Les peuples de langue afrikaans vivent en Afrique australe.

L'afrikaans est la langue maternelle de plus de sept millions de personnes en Afrique australe. Elles sont principalement concentrées en Afrique du Sud dans les provinces du Cap occidental et du Cap du Nord, mais aussi en Namibie. De plus petites communautés afrikaans sont présentes dans les autres provinces d'Afrique du Sud mais aussi au Botswana, au Lesotho, et en Australie.

Proportion d'afrikaanophones selon la catégorie raciale

• Coloured (50,52 %)
• Blanc (39,78 %)
• Noir (8,84 %)
• Indien/Asiatique (0,86 %)

Les peuples afrikaanophones sont majoritairement Coloureds et incluent :

• • les Griqua ;
  • les Malais du Cap ou musulmans du Cap ;
  • les métis du Cap parfois désignés sous les termes Afrikaners « bruns » ou « noirs » ;
  • les Basters de Rehoboth (Namibie) ;
  • les Oorlam (Namibie).

Les Afrikaners sont le second groupe.

Géographiquement et pour des raisons historiques, la population afrikaner se répartit différemment selon les provinces :

Selon le recensement sud-africain de 2001, un total de 5 983 443 personnes sachant parler afrikaans en tant que première langue. En 2001, la Namibie a quant à elle recensé 11,4 % des Namibiens ayant l'afrikaans comme langue d'origine. Le nombre de personnes de langue afrikaans, selon le recensement de 2001 en Afrique du Sud par circonscriptions municipales, est réparti comme suit^[1],[2] :

En Afrique du Sud, on utilise de plus en plus^[Quand ?] le terme « afrikaans » comme relatif à l'appellation ethnique en préférence à « afrikaner ». Ce dernier mot signifiait d’abord un Africain tout simplement, mais au XIX^e siècle il a pris le sens d’un Africain issu exclusivement des colons européens de la Colonie du Cap hollandaise. Du fait de l’accent mis par ces derniers sur une idéologie de domination européenne (apartheid), le terme « afrikaner » a pris une forte connotation de suprématie blanche au XX^e siècle.

La majorité des personnes de langue afrikaans ne sont pas blanches. Un très grand nombre de locuteurs de l'afrikaans étaient classifiés comme « coloured » (métis) par les gouvernements de l'apartheid. Ils descendent de colons blancs fortement métissés avec les populations khoïsans La proportion de métissage varie largement selon le cas. La communauté musulmane du Cap a conservé la conscience de son origine indonésienne, et la population griqua (dont le nom dérive d’une peuple khoïkhoï) a une faible proportion d'ascendance européenne.

Ces populations métisses ou non-blanches constituent la grande majorité de peuples de langue afrikaans en Namibie et dans les provinces sud-africaines du Cap-du-Nord, du Cap-Oriental, et du Cap-Occidental.

La langue afrikaans était codifiée et promulguée à l'origine par des militants afrikaners blancs, hostiles à toute influence linguistique étrangère. La réalité multiculturelle des communautés de langue afrikaans explique cependant que la langue ait subi l'influence de termes anglais.

Cette volonté de lier le nationalisme blanc / boer / afrikaner sud-africain et la langue afrikaans explique qu’un grand nombre de Sud-Africains continuent à associer la langue à l’apartheid. Cependant, depuis la fin de ce dernier et surtout récemment^[Quand ?], elle est devenue une langue moderne, ouverte, n'étant plus forcement associée à la ségrégation du fait de son emploi chez les métis mais aussi grâce aux jeunes Afrikaners ce qui a permis un renouveau culturel de cette langue^{[réf. nécessaire]}.

Exception faite des Malais du Cap, les communautés de langue afrikaans (blancs ou métis) ont traditionnellement accordé une place privilégiée à la religion protestante réformée. Les Huguenots français constituaient un élément important des colons européens au Cap de l’époque néerlandaise, et le calvinisme a profondément influencé les mœurs des peuples de langue afrikaans, bruns et blancs.

Ces communautés développent leurs propres économies et sont pour la plupart autonomes, certaines comme à Orania ont même créé leur propre monnaie.

• Église réformée néerlandaise (Afrique du Sud)

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