Le village, implanté sur une ligne de crête et à l'écart des routes principales, se situe, en distances orthodromiques, dix kilomètres à l'ouest-nord-ouest de Thenon et dix-neuf kilomètres à l'est de Périgueux.
La commune n'est desservie par aucune route départementale, les accès principaux s'effectuant en dehors du territoire communal, à partir de la route départementale 68 à l'est ou au nord-est (commune de Brouchaud), ou encore la D5E7 au nord (sur la commune de Cubjac).
Communes limitrophes
Montagnac-d'Auberoche est limitrophe de quatre autres communes.
Les limites communales de Montagnac-d'Auberoche et celles de ses communes adjacentes.
Situé sur la plaque nord du Bassin aquitain et bordé à son extrémité nord-est par une frange du Massif central, le département de la Dordogne présente une grande diversité géologique. Les terrains sont disposés en profondeur en strates régulières, témoins d'une sédimentation sur cette ancienne plate-forme marine. Le département peut ainsi être découpé sur le plan géologique en quatre gradins différenciés selon leur âge géologique. Montagnac-d'Auberoche est située dans le deuxième gradin à partir du nord-est, un plateau formé de roches calcaires très dures du Jurassique que la mer a déposées par sédimentation chimique carbonatée, en bancs épais et massifs[2].
Elle est à la fois dans le causse de Cubjac et le causse de Thenon, qui, avec le causse de Savignac, forment un ensemble de collines karstifiées dans les calcaires liasiques et jurassiques à l'est de Périgueux jusqu'à Excideuil et Thenon, d'environ 30 km N-S et 15 km O-E, coupé par les vallées de l'Isle, de l'Auvézère et de la Loue.
Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituées de formations superficielles du Quaternaire et de roches sédimentaires datant pour certaines du Cénozoïque, et pour d'autres du Mésozoïque. La formation la plus ancienne, notée j2-3(Bz), date du Bajocien moyen au Bathonien inférieur, composée de calcairesmicritiques et sublithographiques à oncolithes et de stromatolithes en alternance avec des niveaux de marnes noires en bancs réguliers. La formation la plus récente, notée CFp, fait partie des formations superficielles de type colluvions indifférenciées de versant, de vallon et plateaux issues d'alluvions, molasses, altérites. Le descriptif de ces couches est détaillé dans les feuilles « no 759 - Périgueux (est) » et « no 783 - Thenon » de la carte géologique au 1/50 000 de la France métropolitaine[3],[4] et leurs notices associées[5],[6].
Formation de Boisbreteau moy. et formation de la Garde : sables feldspathiques à graviers et galets passant vers le sommet à des argiles sableuses (Rupélien inf. continental)
Le département de la Dordogne se présente comme un vaste plateau incliné du nord-est (491 m, à la forêt de Vieillecour dans le Nontronnais, à Saint-Pierre-de-Frugie) au sud-ouest (2 m à Lamothe-Montravel). L'altitude du territoire communal varie quant à elle entre 128 m[7] au nord-ouest, au lieu-dit les Quatre Paroisses, en limite de Blis-et-Born et Cubjac[8] et 255 m[7] au nord-ouest du bourg de Montagnac-d'Auberoche, au lieu-dit Balaurand[9],[10].
La superficie cadastrale de la commune publiée par l'Insee, qui sert de référence dans toutes les statistiques, est de 10,02 km2[7],[14],[Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 10,25 km2[4].
Bien qu'aucun cours d'eau ne baigne la commune, celle-ci est néanmoins couverte par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Isle - Dronne » pour les eaux de ruissellement et les eaux souterraines. Le SAGE « Isle - Dronne », dont le territoire regroupe les bassins versants de l'Isle et de la Dronne, d'une superficie de 7 500 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin de la Dordogne (EPIDOR)[19]. Ils définissent chacun sur leur territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [20].
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[21]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est toujours exposée à un climat océanique altéré et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Aquitaine, Gascogne » et « Ouest et nord-ouest du Massif Central ». La première est caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 °C), des vents faibles, des brouillards fréquents en automne et en hiver et des orages fréquents en été (15 à 20 jours). La seconde présente une pluviométrie annuelle de 900 à 1 500 mm, maximale en automne et en hiver[22].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 956 mm, avec 12,5 jours de précipitations en janvier et 7,1 jours en juillet[21]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Bassillac et Auberoche à 8 km à vol d'oiseau[23], est de 13,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 480,0 mm[24]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[25].
Urbanisme
Typologie
Au , Montagnac-d'Auberoche est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[26].
Elle est située hors unité urbaine[27]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Périgueux, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[27]. Cette aire, qui regroupe 49 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[28],[29].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (69,9 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (72,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (69,9 %), zones agricoles hétérogènes (30 %)[30]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Villages, hameaux et lieux-dits
Outre le bourg de Montagnac-d'Auberoche proprement dit, la commune se compose d'autres villages ou hameaux, ainsi que de lieux-dits[31] :
les Baisses
Balaurand
les Barris
las Baylias
Bellevue
les Bois de Bouilhems
Bouilhems
la Chatelle
le Claud
les Faucons
Lamaye
la Libertie
Métairie-Basse
la Miranderie
Pièces Molles
les Quatre Chemins
Seylhiac
la Trémouille
les Trois Luguets
aux Vignaux
les Vignes du Vieux.
