutenant-colonel et devient officier d'ordonnance de Napoléon III, puis aide de camp de son fils le prince impérial, Louis-Napoléon Bonaparte. Il est nommé colonel en 1870. Lorsque la guerre de 1870 éclate, il commande le 3e régiment de hussards et prendra part à de nombreux combats : Wissembourg, Reischoffen et à Sedan, où il s'échappe et parvient à reconstituer son régiment à Chambéry. Il reçoit à l'Armée de la Loire le commandement de la cavalerie du 17e corps d'armée et devient, une fois la paix signée, général de brigade. Le , à Paris, il épouse Caroline Marie Eugénie Philippe Gislhaine Maret de Bassano née le à Bruxelles[3], fille du duc de Bassano (1803-1898) et de Pauline Van Den Linden d'Hooghvorst. Le couple aura quatre enfants : Pauline de Viel de Lunas d'Espeuilles, Marquise de Castéja (1876-1948)[4], Madeleine de Viel de Lunas d'Espeuilles (1878-1959)[5], Marie de Viel de Lunas d'Espeuilles (née en 1879) et Antonin Christian de Viel de Lunas d'Espeuilles (1881-1972)[6]. Il devient commandant de la cavalerie du 17e corps d'armée de la Loire et le est nommé général de brigade. C'est un conservateur bonapartiste et il fera le déplacement pour assister aux funérailles de Napoléon III en Angleterre le à Chislehurst. Il entame une carrière politique dans son fief du Morvan où il est élu sénateur de la Nièvre par 199 voix sur 378 votants le . Il siège à la droite de la Chambre haute dans le groupe bonapartiste et il apporte son soutien au président Mac-Mahon lors de la crise du , ainsi que pour la dissolution de la Chambre des députés. Il vota toujours avec la majorité monarchiste jusqu'au renouvellement triennal du , où il est battu de 10 voix par Jean-Baptiste Massé, candidat républicain[7]. Après cet échec, il retourne dans l'armée. Il devient inspecteur de la cavalerie en Algérie. Nommé au commandement de la 4e Division de cavalerie à Sedan. Il est nommé au commandement du 13e corps d'armée à Clermont-Ferrand et sera placé ensuite dans le cadre de la réserve. Il fut membre du conseil supérieur de la guerre. Il meurt le au château de la Montagne à Saint-Honoré-les-Bains, où il est inhumé aux côtés des siens. Carrière
Décorations
Notes et références
AnnexesBibliographie
Article connexeLiens externes
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