« Quant à l’instrumentation de ses symphonies, elle est soignée, fine, souvent ingénieuse et tout à fait exempte de brutalités. Chaque partie est dessinée avec un soin et un art exquis. L’orchestre est composé comme celui de Mozart ; les instruments à grande voix, tels que les trombones, en sont exclus ; on n’y trouve pas non plus les instruments à percussion, autres que les timbales, ni les modernes instruments à vent. Inutile d’ajouter que la main de l’habile contre-pointiste se décèle partout, et que les diverses parties de l’orchestre se croisent, se poursuivent, s’imitent avec une aisance et une liberté d’allures dont la clarté de l’ensemble n’a jamais rien à souffrir. Enfin il me semble qu’un des mérites les plus évidents de M. Reber est dans la disposition générale de ses morceaux, dans le ménagement des effets et dans l’art si rare de s’arrêter à temps. Sans se renfermer dans des proportions mesquines, il ne va pourtant jamais au-delà du point où l’auditeur peut se fatiguer à le suivre [...] »
Fils de Henri Reber, greffier au tribunal de Commerce et de Elisabeth Weissbeck. La présence de la famille Reber est attestée à Mulhouse depuis Johann Reber, échevin, qui vécut de 1575 à 1624.
Sa sœur était Henriette Reber, MmeÉdouard Koechlin : premier enfant né à Mulhouse à la suite du rattachement de la ville à la France en 1798, elle est à l'origine de la rue Henriette qui donne sur la Place de la Réunion au centre historique de Mulhouse.
Henri François Delaborde, Notice sur la vie et les ouvrages de M. Henri Reber : lue dans la séance publique annuelle du 18 octobre 1884, Paris, Firmin-Didot, , 24 p.
Charles Gounod et Ambroise Thomas, Inauguration du monument de Reber : discours prononcé le samedi 26 mai 1883, Paris, Institut de France, , 7 p.