H351 : Susceptible de provoquer le cancer (indiquer la voie d'exposition s'il est formellement prouvé qu'aucune autre voie d'exposition ne conduit au même danger)
Le métronidazole est utilisé dans le traitement de colites pseudomembraneuses, c'est pourquoi on peut le retrouver associé à d'autres antibiotiques tels que les macrolides apparentés pouvant provoquer ce type de maladie.
Le métronidazole est aussi prescrit pour le traitement des rosacées (type Rozagel) et des télangiectasies.
Histoire
Une recherche de traitement contre le Trichomonas vaginalis mène aux premiers essais cliniques en 1959 du métronidazole contre ce parasite. Des chercheurs en France montrent l'efficacité de cette molécule contre le parasite, continuant en 1960 avec des études positives au Royaume-Uni confirmant son usage contre le trichomonas[4].
Posologie
Le comprimé de Métronidazole doit être pris lors d’un repas sans boissons alcoolisées (à proscrire pendant le traitement et 24 h après) quotidiennement pendant une durée d'une semaine à dix jours. Cette posologie permet d’éviter les effets secondaires liés à la prise d’antibiotiques.
Effets secondaires
Il a été montré in vitro que le métronidazole réagissait à température ordinaire avec le glutathion[5]. Sa structure est à comparer avec celle de l'imurel (qui est aussi un nitroimidazole), et il est logique de penser qu'il peut être une source d'immunodéficience. Il peut parfois provoquer une neutropénie ou une thrombopénie[6].
Le métronidazole est très amer et a un arrière-goût métallique persistant qui entraîne de l'inappétence et du dégoût pour la nourriture. Il peut provoquer des maux de tête. L'usage à longue durée et à forte dose peut entraîner des neuropathies périphériques.
des effets tératogènes et mutagènes ne peuvent être exclus avec certitude. En Belgique, la manipulation et la réalisation de préparations à base de métronidazole sont interdites pendant la grossesse.
Le métronidazole peut être administré sous forme orale, intraveineuse ou topique. Sous forme orale, il est absorbé et passe dans la circulation où il a une demi-vie de 6 à 8 heures. Il pénètre dans le liquide cérébrospinal. Il est métabolisé par le foie et d'élimination urinaire.
Comme le métronidazole traverse la barrière placentaire, il faut l'utiliser avec précaution pendant la grossesse. Au Canada, il est particulièrement contre-indiqué durant le 1er trimestre, à moins qu'aucun autre traitement ne soit disponible.
Spécialités pharmaceutiques à base de métronidazole
noms commerciaux : Collazole (France), Gel dentaire Elyzol (France, Suisse), Grinazole (France), Imizine (France), Metrocol (France), Metrogene. Non commercialisé pour cet usage en Belgique
↑« Hydroxyéthyl-1 méthyl-2 nitro-5 imidazole » dans la base de données de produits chimiques Reptox de la CSST (organisme québécois responsable de la sécurité et de la santé au travail), consulté le 25 avril 2009
↑(en) Anonyme, « Metronidazole (Flagyl) and Trichomoniasis », Can Med Assoc J., vol. 83, no 23, , p. 1217–1218 (PMCIDPMC1938978, lire en ligne, consulté le )