Prévention des risques
Le territoire de la commune de Montagnac-d'Auberoche est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible)[32]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[33].
Montagnac-d'Auberoche est exposée au risque de feu de forêt. L’arrêté préfectoral du fixe les conditions de pratique des incinérations et de brûlage dans un objectif de réduire le risque de départs d’incendie. À ce titre, des périodes sont déterminées : interdiction totale du 15 février au 15 mai et du 15 juin au 15 octobre, utilisation réglementée du 16 mai au 14 juin et du 16 octobre au 14 février[34]. En septembre 2020, un plan inter-départemental de protection des forêts contre les incendies (PidPFCI) a été adopté pour la période 2019-2029[35],[36].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[37]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[38]. 54,4 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (58,6 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national métropolitain)[Carte 3]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 4],[39].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982 et 1999, par la sécheresse en 1992 et 2011 et par des mouvements de terrain en 1999[32].
Toponymie
La commune tire son nom de Montanius, nom d'un personnage gallo-roman, suivi du suffixe -acum[40], indiquant le « domaine de Montanius »[41].
L'église Saint-Marc a été construite à l'époque romane[40].
La première mention écrite du lieu remonte au XIIIe siècle sous la forme Montanhacum[40]. À cette même période, un pouillé mentionne une autre église au lieu-dit la Vayssière[43].
La population de la commune étant comprise entre 100 et 499 habitants au recensement de 2017, onze conseillers municipaux ont été élus en 2020[48],[49].
Les habitants de la commune se nomment les Montagnacois[54].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[55]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[56].
En 2022, la commune comptait 137 habitants[Note 5], en évolution de −8,67 % par rapport à 2016 (Dordogne : +0,37 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
En 2015[58], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs représentent soixante-quatre personnes, soit 43,5 % de la population municipale. Le nombre de chômeurs (six) a augmenté par rapport à 2010 (cinq) et le taux de chômage de cette population active s'établit à 9,5 %.
Établissements
Au , la commune compte treize établissements[59], dont six dans l'agriculture, la sylviculture ou la pêche, quatre au niveau des commerces, transports ou services, un dans la construction, un dans l'industrie, et un relatif au secteur administratif[60].
Château Bouilhen du XIXe siècle sur le site d'un ancien repaire[63].
Château de Ceyliac (ou de Seylhiac), mentionné en 1745[64].
Le monument aux morts dédié aux 86 maîtres d'écoles du département morts lors de la Seconde Guerre mondiale, se trouve dans un bois près de la Miranderie[65]. Érigée en 1921 à l'École normale des garçons de Périgueux, cette œuvre du sculpteur périgourdin Adolphe Rivet[66] a disparu en 1966, lors de la démolition de l'établissement, et n'a été « retrouvée » qu'en 2011[65],[67].
L'église Saint-Marc.
Sa nef.
Peintures à l'intérieur de l'église.
Tombes anciennes à côté de l'église.
Le château Bouilhen.
Patrimoine naturel
À l'est et au nord-est, une importante portion d'environ 40 % du territoire communal fait partie du causse de Thenon qui s'étend également sur six autres communes. Cette zone calcaire boisée remarquable pour sa flore spécifique est classée comme zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type II[68],[69].
Incluse dans celle-ci, une zone plus restreinte limitée à trois communes, le coteau du Raysse, est une ZNIEFF de type I[70],[71].
Personnalités liées à la commune
Michel Hyot est né à Montagnac-d'Auberoche le et décédé le dans la même commune. Enrôlé volontaire dès 1792, il est premier canonnier au 5e Régiment d’Artillerie à pied et s'illustre brillamment le à la bataille d'Essling. Félicité par l'Empereur, il en est récompensé d'une rente annuelle et perpétuelle par primogéniture mâle de 500 francs[72].
↑Une unité paysagère est un pan de territoire qui présente des caractéristiques paysagères propres.
↑La superficie publiée par l’Insee est la superficie évaluée en 1975 par le service du cadastre de la Direction Générale des Impôts, corrigée des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privé, cadastrées ou non cadastrées, à l'exception des lacs, étangs et glaciers de plus d'un kilomètre carré ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement à la surface géographique[15],[16]
↑Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Patrick Ranoux, préface de René Pijassou, Atlas de la Dordogne-Périgord, Ouvrage publié à compte d'auteur, Speed impression, 1996, (ISBN978-2-9501476-1-5), p. 19.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Patrick Ranoux, préface de René Pijassou, Atlas de la Dordogne-Périgord, Ouvrage publié à compte d'auteur, Speed impression, 1996, (ISBN978-2-9501476-1-5), p. 15.
↑Abbé Carles, Dictionnaire des paroisses du Périgord, éditions du Roc de Bourzac, Bayac, 2004, (réédition à l'identique de celle de 1884 : Les titulaires et patrons du diocèse de Périgueux et de Sarlat), (ISBN2-87624-125-0), p. 71.
↑Bernard Couzinou, « Rejet de la fusion avec Montagnac », Sud Ouest édition Périgueux, 8 octobre 2018, p. 19.