Parti national-démocrate géorgien
HistoireNaissance dans l'Empire russeDès 1904 des nationaux-démocrates s'engagent dans le Parti social-fédéraliste géorgien et en constitue l'aile droite, se référant à Ilia Tchavtchavadzé. Ils s'expriment dans plusieurs journaux, Eri (Nation) en 1909, Kolchida (Colchide) , Imereti (Iméréthie) et Samchoblo (Patrie) en 1911, Tavisupeli Sakartvelo (Géorgie libre) en 1913, Sakartvelo (Géorgie) en 1915 et s'éloignent d'une structure politique qui reste socialiste. Le Parti national-démocrate géorgien est formellement cofondé en congrès ( au ) par Koté Abkhazi, Ioseb Dadiani, Jason Djavakhichvili, Parten Gotoua, Guiorgui Gvazava, Spiridon Kedia, Nikoloz Nikoladzé, Ekvtimé Takhaïchvili et Vasil Tsérétéli en particulier[Note 1]: Spiridon Kedia est élu président[1]. Il est composé de plusieurs tendances et subit plusieurs scissions, vers le Parti des paysans (octobre 1917) ou vers le Parti démocrate national indépendant (septembre 1918)[2].
Participations parlementaires et gouvernementales en GéorgieIl est représenté au Conseil national géorgien qui se constitue à Tiflis le en réaction au coup d'Etat de Lénine à Petrograd. Il n’est pas représenté à l'Assemblée constituante russe, élue le à la demande du Gouvernement provisoire russe et dissoute par Lénine le . Le Parti national-démocrate géorgien observe une position prudente vis-à-vis de l'Assemblée parlementaire transcaucasienne réunie le et de son comité exécutif qui tente de gérer la situation sur les territoires arménien, azerbaïdjanais et géorgiens. Devant la divergence des intérêts nationaux arménien et azerbaïdjanais, et la difficulté d'une administration fédérale dans ce contexte, il pousse au retour à l'indépendance de la Géorgie[3]. Ses représentants signent l'acte de retour à l'indépendance — perdue en 1801 au profit de l'Empire russe — et d'instauration d'une République démocratique de Géorgie le . Ils siègent au Conseil national géorgien qui s'autoproclame assemblée parlementaire provisoire et participent successivement au 1er gouvernement (présidé par Noé Ramichvili) et au 2e gouvernement (présidé par Noé Jordania) par la présence d'un ministre, Guiorgui Jourouli, au poste des Finances, du commerce et de l'industrie[2]. Le , les élections de l'Assemblée constituante géorgienne donnent au Parti national-démocrate 6% des voix, et il se retire du 3e gouvernement géorgien (présidé par Noé Jordania)[3]. L'un de ses membres, Zourab Avalichvili, diplomate de carrière sous l'Empire russe, participe à la délégation géorgienne à la Conférence de paix de Paris en 1919 et laisse des notes relatives aux négociations[4]. Un grand nombre de ses membres prend le chemin de l’exil en mars 1921, après l’invasion du territoire géorgien par l’Armée rouge[1].
ExilL'exil politique de ses chefs de file s'effectue dans un premier temps en Turquie, puis en Pologne (notamment pour les cadres militaires), en Allemagne (où une tradition germanophile géorgienne s'est établie à la fin du XIXe siècle) et en France (où des membres du Parlement et du gouvernement géorgien ont choisi de s'implanter)[3]. HéritageLes membres du Parti national-démocrate se fractionnent en plusieurs tendances en France ; dans un premier temps les unes préconisent une alliance avec la Pologne (Mouvement Prométhée afin de contenir l'espace soviétique et d'y infiltrer des agents)[5], les autres une alliance avec l'Allemagne ou le Japon (Mouvement Caucase, s'employant également à contrer les Soviétiques, en liaison avec les Géorgiens de Berlin)[6]; dans un deuxième temps les unes encouragent à combattre avec les Alliés (Grande-Bretagne, France et États-Unis, avec de Lattre, Leclerc ou dans la Résistance)[7], les autres à combattre aux côtés de l'armée allemande, dans la Légion de l'Est, afin de libérer de l'occupation soviétique[8]. En 1944, l'arrivée des soldats géorgiens de l'Armée rouge, prisonniers de l'armée allemande, déplacés sur le territoire français et réussissant à échapper au retour obligatoire en URSS, redonne des couleurs aux valeurs nationales géorgiennes[9] : elle cristallise l'opposition de l'émigration géorgienne au régime soviétique et s'exprime avec vigueur durant les années de Guerre froide. À partir de 1980, de nouveaux partis apparaissent en Géorgie : ils présentent une proximité lointaine avec le Parti national-démocrate historique[10]. Membres notables du Parti national-démocrate géorgien
Notes et référencesNotes
Références
Sources
Voir aussiArticles connexesInformation related to Parti national-démocrate géorgien |