Maud SardaMaud Sarda est une entrepreneuse sociale française, née en Guadeloupe. Engagée au sein du mouvement Emmaüs, elle est la fondatrice en 2016 de Label Emmaüs, une société coopérative d’intérêt collectif (SCIC) qui promeut le réemploi et l'insertion professionnelle grâce à une plateforme d'e-commerce solidaire. Formation et engagement humanitaireNée en Guadeloupe, Maud Sarda s'engage très jeune dans des projets humanitaires[réf. nécessaire]. Étudiante à l'EDHEC Business School[1], elle devient présidente de l’association humanitaire Aide EDHEC[2]. Elle participe notamment à des missions de solidarité internationale, telles que l’électrification d’un village à Madagascar. Cependant les villageois ne sont pas formés pour assurer eux-mêmes l'entretien de l'installation et cette expérience la conduit à réfléchir sur les limites des approches de développement non adaptées aux contextes locaux[réf. nécessaire]. Au cours de ses études, Maud Sarda se rend en Inde pour rédiger son mémoire de fin d'études[2]. Elle y découvre le microcrédit et s'intéresse particulièrement à cet outil qu’elle considère comme fondamental en tant que mécanisme économique au service du développement durable[3],[4]. Parcours professionnelAprès avoir obtenu son diplôme, souhaitant rembourser son prêt étudiant[5], Maud Sarda trouve un emploi chez Accenture, où elle travaille de 2005 à 2009 en tant que consultante en organisation et systèmes d'information[2]. Elle consacre sa dernière année à des missions en mécénat de compétences auprès de l'Agence Nouvelle des Solidarités Actives (ANSA)[2]. En 2010, elle intègre Emmaüs France en tant que responsable de l’économie solidaire, où elle pilote des projets visant à soutenir l'insertion des personnes en difficulté[3]. Fondation de Label EmmaüsEn 2016, Maud Sarda fonde Label Emmaüs[1], une coopérative numérique de vente d'articles de seconde main qui favorise l’insertion professionnelle des publics éloignés de l’emploi[6]. En 2019 elle fonde Label école qui permet à des personnes en situation de précarité d’être formées aux métiers du web et de la vente en ligne. Label Emmaüs gère une plateforme en ligne, des entrepôts logistiques et un centre de formation au e-commerce[2]. Label Emmaüs illustre la volonté de Maud Sarda de réconcilier économie numérique et solidarité. Par cette initiative, elle s'inscrit dans un mouvement visant à moderniser le secteur de l'économie sociale et solidaire, en tirant parti des outils numériques tout en préservant l'impact social[réf. nécessaire]. En 2021, le site Trëmma[7] est mis en ligne pour favoriser le don entre particuliers, en ciblant particulièrement les jeunes générations. Deux ans plus tard, il est mis en sommeil car les dons générés par les utilisateurs ne permettent pas de financer la maintenance du site[8]. En 2024, Maud Sarda interpelle le grand public[9] car les visites sur le site Label Emmaüs sont en baisse, en raison de la concurrence de plateformes internationales comme Temu, Shein ou Vinted qui peuvent dépenser des sommes importantes pour leurs campagnes de publicité. Elle encourage les parlementaires à voter une loi anti fast-fashion pour tenter de contrer l'impact écologique de ces grandes plateformes de commerce en ligne. Cette loi est votée le 14 mars 2024 à l'assemblée nationale. Parmi les pistes d'évolution pour le commerce social et solidaire, Label Emmaüs veut récupérer les livres destinés au pilon[9], qui peuvent représenter jusqu'à 25% de la production d'après WWF. Des propositions sont faites aussi pour interdire les livraisons gratuites, afin de lutter contre ce qui est considéré par Maud Sarda comme une concurrence déloyale[réf. nécessaire]. Engagements pour le développement de l'économie sociale et solidaireMaud Sarda est également active au sein de Mouvement Impact France, où elle siège au conseil d’administration. Elle y représente les associations et défend l'idée d'une économie inclusive et responsable, dans laquelle les préoccupations sociales et environnementales sont prises en compte dans les modèles économiques. Elle milite également pour augmenter les investissements financiers dans l'ESS, notamment de la part de la Banque Publique d'Investissement française (BPI)[10]. En 2021, neuf coopératives - Enercoop, la Nef, Telecoop, Mobicoop, Commoown, Citiz, Ethikdo, Windcoop, Coopcircuit, Tënk et Label Emmaüs - s'allient pour créer les Licoornes et proposer un modèle économique alternatif[11]. Le nom est une référence à l'appellation « licorne » qui désigne une start-up dont la capitalisation dépasse le milliard de dollars, en ajoutant un double « o » comme dans le mot « coopérative ». En 2023, Biocoop rejoint les Licoornes et le 7 mars 2024, Maud Sarda est élue présidente par le conseil d’administration, en binôme avec Adrien Montagut-Romans[12]. En 2023, Maud Sarda est nommée dans le classement des 40 femmes Forbes qui célèbre « 40 femmes d’exception qui ont marqué l’année et qui ont fait rayonner la France à l’international »[4]. Notes et références
Voir aussiLiens externes
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