On ne sait pas grand-chose de sa jeunesse ni de ses origines ; il était sans doute originaire de Freising, qu'il qualifie de patria mea[2]. Il apparaît une première fois dans les actes épiscopaux en 1144, comme cartularius (calligraphe) de l’évêque Othon de Freising. Dans des actes ultérieurs, il est qualifié de capellanus (« chapelain ») et de notarius, puis à partir de 1156 de canonicus (chanoine) de la cathédrale de Freising. Ensuite, d’innombrables textes le citent comme secrétaire ou témoin, avec diverses transcriptions de son nom : Ragewinus, Radevicus, Reguinus, Rachwynus etc.
C’est sous la dictée de son maître Othon de Freising que Ragewin écrivit la Chronica sive Historia de duabus civitatibus et qu’en 1157 il la présenta, accompagné de l’abbé Rapoton de Saint-Étienne, à l’empereur Frédéric Barberousse[3]. Il accompagna Othon de Freising dans ses voyages et l'assista dans ses derniers instants à l’abbaye cistercienne du Morimond en . Othon pria Ragewin de parachever son récit des hauts faits de Frédéric Barberousse, les Gesta Friderici seu Cronica. C'est vraisemblablement Ragewin qui annonça à l'empereur la mort d'Othon, et le monarque confirma l'émissaire dans son devoir de chroniqueur officiel[4].
Franz-Josef Schmale, Einleitung zu den „Taten Friedrichs“. In: Bischof Otto von Freising und Rahewin: Die Taten Friedrichs oder richtiger Chronica. Trad. d’Adolf Schmidt, édition de Franz-Josef Schmale. Deutscher Verlag der Wissenschaften, Berlin (1965).
Hans-Werner Goetz, Rahewin. In: Wolfgang Stammler/Karl Langosch (Hrsg.): Die deutsche Literatur des Mittelalters. Verfasserlexikon, vol. 7, Berlin, New York (1989), en part. pp. 976–982.
Dietrich Becker, Die Belagerung von Crema bei Rahewin, im Ligurinus und im Carmen de gestis Frederici I. imperatoris in Lombardia. Untersuchungen zur literarischen Form staufischer Geschichtsschreibung. Wurtzbourg, Univ., Diss. (1975).
Roman Deutinger, Rahewin von Freising. Ein Gelehrter des 12. Jahrhunderts (Monumenta Germaniae Historica, Schriften 47), Hanovre (1999) [= thèse de doctorat de l'université de Tübingen 1998] (ISBN3-7752-5447-1).
Ulrike Götz (éd.), Otto von Freising, Rahewin, Conradus sacrista. Geschichtsschreiber des 12. Jahrhunderts in Freising. Beiträge zum 850. Todesjahr Bischof Ottos von Freising 2008. Freising (2010), (ISBN978-3-00-031024-9).
Klaus Œsterle, Studien zu Rahewin.Heidelberg, Univ., thèse, (1962).
Jürgen Petersohn, Rahewin IV 49: seu de recipiendo prefecto. Zur Rolle der Präfektur bei den kaiserlich-römischen Verhandlungen von 1159. In: Karl Hauck/Hubert Mordek (éd.): Geschichtsschreibung und geistiges Leben im Mittelalter, Cologne, Vienne (1978), pp. 397–409.
Sonia Reisner, Form und Funktion der Imitatio bei Rahewin. Die Verwendung antiker Vorbilder in seinem Anteil an den Gesta Friderici I. imperatoris. In: Mitteilungen des Instituts für österreichische Geschichtsforschung 104 (1996), pp. 266–285.
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Notes
↑Ragewin n'est plus mentionné que de façon sporadique après 1160 : deux actes de l’abbaye de Schäftlarn (1168 et 1170) le mentionnent en tant qu’avoué de l'église Saint-Vit de Freising, et comme en 1177 l'avoué de cette paroisse est un certain Conrad, on en déduit que Ragewin était alors décédé.
↑« Lettre d'Othon à l'empereur Frédéric », in Chronica sive historia de duabus civitatibus, I.
↑« Lettre de Rahewin au chancelier Ulrich et au secrétaire Heinrich, in Gesta Fredereci seu Cronica, III.
↑D'après Sabine Baring-Gould, Curious Myths of the Middle Ages, Oxford et Cambridge, Rivingtons, , le récit original du pacte passé par Théophile avec le diable est l’œuvre d'un disciple de Théophile lui-même, Eutychianus. Ce dernier affirme qu'il a vu la chose de ses propres yeux, et que le récit lui en a été fait par Théophile. Du texte grec d'Eutychianus, il ne nous reste que deux traductions en latin : celle de Paul Diacre, et l'autre de Gentianus Hervetus. La version de Paul Diacre a été publiée dans les Acta Sanctorum des Bollandistes, qui placent la date des événements en 538 de notre ère.
↑D'après Thomas Haye, « Rahewin als Dichter. », Deutsches Archiv für Erforschung des Mittelalters, no 54, , p. 533-566.
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