Miconia rufescens est un arbuste haut de 0,5-1,5(-3) m, les jeunes pousses densément couvertes de poils lisses ou peu barbelés de 2-5 mm de long sous-tendus par des poils stellaires sessiles ou à courtes spires.
Les feuilles sont sessiles ou subsessiles (pétioles jusqu'à 0,5 cm de long), les limbes ovales, l'apex largement aigu à obtus, la base subcordée, mesurant 6-13(-19) × 4-8(-13) cm, rigides ou subrigides et irrégulièrement dentées, la surface supérieure rugueuse et puberulente de façon décidue avec des poils stellaires stipités courts, la surface inférieure modérément puberulante avec des poils stellaires sessiles et stipités courts, à 5 ou 7 nervures avec les nervures proéminentes élevées-réticulées sur la surface inférieure.
L'inflorescence est en panicule long de 8-15 cm, subspicieuse, les courtes branches latérales avec des glomérules à fleurs multiples.
Les fleurs sont 5-mères, sessiles.
Les pétales sont blancs, mesurant 4-5 × 2,5 mm, oblongs-obovés, glabres.
L'ovaire est à 3 loges, discrètement granuleux à l'extrémité[4].
En 1953, Lemée en propose la description suivante de Miconia rufescens :
« M. rufescens Dec. (Melastoma r. Aubl.). Herbe ou arbrisseau à petits rameaux très poilus ; feuilles de 0,08-0,18 sur 0,05-0,12, à pétiole de 1-4 mm., pubescent, ovales obtuses ou subaiguës, à base arrondie ou subcordée; épaisses, irrégulièrement denticulées, pubescentes en dessus par poils étoilés, tomenteuses-ferrugineusés en dessous, 5-7-nervées ; inflorescences en thyrses ou épis poilus formés de 4-10 paires de glomérules, fleurs sessiles, avec bractées poilues, 5-mères, calice tubuleux-campanulé velu, sépales très petits ovales, dents extérieùres les dépassant, subulées, pétales de 4 mm., étamines semblables, à connectif prolongé à la base en 2 éperons latéraux ; ovaire semi-infère à 3 loges, style de 8-9 mm., stigmate tronqué. - (Aublet). »
Cet arbrisseau pouſſe pluſieurs tiges d'environ neuf pieds & hauteur; elles ſont droites, rameuſes, à quatre angles, & couvertes d'un velu rouſſâtre.
Les feuilles ſont ſeſſiles, longues de ſept pouces, larges de trois; & plus dentelées a leurs bords, terminées en pointe, & taillées en forme de cœur à leur baſe : leur couleur eſt verte en deſſus, chagrinée, couverte en deſſous d'un velu rouſſâtre ; elles ſont marquées de cinq nervures longitudinales, & de pluſieurs intermédiaires tranſverſales.
Les fleurs naiſſent à l'extrémité des tiges & des rameaux, ſur de longues grappes fort ferrées.
Le calice eſt très petit, en forme de coupe, diviſé a ſon limbe en cinq petites parties aiguës i il eſt tout couvert d'un duvet rouſſâtre.
Les pétales au nombre de cinq, ſont blancs, arrondis, attaches par un onglet entre les diviſions du calice.
Les étamines ſont au nombre de dix, rangées au deſſous de l'inſertion des pétales ſur un diſque. Leur filet eſt court. L'anthère eſt loneue, fourchue à ſon extrémité inférieure, ou elle eſt articulée avec le filet ; elle eſt à deux bourſes qui s'ouvrent en deux valves.
Le piſtil eſt un ovaire arrondi, ſurmonté d'un style, termine par un stigmate obtus.
L'ovaire, conjointement avec le calice, devient une baie rouge, peu ſucculente, partagée intérieurement en trois loges remplies de semences menues.
J’ai trouvé cet arbriſſeau dans les lieux incultes d'Aroura & du Comté de Gêne.
Il étoit en fleur & en fruit au mois de Novembre. »
↑ a et bJean Baptiste Christian Fusée-Aublet, HISTOIRE DES PLANTES DE LA GUIANE FRANÇOISE, rangées suivant la méthode sexuelle, avec plusieurs mémoires sur les différents objets intéreſſants, relatifs à la culture & au commerce de la Guiane françoiſe, & une Notice des plantes de l'Iſle de France. volume I, Londres et Paris, P.-F. Didot jeune, Librairie de la Faculté de Médecine, quai des Augustins, , 867 p. (lire en ligne), p. 408-410
↑ ab et c(en) Rupert C. Barneby, Julian A. Steyermark (eds.), Paul E. Berry (eds.), Kay Yatskievych (eds.) et Bruce K. Holst (eds.), Flora of the Venezuelan Guayana, vol. 6 - Liliaceae–Myrsinaceae, St. Louis, MISSOURI BOTANICAL GARDEN PRESS, , 803 p. (ISBN9780915279814), p. 425.
↑Albert Lemée, Flore de la Guyane française : Tome III - Dilléniacées à Composées, Brest, LIBRAIRIE LECHEVALIER, , 655 p., p. 208