À la suite d'une étude réalisée lors de son séjour à la Villa Médicis, il réalise entre 1908 et 1942 plusieurs exemplaires d'une maquette en plâtre du plan de Rome au IVe siècle dont un exemplaire a été déposé à l’université de Caen lors de la reconstruction de celle-ci. Paul Bigot a en effet été le maître de l'architecte de la nouvelle université, Henry Bernard.
Architecte de la reconstruction de l'entre-deux-guerres
Il est chargé à partir de 1919 de la reconstruction puis du plan d’extension et d’embellissement de Fargniers près de Tergnier et de Saint-Quentin où il reconstruit le quartier de la gare. Il se spécialise par ailleurs dans la réalisation de monuments commémoratifs notamment liés à la Grande Guerre. Il reste en permanence en rupture avec le mouvement moderne.
Enseignant à l'école des beaux-arts de Paris
Il enseigne à l’École nationale supérieure des beaux-arts à partir de 1923, où il est nommé chef d’atelier en 1925 et ce jusqu'en 1940. Il aura comme élève Alexandre Courtois qui deviendra sous sa direction Premier Grand Prix de Rome, et qui assurera la direction de la suite de l'atelier Bigot à l’École nationale des Beaux-Arts à Paris. Il est par ailleurs élu à l'Académie des beaux-arts en 1931.
1922-1928 : Place Carnegie de Fargniers, actuelle commune de Tergnier (Aisne) en collaboration avec Henri-Paul Nénot (ensemble comprenant la mairie, un bureau de poste, un poste de police, une pompe, une halle, une salle d'assemblée, le foyer Carnegie, un établissement de bains, des écoles, des espaces verts et de jeux). La place fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [1].
Manuel Royo, « Cent ans de recherches au Palatin, ou Paul Bigot est-il moderne ? », Rome an 2000. Ville, maquette et modèle virtuel (éd. F. Lecocq), Cahiers de la MRSH-Caen no 33, 2003, p. 327-356.
François Hinard et Manuel Royo (éd.), Rome, l'espace urbain et ses représentations, actes du colloque international de Caen consacré à la Rome antique, Paris, Presses universitaires de la Sorbonne, 1992 (articles de Manuel Royo, « Rome en représentation », p. 19-28, et « La mémoire de l'architecte », p. 201-222 ; articles d'Henry Bernard, « Paul Bigot, mon patron », p. 165-256). (ISBN2904315896)
Charles Lemaresquier, « Notice sur la vie et les travaux de Paul Bigot », Publications de l'Institut de France, no 6bis, 1952, no 6.
Maurice Denis, « Funérailles de Paul Bigot », Publications de l'Institut de France, no 5, 1942.
Moreau-Vauthier (P.), « L'art monumental de Paul Bigot », L'Art et les Artistes, .