Les cultures aborigènes sont très diverses et il y a ainsi un grand nombre d'ordres juridiques différents[1]. Les droits aborigènes sont intimement liés aux cultures respectives dont ils découlent, et ne sont ainsi pas vraiment à distinguer de l'art, par exemple[2]. Ils sont aussi intimement liés aux différents lieux des divers pays aborigènes, aux chansons, à la spiritualité et aux ancêtres[3].
Chez les Nhunggabarra, les récits sont porteurs de principes juridiques dans lesquels des préceptes de respect et de durabilité jouent un rôle important[4].
Chez les Warlpiri, la loi passe aussi à travers les récits, dits jukurrpa, à travers lesquels sont dérivés des normes complexes de parenté et de spiritualité[5]. Des concepts similaires au jukurrpa ont une importance pour d'autres ordres juridiques aborigènes[3].
À la suite d'un délit, une vengeance est normalement accomplie[6]. Diverses procédures sont employées, pouvant aussi bien impliquer de nombreuses personnes dans de grandes batailles rangées, que seulement deux dans des duels[7].
Chez les Yolngu, qui suivent la madayin (souvent traduite comme un système juridique)[8], l'intendance de la terre se fait à travers les clans, avec des niveaux différents de gestion pour les ressources souterraines et la surface des terres, par exemple[3]. Les trois principes clés de la madayin sont la mäwaya, la dhapirrk, et la wana-lupthun, et ses trois niveaux de gouvernance sont la garma, la dhuni' et la ngärra[3].
Dans les sociétés du désert, les femmes deviennent des aînées chargées de transmettre les savoirs traditionnels[3].
Dans les droits aborigènes, l'écobuage est parfois prévu[9].
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La colonisation a entendu supprimer les droits des Aborigènes, suivant la doctrine de terra nullius[10]. Depuis, l'État australien a commencé une assimilation des ordres juridiques autochtones dans la perspective d'un pluralisme juridique au sens faible, c'est-à-dire qui continue à faire prévaloir la culture des blancs comme la seule mesure de légitimité[11],[12]. La décision Mabo vs Queensland de 1992 et un rapport gouvernemental de 2015 ont représenté des avancées vers une reconnaissance des ordres juridiques autochtones en Australie[13],[3].
Références
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(en) Marcia Langton et Aaron Corn, Law: the way of the ancestors, Port Melbourne, Vic, Thames & Hudson Australia/National Museum Australia, coll. « First knowledges », (ISBN978-1-76076-282-7)
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