Passionné par l'art militaire, très jeune Raffaele Cadorna émigre dans le Piémont avec son frère Carlo, ministre sous Charles-Albert et président du conseil d'État sous Victor-Emmanuel II.
Après avoir fréquenté pendant quelques années l'académie militaire de Turin, il est simple soldat en 1833, l'année suivante il est nommé sous-lieutenant de brigade et après une longue période, il sort du rang en 1846 devenant capitaine et en 1848major de l'armée royale.
Commandant militaire en Sicile et dans les Abruzzes en 1860 (régions qui viennent d'être conquises par Giuseppe Garibaldi), il s'emploie avec dureté à extirper le phénomène du brigandage post-unitaire, qu'il réussit à faire diminuer en 1865. L'année suivante, il prend part à la troisième guerre d'indépendance et mâte la révolte des Sette e mezzo à Palerme. En 1869, il obtient les pleins pouvoirs pour réprimer les révoltes qui se produisent dans toute l'Italie à la suite de l'introduction de la taxe sur le broyage du grain, et en 1870, il commande le IVe corps d'armée de l'armée lors de la prise de Rome et de son annexion à l'Italie.
Nommé député et sénateur (1871), il est, en 1873, commandant du corps d'armée de Turin, et se retire de sa charge en 1877 afin de s'occuper exclusivement de politique. Parlementaire de droite, il est au cours des dernières années de sa vie un opposant farouche de la gauche et du garibaldisme, bien qu'il ait à ses côtés un de ses ex-généraux (Nino Bixio).