La mythologie gréco-romaine, ou mythologie classique, est la synthèse de ce qu’ont en commun la mythologie grecque et la mythologie romaine.
Avec la philosophie et la théorie politique, la mythologie est un des plus grands apports de l'Antiquité classique à la société occidentale[1]. Durant le Moyen Âge et la Renaissance, périodes durant lesquelles le latin était la langue dominante du discours savant en Europe, les noms liés à la mythologie et donc les déités ont été majoritairement écrits sous leur forme latine. Avec le renouveau d'intérêt porté à la civilisation grecque au XIXe siècle, les dénominations grecques ont obtenu un regain d'utilisation et sont devenues prédominantes[2].
Historique
La mythologie grecque est avant le VIIIe siècle av. J.-C. principalement transmise de manière orale. À partir de cette date, correspondant à l'époque d'Homère et d'Hésiode et à la fin des siècles obscurs grecs, la mythologie grecque rentre dans son ère littéraire. On parle alors de mythographie, consignée à l'écrit par les mythographes[3].
Les mythes grecques sont étroitement liés à la religion hellénique, se concentrant la plupart du temps sur les récits des actions des dieux et des héros grecs.
Ces récits mythologiques sont principalement hérités de sources antiques telles que l’Iliade et l’Odyssée, les tragédies écrites par Eschyle, Sophocle et Euripide. Aussi, les récits mythologiques servent souvent d'autres objectifs que la description historique et mythologique, ils ont ainsi pour but le divertissement et même la comédie, par exemple dans Les Grenouilles ou encore la critique sociétale comme dans Antigone.
La mythologie romaine consiste en de multiples histoires traditionnelles relatives à Rome durant la période de la monarchie et à la fondation de Rome. La mythologie Romaine est codifiée par les nombreuses institutions religieuses de la Rome antique ainsi que par le code de conduite Romain, les mos majorum. Elle se focalise principalement sur les acteurs humains et plus rarement sur les interventions divines. Cependant, le destin a une place majeure dans cette mythologie. Les mythes romains ont une étroite relation avec l'historiographie romaine, comme dans les premiers livres de Tite-LiveAb Urbe condita libri[4]. Le mythe romain le plus célèbre est peut-être la naissance de Romulus et Remus et la fondation de la ville de Rome, dans laquelle le fratricide peut être considéré comme l'expression de la longue histoire de division politique dans la République romaine[5].
Durant l'expansion de la république romaine, un syncrétisme se déroule entre ces deux mythologies : la mythologie romaine principalement tire de nombreuses influences de la mythologie grecque. Cette hellénisation des mythes romains est également facilitée par la proximité des déités entre ces deux civilisations, due en grande partie à leur origine indo-européenne commune. Les romains absorbent également une part importante des histoires grecques (voir interpretatio graeca) et les complètent des leurs, comme dans l’Énéide écrite par Virgile au Ier siècle av. J.-C., qui est un roman faisant suite à l’Iliade. Les deux mythologies continuent cependant de différer, par exemple au sujet de l'interprétation du dieu de la guerre. Arès, assimilé par les romains à Mars, est un dieu froid, de la violence, son nom étant interprété par les grecques antiques comme signifiant terreur tandis que Mars est un dieu décrit comme digne[6]. Les romains conserveront également les aspects plus ritualistes de leur religion, avec un intérêt moindre pour la nature cosmogonique, héroïque et philosophique de la mythologie grecque, marquant ainsi malgré ce syncrétisme de nombreuses différences[7].
Influences provenant d'autres mythologies
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La mythologie gréco-romaine a subi de nombreux syncrétismes avec d'autres mythologies, principalement celles dont les peuples furent occupés par les grecs pendant l'époque hellénistique ou par les romains pendant la république romaine tardive, puis pendant l'Empire romain. Cette incorporation des dieux locaux des peuples conquis permettait en partie d'éviter les oppositions religieuses.
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Au nombre de neuf, elles se nomment Clio, Muse de l’histoire ; Calliope, la poésie héroïque et l’éloquence ; Euterpe, la musique ; Thalie, la comédie ; Melpomène, la tragédie ; Terpsichore, la danse ; Érato, la poésie lyrique ; Uranie celle de l’astronomie ; Polymnie, la rhétorique
↑Entry on "mythology" in The Classical Tradition, edited by Anthony Grafton, Glenn W. Most, and Salvatore Settis (Harvard University Press, 2010), p. 614 et passim.
↑(en) Francis Haskell et Nicholas Penny, Taste and the Antique : The Lure of Classical Sculpture 1500–1900, Yale University Press, (1re éd. 1981), p. XV